Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se dit concerné par l'élection présidentielle d'avril 2019. Ayant boycotté le rendez-vous de 2014, le parti islamiste semble vouloir prendre part à la prochaine joute. «Le mouvement réaffirme qu'il est concerné par la prochaine élection, quelle que soit sa forme. Nous donnerons des précisions à l'occasion de la réunion des instances du parti, prévue pour vendredi 31 août», annonce le bureau national du MSP dans un communiqué rendu public hier. Par ailleurs, la direction du MSP est revenue sur son initiative politique lancée en juillet dernier. Elle défend ainsi sa démarche qui, selon le communiqué, a suscité «une dynamique politique». Le parti estime, dans la foulée, que l'initiative a confirmé «la crédibilité» de sa vision quant à l'origine de la crise multidimensionnelle que traverse l'Algérie. «Cette vision bénéficie actuellement d'un large consensus au sein de la classe politique», jugent les responsables du MSP. Poursuivant, le parti islamiste établit un constat de la situation politique, économique et sociale du pays. Sur le plan politique, il relève d'abord «la confusion et l'incertitude qui règnent dans le pays» qui sont, ajoute-t-on, la conséquence des «conflits politiques entre les différents clans du pouvoir qui se déroulent dans l'opacité et loin des règles de la démocratie». «Le pays a besoin de solutions et non pas de conflits autour du pouvoir. La nationalisme sincère suppose une entente et un rapprochement pour relever le défi du développement du pays afin qu'il puisse concurrencer les pays développé», lit-on dans ce communiqué. Ainsi, le parti annonce sa décision de définir à partir de la semaine prochaine «les contours de son initiative politique». «Le document sera enrichi par les propositions retenues à l'occasion des rencontres directes et des contacts indirects initiés par le parti avec des partenaires politiques», précise la direction du MSP. Revenant sur la propagation de l'épidémie de choléra dans le pays, le bureau national du MSP pointe du doigt «l'absence de bonne gouvernance, la corruption, le népotisme, l'emprise des clans et l'allégeance à des personnes».