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Une marge de manœuvre étroite
Publié dans El Watan le 11 - 01 - 2005

L'élection à la présidence de l'Autorité palestinienne est bien particulière. C'était d'abord un sondage grandeur nature sur les intentions des Palestiniens, et tout compte fait le choix de Mahmoud Abbas n'était que la chronique d'une victoire annoncée.
Une volonté de paix manifestée avec éclat, à l'inverse de l'électorat israélien qui avait élu Ariel Sharon lequel disait toujours que s'il accédait au poste de Premier ministre israélien, il mettrait fin au processus de paix dit d'Oslo. Ce qu'il fait au soir de son élection en février 2001. L'on retiendra à cet égard, la réaction de l'ancien Premier ministre français Michel Rocard (socialiste), chef de la délégation des observateurs européens pour l'élection palestinienne, qui estimait hier que l'élection de Mahmoud Abbas devrait donner à l'Autorité palestinienne « une respectabilité internationale » que « le gouvernement israélien ne pourra pas nier éternellement ». Selon l'ancien Premier ministre, le nouveau président de l'Autorité palestinienne a « une longue expérience du pouvoir, de la clandestinité, de la lutte, des négociations, de la direction effective de l'Autorité palestinienne ». « C'est un homme expérimenté, sérieux, mesuré, pondéré », a dit M. Rocard en soulignant que Mahmoud Abbas était « le seul dirigeant palestinien à faire clairement l'analyse que le terrorisme pénalise plus le peuple de Palestine que tout autre ». Bien entendu, M. Rocard faisait allusion aux actions armées Toujours aussi opportuniste, mais sans jamais avoir la légitimité des urnes, le dirigeant travailliste israélien Shimon Peres, nouveau numéro deux du cabinet israélien considère qu'« un nouveau processus va commencer. Un important changement est intervenu, et j'espère que la nouvelle direction palestinienne est le reflet d'un changement dans la rue palestinienne ». Parlant du nouveau président palestinien qu'il a fini par connaitre M. Peres estime que « M. Abbas sera un partenaire intransigeant, mais c'est un homme sage, expérimenté et modéré (...) Il a été choisi par l'écrasante majorité de Palestiniens, et nous devons lui donner la possibilité de réussir », a-t-il poursuivi. Ce qui revient à parler de pressions sur Abou Mazen qui s'est engagé à se battre pour la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens. Là est l'autre particularité de cette élection qui a réuni sept candidats qui avaient tous le même programme. Et tous savent à l'inverse que la rue palestinienne sera intransigeante. Elle ne tolérera pas le moindre écart ou de fausses promesses. L'on se plaisait hier à faire une lecture des chiffres de cette élection que seul le mouvement Hamas que l'on dit balayé ou tout simplement dominé par le Fatah a décidé de relativiser. Tous donnent une participation plus qu'appréciable malgré les restrictions israéliennes au demeurant relevées par les observateurs internationaux et le large score réalisé par Abou Mazen. Malgré cela, ce dernier sait que sa marge de manœuvre reste étroite et que parfois son discours est plutôt mal perçu ou incompris. Comme cet arrêt de la militarisation de l'Intifadha qu'il entend réaliser et qui n'est en rien contradictoire avec sa stratégie de négociations. C'est la nouvelle tâche à laquelle il s'est consacré avec réussite certainement dès la fin des années 1980, quand les instances palestiniennes (OLP et CNP en tête) avaient décidé de s'engager dans la voie de la négociation avec au passage une reconnaissance explicite de la résolution 242 du Conseil de sécurité, et par voie de conséquence des nouvelles réalités géographiques imposées par la force, il est vrai. Ce rôle n'apparaîtra de manière évidente qu'en 1993 quand il lui fallait cosigner avec ce même Shimon Peres décidément à la mémoire bien courte, l'accord de principes palestino-israéliens. Un accord que lui-même tenait absolument à relativiser. Ce n'est pas encore la paix, disait-il alors (voir El Watan du 11 septembre 1993) convaincu que le plus dur était à faire. A l'entendre, il ne fallait absolument pas se payer de mots, et donner de faux espoirs à la population palestinienne. L'inverse s'est tout de même produit bien malgré lui, avec les conséquences que l'on connaît. Du point de vue tactique, l'homme ne manquait pas de logique. Son objectif était de préserver les vies de Palestiniens sachant qu'en face, l'armée israélienne avait pour consigne de tuer et détruire. Terroriser quoi. Il n'était pas contre l'Intifadha quoi que disent des milieux occidentaux toujours prompts à étiqueter et à classer les autres selon leur seul vœu. C'est ainsi qu'Abou Mazen est devenu un modéré. Par rapport à quoi devrait-on dire ? Son programme n'est pas différent de celui que défendent ceux qui recourent aux armes. C'est plutôt un réaliste et un pragmatique. A vrai dire, la balle est dans le camp israélien et ses soutiens, parce que les Palestiniens ont accompli leur part - et même plus qu'il n'en faut - du chemin supposé conduire à la paix. C'est Arafat lui-même qui déclarait en mai 1992 après avoir été reçu officiellement en France qu'il ne lui restait que la feuille de vigne. Il devient tout aussi dangereux d'exiger encore plus des Palestiniens.

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