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Sur fond de classes surchargées
Rentrée scolaire à l'extension de la ville de Massinissa
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2018

Après les fameuses opérations de relogement au caractère populiste et filmées par les caméras de la télévision, les nouveaux habitants se retrouvent confrontés à la dure réalité.
La surcharge des classes a pesé lourdement sur la rentrée scolaire à Constantine, handicapant par voie de conséquence l'activité pédagogique.
Le phénomène a atteint cette année des proportions insupportables, à cause, notamment, du déplacement d'une population à la nouvelle ville de Massinissa, dans la commune d'El Khroub. Ici, la situation est inextricable à cause du déficit en établissements scolaires.
Dans leur effort de relogement d'urgence, les autorités locales ont placé la charrue avant les bœufs en relogeant des milliers de familles là où les établissements scolaires n'existent pas.
La nouvelle extension de la ville nouvelle de Massinissa, est une méga cité qui a accueilli, en l'espace de six mois, 4 400 familles suite à deux grandes opérations de relogement successives, dont 3 000 familles de Constantine en mars dernier et 1 400 familles d'El Khroub au mois d'août. Dans cette immense cité aux interminables chantiers, deux établissements scolaires seulement ont ouvert leurs portes aux milliers d'élèves.
Il s'agit de l'école primaire Hocine Zerrouk et du collège Massaoud Benmalek, mis en exploitation au profit d'environ 3 000 élèves des deux premiers paliers. Dans certaines classes, les élèves s'entassent à plus de cinquante, obligés parfois de s'asseoir à tour de rôle ou à partager une même chaise.
Cette situation, décriée par les parents d'élèves, devient pénible à gérer, alors que l'encadrement devient une mission presque impossible. Les promesses des pouvoirs publics de réaliser de nouvelles cités avec tous les équipements nécessaires sont ici battues en brèche par l'implacable réalité du terrain.
Une rentrée décalée
Il est désormais établi que ces opérations de relogement relèvent plus du populisme, tant-il est vrai que les «heureux» bénéficiaires de logements dans l'extension de Massinissa vivent une situation très délicate, en raison notamment, des conditions de scolarité pénibles de leurs enfants. Sur place, nous avons constaté que les deux seuls établissements scolaires ouverts sont encore en chantier.
Les entreprises n'ont toujours pas terminé les travaux, ce qui cause beaucoup de désagréments aux élèves et aux enseignants. Cela dure depuis le premier jour de la rentrée scolaire. En plus des travaux, on retrouve plus de 40 élèves par classe à l'école Hocine Zerrouk, la seule qui existe dans les lieux avec plus de 1 300 élèves.
«La situation est inacceptable. Les enfants ne trouvent pas où s'asseoir, ce qui nous oblige à placer trois élèves par table», a déploré une enseignante. L'on apprendra aussi, auprès de certains parents, que les élèves n'ont pas commencé les cours, près d'un mois après la rentrée scolaire, à cause de ces conditions.
Un témoignage que confirme l'administration de l'école à travers l'affichage d'une pancarte sur laquelle on pouvait lire : «La direction de l'école Zerrouk Hocine vous informe que les cours commenceront après l'achèvement des travaux, afin que tout le monde puisse rejoindre les salles de cours de manière normale.
Nous vous prions de comprendre la situation qui sera réglée dans deux jours au maximum.» Une manière de se moquer des pauvres parents, puisque les deux jours se sont bien écoulés depuis notre passage et les cours n'ont pas encore commencé, nous a-t-on confirmé. Pour ce qui est du collège Messaoud Benmalek, la situation n'est pas moins catastrophique.
L'établissement abrite environ 1000 collégiens, en l'absence de toutes les commodités, particulièrement les chaises et les tables. «Nos enfants ne trouvent pas où s'asseoir. Mon fils m'a affirmé qu'ils s'assoient à tour de rôle ou parfois par terre», a fulminé l'un des parents, rencontré aux abords du CEM.
Il nous informe également que l'établissement manque d'enseignants. Notre interlocuteur déplore, à vrai dire, le manque d'établissements scolaires dans cette cité qui a la dimension d'une ville.
Il nous révèle aussi que cet établissement est une école primaire qui a été aménagée pour accueillir les collégiens provisoirement, dans le but d'éviter les scandales.
Sur place, nous avons constaté que les travaux au sein de l'établissement Messaoud Benmalek sont toujours en cours et que la situation n'est pas satisfaisante.
«Je vous assure que nous sommes actuellement dans un paradis, en comparaison avec le début du mois lors de la rentrée scolaire. La situation était, loin de toute forme d'exagération, catastrophique.
Nous manquons de chaises et de tables, les travaux sont toujours en cours et cet état dérange énormément le déroulement des cours», a confirmé un employé de l'établissement. Afin d'avoir sa version, nous avons visité le directeur de l'établissement, dont le bureau était placé à la loge du collège à cause des travaux.
Le responsable en question a refusé de fournir des informations sur l'établissement sans l'approbation du directeur de l'éducation.
Par ailleurs, les lycéens ont été tous inscrits dans les établissements situés à El Khroub, à cause de l'absence d'un lycée proche de leurs domiciles.
Pour leur part, les parents interrogés sur place n'ont pas manqué d'exprimer leur mécontentement vis-à-vis des conditions d'apprentissage.
Ils restent perplexes et ne savent pas quoi faire, face à une telle situation. «Ce qui m'a étonnée est l'absence de planification et d'études sur les conceptions des cités urbaines.
Ce que les autorités ont toujours ignoré et elles continuent à le faire. La situation se complique davantage, lorsque l'avenir de la nouvelle génération entre en jeu», a regretté une maman rencontrée devant l'école Zerrouk Hocine.
Et de conclure : «Malheureusement, nous n'avons d'autre choix que d'accepter cette situation et attendre une solution de la part des responsables. Le plus important est que nos enfants ne ratent pas l'année.»
La solution prévue pour fin octobre
Afin d'avoir la carte scolaire de la ville en question, nous avons contacté Mohamed Bouhali, directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine.
Ce dernier nous a déclaré que l'école primaire Zerrouk Hocine accueille 1 366 élèves et compte 30 divisions (classes ndlr). «Pour ce qui est du taux d'occupation il a atteint 42 jusqu'à 44 élèves par classe.
La surcharge est enregistrée surtout dans les classes de la 4e année primaire», a-t-il précisé. Et de poursuivre sur le nombre des élèves au collège, qu'il est à 900 apprenants avec le recrutement de 37 enseignants.
Concernant les solutions dégagées par la direction de l'éducation, M. Bouhali dira : «Cette situation est provisoire. Nous avons un collège, qui est en cours de réalisation et selon les engagements de l'entreprise, il sera livré fin d'octobre.
Une fois réceptionné, nous délocaliserons les collégiens à ce nouvel établissement et répartirons les élèves du primaire entre les deux écoles Zerrouk Hocine et Massoud Benmalek.»
Il ajoute que ces deux établissements, qui fonctionnent en double vacation, sont renforcés par des classes en préfabriqué, (3 au primaire et 2 au collège). Ces classes, selon ses dires, sont dotées de toutes les commodités, notamment les climatiseurs, les tables et autres.
Le directeur de l'éducation affirme que les lycées ont été tous inscrits dans les établissements situés à El Khroub. «Nous avons assuré le transport pour les lycéens, qui sont tous inscrits dans des établissements dotés de la demi-pension», a-t-il souligné.
Le même constat à Ali Mendjeli
La surcharge a été également signalée dans la ville de Ali Mendjeli, où le taux d'occupation a atteint les 45 élèves par classes dans certains établissements, contrairement à d'autres où le nombre ne dépasse pas la vingtaine. «Certes à Ali Mendjeli, nous avons enregistré une surcharge de 43 jusqu'à 45 élèves par classe.
Mais nous sommes en train d'équilibrer le nombre, en transférant certains élèves vers d'autres établissements, où il n'y a pas de débordement.
Par exemple le lycée à l'UV 19 fonctionne à 50 % seulement de ses capacités. Mais je souligne que le problème de la surcharge se pose beaucoup plus au moyen», a-t-il expliqué. Et d'incomber cette surcharge à la conception des collèges.
Car, d'après ses propos, ces établissements ont été réalisés avec la conception d'une école primaire. Soit une infrastructure dotée de 10 classes au lieu d'un établissement avec la capacité de 20 classes.
Après le relogement des habitants vers l'extension de Ali Mendjeli, le nombre des élèves a dépassé les capacités des collèges, créant une surcharge inacceptable, dixit M. Bouhali. «Mais je rassure les parents que d'ici la fin octobre, nous mettrons en exploitation trois collèges qui sont en cours de réalisation», a-t-il promis.


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