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Tourisme : L'agenda 2030 pour le développement durable
Publié dans El Watan le 11 - 08 - 2018

La publication du Dr Alloui Rafik comporte les principaux résultats de l'Année internationale du tourisme durable pour le développement du tourisme 2017, abordant les changements nécessaires dans les politiques, les pratiques commerciales et le comportement des consommateurs pour le tourisme et contribue efficacement à l'agenda 2030 pour le développement durable. Ce travail scientifique vient à l'inverse de sa non-prise en considération par les décideurs et autorités de son pays, l'Algérie. A l'issue de sa soutenance avec succès pour l'obtention d'un DBA, l'unique en Algérie (Doctor of business administration) au niveau de l'université Sofia Antipolis de Nice, il a saisi toutes les autorités pour leur offrir ce travail combien important pour atteindre les objectifs du SDAT 2030. En vain. Aux abonnés absents.
Le CST a pour but donc d'apporter des réponses quant à l'état et à l'évolution du tourisme, du point de vue de la comptabilité nationale, en répondant aux questionnements suivants : quelle est la part du tourisme dans le PIB, dans l'emploi et dans les exportations ? Quelles sont les dépenses des touristes ?
Quelle est la part du tourisme interne ? Quelles sont les branches de l'économie qui profitent du tourisme ? Et dans quelles proportions ? Le CST est de ce fait conçu essentiellement comme un instrument de mesure de flux et d'incidence sur les autres secteurs de l'économie. L'Algérie est-elle en mesure de produire un tel compte satellite? Et lui serait-il utile au regard de la gestion de sa politique touristique ?
Il est possible d'élaborer un instrument de ce genre, sous réserve que soient appréhendées les difficultés liées à la complexité de l'interaction du tourisme par rapport au reste de l'économie, et le développement d'un système statistique adéquat.
Mais quel peut en être l'intérêt ? Il nous apparaît faible, dans la mesure où sa conception repose, par nature, sur une logique comptable, alors que pour conduire correctement une politique, il faut, en plus d'un recueil de données, pouvoir mettre en œuvre des instruments d'évaluation des actions conduites : fixation d'objectifs, mesure des résultats par des indicateurs appropriés.
Seuls quelques pays développés, qui ont un système d'information adéquat, ont pu produire un CST d'une manière régulière, comme le Canada et la Suisse. L'administration algérienne, étant donné sa faiblesse dans ce domaine et la complexité des interactions du tourisme, ne nous semble pas en situation d'élaborer, avec fiabilité, un CST.
Par contre, la solution qui nous paraît réalisable pour l'Algérie, c'est la mise au point d'un compte satellite du tourisme élaboré à l'échelle territoriale, associé aux principes de la direction par objectif «DPO», cela peut libérer cet outil de sa logique comptable pour lui ouvrir des perspectives de gestion, et faciliter l'adaptation de l'administration locale à l'interaction du tourisme.
La généralisation de cette démarche associée aux méthodes Top Down ou «l'approche descendante» et le Knowledge Management ou «la gestion des connaissances» peuvent faciliter l'élaboration d'un compte satellite national. La première méthode permet de délimiter et de conceptualiser rapidement le projet, de le diviser en sous-parties aisément manipulables et permet d'avoir une vue globale du projet final.
La seconde, qui est une démarche managériale pluridisciplinaire, regroupe l'ensemble des initiatives, des méthodes et des techniques permettant de percevoir, identifier, analyser, organiser, mémoriser, partager les connaissances entre les membres d'une même organisation.
Cette nouvelle perspective peut être d'une grande utilité pour l'Algérie. Elle peut permettre une meilleure gouvernance territoriale du tourisme, assurer l'efficacité, l'efficience, la performance et l'évolution de ce secteur vital au niveau territorial et répondre aux objectifs fixés par le SDAT 2030. Ainsi, dans notre recherche, notre réflexion va bien au-delà de la mesure économique et comptable, pour proposer un véritable instrument stratégique de gestion et de pilotage du tourisme à l'échelle territoriale pour l'Algérie.
L'objet de la recherche est donc d'imaginer un compte satellite territorial du tourisme envisagé sous l'angle d'une perspective constructive pour son application par les collectivités locales comme instrument stratégique de gestion. Notre réflexion s'inscrit dans le cadre d'une recherche-action, qui est ancrée dans la volonté de résoudre un problème concret. Il s'agit par ce biais d'améliorer le fonctionnement d'un système et de produire des connaissances sur ceux-ci.
Cela passe par la définition du problème à résoudre. Comment, dès lors, représenter la réalité et définir le problème afin de garantir le succès de la démarche ? Tel est l'objectif de notre recherche. Le cadre théorique sur lequel s'appuie la recherche est la théorie de l'innovation managériale, de Godowski (2001), que l'auteur définit comme une «idée nouvelle qui peut être soit une recombinaison d'idées anciennes, soit un schéma qui modifie l'ordre du présent, soit une formule ou une approche unique perçue comme nouvelle par les individus concernés.
Elle contribue à augmenter le stock de connaissances dont disposent les managers, qui prend la forme d'améliorations ou d'ajouts apportés à l'ensemble des techniques, pratiques et méthodes de gestion, et exerce donc un impact direct sur le mode de management».
Pour ce faire, nous posons la problématique suivante : la grille d'analyse retenue, n'a-t-elle pas enfermé le compte satellite du tourisme dans une dépendance comptable ? Si oui, comment la faire évoluer pour passer d'une logique de gestion comptable à une logique de management stratégique ?
D'autres questionnements s'imposent : existe-t-il des moyens pour extraire le CST de cette dépendance en apportant un ensemble de techniques et de méthodes de gestion, tout en permettant d'assurer une bonne gouvernance territoriale du tourisme ? La territorialisation managériale du tourisme permet-elle l'adaptation de l'administration algérienne à la complexité de l'interaction du tourisme par rapport aux autres secteurs ?
Partant de l'idée suivante : le compte satellite territorial du tourisme est plus qu'un outil comptable, il peut être un instrument stratégique de gestion. La recherche répond d'abord à trois questions : comprendre pourquoi on s'est intéressé au compte satellite du tourisme classique ? (La mise en accusation du tourisme international). Quel a été son processus de développement ? (Historique, enjeu, contexte).
Comprendre sa grille d'analyse ? (Références méthodologiques, ratios, impact, limite). Bien que le tourisme soit aussi entre les mains du secteur privé, nous inscrivons notre recherche dans un contexte public. Le but de notre travail est de fournir un instrument aux collectivités locales pouvant aider à la bonne gouvernance territoriale du tourisme : il s'agit donc de définir le domaine d'application (le management public stratégique territorial).
Le compte satellite territorial du tourisme peut devenir un véritable instrument stratégique de gestion, mais au prix de recherches complémentaires sur tous les aspects du tourisme et les effets du tourisme sur d'autres secteurs : il s'agit de comprendre pourquoi et comment le management stratégique se développe dans les organismes publics ? (Evolution du management stratégique dans l'organisme public, cadre théorique de l'instrument stratégique de gestion).
Quelles modifications faut-il introduire dans le concept pour atteindre les objectifs visés ? Du même coup apparaît la fonction majeure du compte satellite territorial du tourisme : un instrument de pilotage propre à déterminer l'intervention des collectivités locales pour obtenir des résultats positifs au regard des objectifs prioritaires.

Le compte satellite territorial du tourisme peut donc devenir un instrument de pilotage de la politique touristique des collectivités locales en Algérie, permettant de mesurer non seulement les effets positifs visés, mais aussi les effets négatifs jouant à contre-courant dans d'autres secteurs.
Pour arriver à ce résultat, le compte satellite territorial du tourisme doit être intégré dans une stratégie managériale : la direction par objectif (DPO). La direction par objectifs est une forme de gestion qui attribue des buts précis (objectifs) aux managers et au personnel d'une entreprise ou institution et surveille leurs performances dans l'attente de les atteindre.
A l'origine, c'est Peter Drucker, théoricien en management du XXe siècle, qui a mis au point ce concept. La DPO cherche à rendre les managers et employés d'une organisation conscients et responsables de leurs performances et efficacité dans leur domaine d'activité : approvisionnement, personnel, production, marketing, recherche et développement, finance, communication, informatique, etc. La nature des objectifs choisis, et les résultats à atteindre, sont liés à la stratégie, aux normes et aux plans opérationnels de l'entreprise ou institution. Des objectifs périodiques (annuels, mensuels…), sont fixés aux personnes et aux équipes.
Les résultats visés peuvent être qualitatifs à court ou à long terme. Le concept a conduit à développer des outils pour mesurer, suivre, et expliquer, les écarts entre objectifs et résultats. Parmi ces outils mentionnons le reporting, le contrôle de gestion, la planification de projets, les rémunérations incitatives variables, grâce aux technologies de l'information, (SIG – Système d'information de gestion.) Notons aussi, le benchmarking qui conduit à la comparaison avec d'autres organisations considérées comme étant performantes. 17 Dans le domaine public, la DPO a été pratiqué avec succès dans le monde.
Les contrats plans Etat-entreprises publiques ou Etat-Régions en France, la notion d'entreprise pilote (EPE) au Congo et le système de responsabilité par exploitation forfaitaire la (SEP) en Chine sont de bons exemples. Ce système normatif est de nos jours couramment utilisé dans beaucoup d'entreprises ou autres institutions.
Ses avantages ont été considérables. Il a apporté plus d'objectivité pour juger l'efficacité. Il a aidé à améliorer la performance des unités concernées. Quant aux cadres et employés, la DPO les aide à ne pas œuvrer dans le «brouillard», en ayant des buts et références objectifs : pour voir à quel point leur contribution est efficace et voir leurs performances évaluées de façon juste sans trop de subjectivité. Le compte satellite territorial du tourisme doit donc s'inscrire dans une stratégie reposant sur la direction par objectifs (DPO), sans cela il ne serait qu'un outil de faible utilité.
La finalité de notre réflexion vise donc dans un cadre de recherche- action à proposer une nouvelle approche dans le but de doter l'Algérie d'un instrument de gestion stratégique, réalisé à partir d'une réalité locale, prenant en compte la trilogie : concept-évaluation-gestion, reposant sur la direction par objectifs pour démontrer que : compte satellite territorial du tourisme + Direction par objectifs = instrument stratégique de gestion touristique (CSTT + DPO = ISGT).
La première partie de notre recherche sera centré sur « le CST ». Nous traiterons de sa dépendance en tant qu'outil comptable, de sa genèse, jusqu'à la conception du compte satellite du tourisme par l'OMT. Nous présenterons ensuite, les principes qui président à l'élaboration du CST et son caractère opérationnel, dès lors qu'il a été appliqué avec succès dans un certain nombre de pays dans le monde. Nous analyserons, ses performances et ses limites. Nous présenterons dans cette partie le tourisme en Algérie, la manière dont il est évalué et la stratégie mise en place pour son développement.
La voix d'une libération du CST de ses dépendances comptables passe par la territorialisation. Le compte satellite territorial qui à première vue comptable peut devenir un véritable instrument stratégique de gestion. Il convient qu'on lui apporte au préalable, un certain nombre de perfectionnements, reposant essentiellement sur les principes de la direction par objectif, comme méthode managériale.
Ce sera l'objectif de notre seconde partie. Dès lors que la direction par objectif est une méthode d'application essentiellement microéconomique, il faudra que nous prouvions au préalable, que l'on peut transposer ses principes au niveau macroéconomique. S'inspirer ensuite de ces derniers et voir dans quelle mesure l'administration locale algérienne peut s'adapter à cette méthode.
Il nous restera alors à esquisser les grandes lignes d'une politique globale, reposant sur les objectifs hiérarchisés clairement définis, assortis de stratégies adaptées, étayées par des recommandations argumentées et complétées de moyens appropriés, et cela pour faire du compte satellite territorial un véritable instrument de gestion et de pilotage de tourisme durable (gestion patrimoniale, promotion de l'écotourisme, tourisme social, management environnemental, prise en compte du handicap, sensibilisation, formation, etc.).


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