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Qui croire ?
Communiqués contradictoires de l'Institut pasteur et du ministère de l'agriculture
Publié dans El Watan le 01 - 09 - 2018

Avec la communication qui va dans tous les sens sauf dans celui de la vérité, certains vont jusqu'à remettre en question la présence même du choléra. D'autres informations font état de l'apparition du vibrion cholérique qui était prévisible depuis le mois de janvier. Ce dossier est loin d'être clos.
Deux jours à peine après les assurances du ministère de l'Agriculture quant à la bonne qualité des fruits et légumes produits localement, l'Institut Pasteur revient avec une contradiction qui confirme la gestion chaotique de cette épidémie.
En effet, au moment où la source du vibrion cholérique n'est toujours pas identifiée, la guerre des informations autour de cette question, qui préoccupe l'opinion publique depuis plus de trois semaines, semble sans fin.
Maladie à transmission hydrique (MTH) par excellence, la piste de la présence du vibrion dans l'eau du robinet a été écartée par les responsables du secteur ainsi que les experts.
Toutefois, les fruits et légumes — notamment la pastèque, le melon et la salade dont la qualité de l'eau d'irrigation est suspecte — restent une piste probable de la survenue de cette pandémie.
Face à l'état de panique des citoyens qui ont boudé ces produits et la vague de rumeurs sur cette maladie très contagieuse, le ministère de l'Agriculture a décidé de sortir de son silence pour rassurer les citoyens en expliquant que l'eau d'irrigation absorbée par les plantes ne représentait pas de danger pour les productions agricoles.
Pour le département de Bouazgui, les fruits et les légumes ne constituent pas un milieu d'évolution du vibrion cholérique.
Il avait également déclaré que cette année aucun cas d'irrigation avec les eaux usées n'a été signalé et que les fruits et légumes étaient indemnes de toute contamination dangeureuse.
Une déclaration que contredit formellement l'Institut Pasteur (IPA) dans son communiqué publié sur son site dont la dernière mise à jours date de ce jeudi.
Dans ce document, l'IPA met en garde les citoyens quant à une éventuelle contamination des fruits et légumes irrigués avec des eaux usées : «La contamination de fruits (pastèque, melon non lavés) ou légumes pouvant être consommés crus (carotte, concombre, salade, tomate, betterave), irrigués par une eau polluée par les matières fécales est suspectée.»
Les experts confortent la piste de l'IPA
Les fruits et légumes peuvent-ils être à l'origine de cette maladie ? Pour les experts, la réponse est affirmative.
«Plusieurs études scientifiques montrent qu'il existe un lien certain entre la qualité de l'eau d'irrigation utilisée, les techniques agricoles adoptées par les maraîchers et certaines maladies infectieuses qui affectent directement l'homme, et imputent l'entière responsabilité à la transmission dans la chaîne des risques sanitaires.
Selon une étude publiée en 2010, les eaux usées urbaines peuvent ainsi propager dans les cultures de nombreux micro-organismes pathogènes dont le vibrion cholérique», explique Farès Kessasra, hydrogéologue et consultant auprès de l'Unesco, qui s'appuie également sur les déclarations de l'OMS qui confirment la possibilité de contamination en surface des fruits et légumes par le vibrion du choléra provenant d'eaux ou de sols contaminés. Une contamination qui peut durer 10 jours au maximum.
L'OMS va encore plus loin en citant également les aliments humides tels que le lait, le riz cuit, les lentilles, la pomme de terre, les haricots, les œufs et le poulet qui peuvent être contaminés pendant ou après leur cuisson et laissés à température ambiante pendant plusieurs heures. Ils constituent un excellent milieu de culture pour le vibrion cholérique.
Pour notre interlocuteur, il ne faut exclure aucune piste, surtout que les agriculteurs algériens font usage de fientes de volaille et autres déchets organiques enrichis aux hormones et anabolisants de croissance non contrôlés provenant de poulaillers. «Les sols se retrouvent contaminés par des matières fécales et toutes les souches bactériennes qui en découlent.
Ils utilisent également en toute impunité des eaux usées urbaines mélangées aux rejets des zones industrielles généralement non traitées par les usines et éjectées dans les oueds. Même les eaux souterraines sont contaminées par les rejets d'eau superficielle et le lessivage des sols souillés.
Censées être saines et utilisées pour l'irrigation par captage hydraulique (puits et forages), elles deviennent un milieu favorable à l'apparition et la propagation des MTH», ajoute Farès Kessasra.
Avec la confirmation de l'hypothèse de l'Institut Pasteur, une nouvelle zone d'ombre s'ajoute à la gestion de cette épidémie considérée par nombre d'Algériens comme une honte pour le pays.
Avec une communication qui va dans tous les sens sauf dans celui de la vérité, certains vont jusqu'à remettre en question la présence même du choléra. Avec les dernières informations confirmant que l'apparition du vibrion cholérique était prévisible depuis le mois de janvier, ce dossier est loin d'être clos.
– Selon le ministère de la santé : 74 cas de choléra confirmés
Dans un dernier bilan arrêté ce jeudi, le ministère de la Santé a indiqué, dans un communiqué, l'augmentation des cas confirmé de choléra qui a atteint les 74.
Ils sont enregistré dans les wilayas de Bouira (3 cas), Tipasa (15 cas), Alger (15 cas) et Blida qui détient le record avec 39 cas.
Les wilayas de Médéa — malgré les dénégations de son DSP — et Aïn Defla ont chacune un seul cas enregistré. Le nombre de patients sortants s'élève à 132, soit 66% de l'ensemble des hospitalisations, note le ministère dans son communiqué.
Les malades restants séjournent toujours au niveau de l'EPH de Boufarik et les cas hospitalisés à l'EHS El Kettar ont été déclarés sortants après guérison.


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