Arrêté en Suisse le 27 mai 2015 puis extradé au mois de novembre de la même année vers les Etats-Unis, l'ancien président de la Fédération brésilienne de football, José Maria Marin, âgé aujourd'hui de 86 ans, a écopé mercredi de 4 ans prison. Il est ainsi le premier haut responsable du football mondial à tomber dans ce qu'on appelle «le scandale de la Fifagate». L'ancien président de la Fédération brésilienne de football avait été déclaré coupable en décembre dernier de six chefs d'inculpation pour «participation à la corruption» de la Fédération, «fraude bancaire» et «blanchiment d'argent». L'accusation avait requis contre lui 10 ans de prison au moment ou la défense voulait alléger sa peine pour la réduire à 13 mois en raison d'une santé fragile et aussi son âge. José Maria Marin et Marco Polo Del Nero auraient touché à eux seuls 6,55 millions de dollars de pots-de-vin versés par des sociétés de marketing. En contrepartie, ces dernières ont bénéficié des droits de diffusion télé et de promotion de grands tournois de football sud-américains. Le condamné n'aurait exprimé aucun remord ni demandé pardon à l'audience. Il a cependant éclaté en sanglots en déclarant qu'il pourrait mourir en prison, ajoutant qu'il était très malade et qu'il était un homme sans avenir. L'ex-président de la Fédération brésilienne de football devrait, par ailleurs, payer la somme de 1,2 million de dollars d'amende et il devra également restituer la somme 3,3 millions de dollars de pots-de-vin qu'il a perçus. Au total, la justice américaine a inculpé 42 responsables du football mondial, essentiellement des Sud-Américains, mais aussi des Américains comme Chuck Blazer, témoin-clé du FBI décédé en juillet 2017. D'autres ont réussi à éviter leur extradition vers les Etats-Unis, comme l'ancien vice-président de la FIFA Jack Warner, de Trinité-et-Tobago, ou Marco Polo Del Nero, toujours en liberté au Brésil, même s'il a été exclu à vie de toute activité dans le football.