n En visite hier à Constantine, Youcef Yousfi, ministre de l'Industrie et des Mines, a éludé toutes les questions des journalistes liées à l'actualité nationale, à l'instar de la taxe sur le montage et la fabrication nationale des véhicules légers, le prix élevé des voitures made in Algeria, le projet de partenariat avec les Emirats concernant le complexe sidérurgique d'El Hadjar. En se focalisant sur son programme de visite, Youcef Yousfi s'est contenté de dire qu'aucun problème ne se pose au niveau d'El Hadjar et que le nouveau projet de partenariat entre des investisseurs émiratis et Sider est «normal». Pour ce qui est du montage des voitures, réticent il ajoute : «Nous voulons que la fabrication des véhicules réussisse en Algérie. C'est pourquoi l'Etat a octroyé des avantages aux particuliers et leur demande d'être plus transparents. D'autant plus que les véhicules à leur sortie de l'usine ne doivent pas être plus chers que ceux importés, et nous sommes en train de veiller à ce que le cahier des charges soit appliqué et le taux d'intégration respecté.» En revanche, l'hôte de Constantine s'est montré étonné des capacités de production des usines Etrag, German et PMO, nées de la restructuration de Sonacome, au moment où le marché national manque toujours de tracteurs. Le ministre de l'Industrie a pointé du doigt le plan de commercialisation adopté par certaines entreprises. Notons à titre d'exemple, celui de l'Etrag. Cette dernière, qui se retrouve avec un stock de tracteurs invendus, a suspendu la production pendant des mois, à cause de la suppression de la subvention de l'Etat octroyée aux agriculteurs et en raison du prix inabordable des tracteurs. «Nous avons 2300 tracteurs invendus jusqu'à maintenant, mais d'ici la fin de l'année, nous visons à améliorer notre plan de commercialisation et les vendre», a déclaré Abdelaziz Bendjamaa, PDG de l'Etrag. Pour sa part et en réponse à la question des journalistes sur ce blocage, Youcef Yousfi a déclaré : «Aucun blocage ne se pose aujourd'hui. En plus, il y a eu une décision du président de la République pour établir des aides aux achats des équipements agricoles. Nous avons la capacité de diversifier notre économie, à travers ce complexe bien équipé.» En s'étalant un peu plus et en insistant sur l'importance de la fabrication mécanique en Algérie, il précise : «L'exportation a touché plusieurs secteurs (...). J'encourage vivement ces producteurs et je demande à tous les responsables de ces entreprises de réfléchir à un nouveau plan de commercialisation pour couvrir avant tout le marché national, puis se diriger vers l'exportation. Il faut vendre des tracteurs à l'international.»