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La faillite du droit
L'ONU en session spéciale
Publié dans El Watan le 17 - 01 - 2009

Faut-il encore et toujours accabler l'ONU, une organisation dont l'unique mission est de promouvoir la paix ? La réponse est affirmative et cela pourrait lui être salutaire en ce sens qu'en mettant les Etats devant leurs responsabilités, l'ONU ne sera ni un épouvantail ni un alibi. Beaucoup craignent, en effet, que par l'effort d'un rapport de forces qui leur soit défavorable, ils s'exposent au pire et que leur salut viendrait de leur alignement sur la position du plus fort. Et cela, s'ils venaient à s'opposer à ce qu'ils jugent contraire à la morale et au droit.
Dans une moindre mesure, ils feraient le mort. C'est-à-dire qu'ils ne s'opposeront à absolument rien. C'est cette situation que l'Assemblée générale entend bousculer et remettre en cause, lors d'une session spéciale demandée par le mouvement des pays non-alignés. Son président en exercice, le Nicaraguayen Miguel d'Escoto Brockmann, a été droit au but, en s'en prenant à Israël, de plus en plus accusé de crimes de guerre, et aussi à l'ONU qui fait preuve de passivité en se laissant enfermer dans des strictes règles procédurières. Il a ainsi accusé Israël de violer le droit international lors de son agression à Ghaza. Le chef de la diplomatie nicaraguayenne refuse de compter les morts. Il entend secouer le cocotier. Aussi dira-t-il : « Nous ici aux Nations unies sommes restés passifs trop longtemps, alors que le carnage continue. »
Il a rappelé le bombardement, la semaine dernière, par l'armée israélienne d'une école de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui a tué au moins 42 personnes, dont de nombreux enfants et le bombardement, jeudi, du quartier général de l'UNRWA. Mais il y a une autre violence pour laquelle nous sommes aux Nations unies complices : le blocus de Ghaza qui dure depuis 19 mois et qui est directement responsable de la crise humanitaire avant même que l'actuelle offensive israélienne n'ait commencé. « Ce blocus, imposé par la puissance occupante, viole l'article 33 de la Convention de Genève qui interdit une punition collective en toutes circonstances », a dit M. d'Escoto.Il a reproché au Quartette pour le Moyen-Orient, qui comprend les Nations unies aux côtés des Etats-Unis, de la Russie et de l'Union européenne, d'avoir donné son aval au blocus, « plaçant l'ONU dans un rôle douteux et en violation de nos obligations inscrites dans la Charte des Nations unies et dans le droit international ».Il a estimé que l'Assemblée générale, en tant que centre névralgique de l'ensemble du système des Nations unies et son organe le plus représentatif, devait toujours être vigilante dans sa défense de la Charte des Nations unies.
A cet égard, il a estimé nécessaire « d'évaluer les implications de la présence de l'ONU au sein du Quartette ». Cela lui vaudra des coups de colère pour avoir rapporté certaines vérités que tous au demeurant connaissent. Avec une certaine indulgence, il en est qui diront que le monde et avec lui le système des Nations unies n'ont pas été suffisamment attentifs en ce qui concerne la stratégie israélienne vis-à-vis des Palestiniens d'une manière générale, Ghaza n'en était que l'alibi dont Israël se servira pour renier ses engagements et bloquer toute perspective de paix. Avant même que Hamas étende sa domination à l'ensemble de la bande de Ghaza, des personnalités et autres organisations avaient mis en garde contre le risque humanitaire. Une catastrophe était pour eux inévitable, si le monde n'intervenait pas avec vigueur pour rappeler à Israël ses obligations en tant que puissance occupante.
Celui-ci s'était engagé dans une vaste entreprise de paupérisation des Palestiniens, une situation jamais vécue par ces derniers en quatre décennies d'occupation. Les organisations spécialisées de l'ONU en étaient, quant à elles, à solliciter les donateurs, tant la demande devenait de plus en plus grande. La boucle a été bouclée quand la bande de Ghaza fut soumise à un embargo financier et cette fois avec la bénédiction de l'ONU, engagée par ses plus hauts responsables au sein de ce fameux Quartette, un forum qui a, en fin de compte, leurré les Palestiniens en leur promettant un Etat indépendant en 2005. L'ONU aurait dû retirer sa signature et ne pas cautionner cette entreprise tout simplement absurde, avec la suite qu'elle connaîtra. Effectivement, Israël s'en servira pour décréter Ghaza « entité hostile » avec tous les risques que cela suppose.
Et jamais durant ces trois dernières années, l'ONU n'a su ou pu imposer sa présence. La question ne se pose pas en termes de pouvoir, ce qui entraînera la question palestinienne au labyrinthe procédurier qui est un véritable étouffoir. Ce qui n'absout pas l'ONU ou autorise ses silences. Mais il devient urgent de repenser le système des Nations unies. Trop de crimes ont été commis en son nom.


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