Dans une nouvelle évaluation du niveau du déficit commercial, les statistiques douanières font état d'une baisse significative pour les huit premiers mois de l'année en cours. Le déficit commercial enregistré pour cette période de l'année est de 2,05 milliards de dollars contre 8,19 milliards durant la même période en 2017. La facture des importations reste tout de même inchangée malgré la batterie de mesures de restriction appliquées depuis le début de l'année 2018. La facture des importations enregistrée durant les premiers huit mois de l'année est de 30,39 milliards de dollars contre 31,14 milliards durant la même période en 2017, marquant ainsi une légère baisse de 748 millions de dollars soit -2,4%, rapporte l'APS. La baisse dans la structure des importations a surtout concerné les biens énergétiques et lubrifiants (en particulier les carburants) dont la facture a marqué une diminution de 45,1%, en enregistrant 730 millions de dollars durant ces premiers mois de l'année contre 1,33 milliards de dollars l'année dernière. La facture d'importation des biens d'équipement a aussi légèrement baissé en passant de 441 millions de dollars en 2017 à 382 millions cette année, soit une diminution de 13,4%. Toujours dans la même tendance de baisse minime, la facture d'importation des biens d'équipement industriels est passée à 8,53 milliards de dollars contre 9,6 milliards en 2017. L'importation des produits alimentaires demeure au même niveau des dépenses que l'année dernière, en affichant une facture de 5,89 milliards de dollars contre 5,90 milliards. Une hausse a toutefois été enregistrée dans la facture d'importation dans le groupe des produits bruts, qui est passée à 1,278 milliard de dollars contre 1,002 milliard en 2017 ; des biens de consommation non alimentaire s'établissant à 6,36 milliards de dollars contre 5,66 milliards, et des demi-produits dont la facture est estimée à 7,218 milliards contre 7,201 milliards en 2017. Le niveau des exportations est passé quant à lui à 28,34 milliards de dollars, selon les mêmes données statistiques, contre 22,95 milliards en 2017, marquant ainsi une hausse de 5,39 milliards de dollars. Les exportations algériennes demeurent fortement soutenues par les ventes d'hydrocarbures à hauteur de 93%. L'Algérie a ainsi exporté pour un montant de 26,33 milliards de dollars d'hydrocarbures durant ces huit derniers mois, contre 21,72 milliards en 2017. La hausse des cours du pétrole à une moyenne de 71 dollars cettre année a permis de gonfler la cagnotte des exportations de 4,61 milliards de dollars soit une hausse de 21,23%. La marge des exportations hors hydrocarbures demeure minime et ne représente que 7,1% des exportations globales. Les exportations hors hydrocarbures se sont établies à seulement 2 milliards de dollars, en augmentation tout de même de 63,13% par rapport à leur niveau enregistré durant la même période en 2017. Le panier des exportations est composé de près de 1,62 milliard de dollars de demi-produits (879 millions de dollars en 2017 en hausse de 83,85%), de biens alimentaires avec 250 millions de dollars (245 millions en 2017), des produits bruts avec 67 millions de dollars (contre 43 millions l'année passée), des biens d'équipements industriels avec 57 millions de dollars (contre 52 millions), des biens de consommation non alimentaires avec 23 millions de dollars (contre 15 millions). Les principaux clients de l'Algérie demeurent ses voisins de l'Europe du Sud. L'Italie arrive toujours en tête des clients pour le sixième mois consécutif, en achetant 3,94 milliards de dollars des exportations algériennes, suivie par l'Espagne avec 3,41 milliards, la France avec 3,6 milliards, les Etats-Unis avec 2,7 milliards et la Grande-Bretagne avec 2,07 milliards. La Chine continue par contre à être en tête des fournisseurs de l'Algérie en représentant 4,87 milliards de dollars des importations algériennes, suivie par la France avec 3,08 milliards et de l'Italie avec 2,44 milliards, de l'Espagne avec 2,4 milliards et de l'Allemagne avec 2,1 milliards de dollars.