Le ministre, qui considère que l'Algérie dispose de moyens pour avancer, demande à tous les acteurs des efforts supplémentaires en ayant pour objectifs l'augmentation de la production et la réduction des coûts à même de leur permettre une compétitivité sur le marché international. En visite de travail et d'inspection à Constantine, le ministre de l'Industrie a exhorté les responsables des entreprises industrielles à consentir davantage d'efforts pour aller vers une meilleure productivité, d'entamer, dès à présent, les études du marché international en établissant les contacts nécessaires dans la perspective d'exporter leurs produits. Un souhait que Youcef Yousfi légitime de par les plans de développement et de partenariat dont ont bénéficié plusieurs entités du secteur industriel à l'image de la société des matériels de gerbage et de manutention, l'Algerian Group of Mecanics German, l'Etrag spécialisé dans la fabrication de tracteurs, l'EMPTP ou encore Saidal auxquels le ministre a rendu visite. Des haltes dans des entreprises du plus grand pôle de l'industrie mécanique en Algérie où le ministre de tutelle s'est plutôt montré agréablement surpris par les capacités et les moyens de production et de qualification de leur main-d'œuvre. "Nous avons pu apprécier beaucoup de produits tels que les tracteurs, les moteurs, les chariots élévateurs, les grues et un certain nombre d'équipements de haute qualité. Ce dont je suis vraiment satisfait c'est d'abord la qualité de la main-d'œuvre ce qui m'emmène à dire que des moyens existent, néanmoins nous exhortons tous les responsables de ces entreprises à réfléchir dès à présent aux exportations de ces produits et, à l'évidence, la couverture des besoins nationaux en premier lieu." Il estime que le pays est arrivé à une phase où il doit cheminer vers la diversification de son économie et envisager de sortir progressivement de la dépendance des hydrocarbures. "L'industrie est, tout comme l'agriculture, le tourisme ou encore les services, concernée par cette diversification qui peut compter sur le pôle de la mécanique que représente Constantine. Il est inadmissible que l'on ne puisse pas couvrir les besoins du marché national avec tous ces moyens et, pourquoi pas, aller vers l'exportation. De même qu'il est inacceptable que ces moyens techniques de pointe ne puissent pas tourner 24h/ 24 afin d'en tirer tous les bénéfices et augmenter la productivité au moins pour assurer dans un premier temps, une couverture des besoins nationaux" pestera-t-il. Le ministre qui considère que l'Algérie dispose des moyens pour avancer, demande, en effet, instamment, à tous les acteurs, "des efforts supplémentaires en ayant pour objectifs l'augmentation de la production et de la réduction des coûts qui sont à même de leur permettre une compétitivité sur le marché international". Aussi, devant les méventes des tracteurs Massey Fergusson produits par German qui semble opter pour l'exportation vers le Ghana et le Cameroun dans un premier temps, Youcef Yousfi dément tout blocage des subventions au profit des agriculteurs en tant que premiers clients de cette entreprise. "Il n'y a pas de blocage et le gouvernement, sur orientation du président de la République, a pris, récemment, la décision de rétablir les aides aux agriculteurs pour l'achat des équipements agricoles donnant ainsi un nouveau souffle à la production des tracteurs", dira-t-il en insistant tout de même sur l'exportation. S'agissant de l'industrie automobile, le ministre souligne que l'Etat a consenti beaucoup d'avantages à cette dernière "parce que nous souhaitons qu'elle réussisse en Algérie, néanmoins, nous demandons à ce que la transparence totale préside à la mise en place du créneau et c'est pour cela que nous encourageons les opérateurs à se plier à cette exigence. Pareillement pour ce qui est du taux d'intégration qui doit être respecté graduellement et conformément au cahier des charges. L'un des aspects de ce cahier des charges est que le prix des voitures à la sortie d'usine ne dépasse pas le prix des véhicules importés. Nous sommes en train d'y veiller. Progressivement, nous maîtriserons la chaîne des coûts de manière à avoir une transparence totale tout en ayant un taux d'intégration de plus en plus élevé". Par ailleurs, le ministre de l'Industrie a procédé, durant cette visite, à l'inauguration de la société Neomedic spécialisée en industrie pharmaceutique et qui peut atteindre la couverture des besoins nationaux en bandelettes à hauteur de 50% et une unité de fabrication de couscous de la Sarl Les Grands Moulins Kenza. K. GHIMOUZE