Le poète algérien, Abder Zegout, originaire de la région d'Ifigha, dans la wilaya de Tizi Ouzou, participe à la fête de l'Humanité qui se déroule du 14 au 16 septembre, au parc départemental George-Valbon, à la Courneuve. L'auteur, qui vit à Paris depuis une vingtaine d'années, est un habitué de ces hauts lieux de la culture, puisqu'il y est invité pour la 9e fois consécutive. Il débarque à cet événement annuel organisé par le journal L'Humanité avec ses derniers ouvrages édités chez l'Harmattan. Il s'agit de Errance (2008), Fulgurance (2009), Le vagabond céleste (2010), Réminiscence (2012), Cantate (2013), Exubérance (2015), Vigilance (2016) et Confidences (2018). Depuis la parution de son premier recueil de poésie en Algérie intitulé Vivre pour l'amour, toutes ses autres œuvres (17 recueils de poésie) ont été éditées en France. «Je suis installé. Je suis en plein cœur de la fête. Trois jours de rêve et de joie avec mes 8 livres et mes 3 CD de musique floklorique kabyle, Blues kabyle (2003), Nostalgie (2004) et Carte blanche (2016), trois jours de fête du matin au soir. Un contact inouï avec les gens». «Les Lilasiens (commune Les Lilas, dans le département de la Seine-Saint Denis, ndlr) sont des gens humains», nous a-t-il déclaré vendredi matin, au premier jour de cette fête consacrée à la culture dans toutes ses dimensions. Abder Zegout a participé durant ces dernières années à plusieurs rencontres regroupant des auteurs, tels que les Cafés littéraires, le Marché de la poésie, le Salon du livre et autres soirées poétiques organisées dans l'Hexagone. Elisabeth Candiani-Rodstein souligne au sujet du poète Abder Zegout, dans sa préface de Vigilance (Editions l'Harmattan) : «Que ce soit à la fête de l'Humanité ou au Marché de la poésie, où on le trouve parfois, Abder Zegout demeure toujours cet infatigable marcheur qui parcourt avec une joie et un dynamisme sans fin, les rues de Paris. Lorsque l'on connaît Abder Zegout, on peut soit l'apprécier, soit le détester… Et ceux qui ne l'aiment pas sont en général jaloux de sa liberté d'expression sur quelque sujet que ce soit, son éternelle indépendance et sa critique vis-à-vis de la société avec ses non-dits et ses innombrables cachoteries.» Dans un autre ouvrage de Zegout, Josette Vion résume la valeur intrinsèque de l'œuvre du jeune auteur d'Ifigha : «Dans ce monde brutal et inhumain, qui mieux que le poète peut lui rendre raison et beauté ? Cet espoir insensé de lier l'âme et le cœur, qui mieux que le chantre de l'amour pourrait y parvenir ? Enfin, comment ne saurions-nous pas en tant que Français, mieux que quiconque, recevoir le message de paix et d'amour avec cependant la dénonciation avérée des corruptions, des persécutions et des extrémismes en tous genres venus de… là-bas… d'ici ou d'ailleurs, de ce poète berbère qu'anime une quête de l'absolu, de justice, de beauté, ayant pour cheval de bataille les mots de la langue française et l'amour qu'il en a.» Notons que la fête de l'Humanité, dont l'existence remonte à 1930, pour cette 88e édition, propose une grande variété d'activités. Au programme, comme toujours : de la musique, des meetings, des expositions et des débats, mais aussi un village de livres, un forum social ou encore un village de sport, a-t-on annoncé.
