Ghaza Un dirigeant du Hamas à Ghaza, Ghazi Al Hamad, s'est prononcé hier contre le projet du chef de son mouvement en exil Khaled Mechaâl de créer une alternative à l'OLP, reconnue par la communauté internationale comme le représentant légitime des Palestiniens. « Personnellement, je n'admets pas qu'il y ait davantage de divisions entre les Palestiniens. Il faut retrouver le langage de l'unité », a déclaré M. Hamas sur la chaîne de télévision satellitaire du Qatar, Al Jazeera. Il était interrogé sur l'annonce par Khaled Mechaâl, mercredi à Doha, de son intention de mettre en place avec d'autres factions radicales une nouvelle structure « représentant les Palestiniens à l'intérieur et dans la diaspora », à la place de l'Organisation de libération de la Palestine, la centrale dirigée par le président Mahmoud Abbas, également chef du Fatah, le mouvement rival du Hamas. « Le problème, ce n'est pas l'OLP. Il y a un problème d'institutions de sécurité, du système politique palestinien et de tous les aspects de notre vie », a commenté M. Hamad. Pour lui, la solution réside dans une reprise du « dialogue national, qui peut régler tous les problèmes en suspens ». « La scène palestinienne n'a pas besoin davantage de dissensions (...) lesquelles seront un coup fatal pour le projet national palestinien » de création d'un Etat palestinien indépendant, a-t-il averti. Il a cependant souligné qu'il exprimait un point de vue personnel et non celui de la direction du Hamas. Irak Des millions d'Irakiens élisaient hier, sous haute surveillance de la police et de l'armée, leurs conseils provinciaux lors du premier scrutin depuis 2005, test de la stabilisation du pays après des années de violences. Dans la région natale de Saddam Hussein, à Tikrit, à 180 km au nord de Baghdad, quatre grenades assourdissantes ont explosé dans la matinée près de bureaux de vote, sans faire de victimes, selon la police. De Mossoul, le « dernier bastion urbain d'Al Qaïda » dans le nord de l'Irak, à Fao, à l'extrême-sud, sur les bords du golfe, en passant par la ville sunnite de Ramadi, aux portes du désert, et à Baghdad, les 6500 bureaux de vote ont ouvert à 7h (4h GMT) et doivent fermer à 17h (14h GMT). Quinze millions d'Irakiens ont été appelés à voter lors de ce scrutin proportionnel à un tour dans 14 des 18 provinces du pays. « Je n'ai pas dormi, car je voulais être le premier à voter », assure Adnane Al Janabi, un retraité de 55 ans, qui vote dans le quartier de Salhiyah, dans le centre de la capitale. « Avant de partir, j'ai frappé aux portes de mes voisins et j'ai réveillé mes enfants, car je veux qu'ils participent à ce processus démocratique. J'espère qu'il n'y aura pas de fraudes », ajoute ce sunnite irakien. Il y a trois ans, les sunnites avaient très largement boudé le scrutin. Les élections d'hier devaient marquer leur retour en force. Tchad Plus de 4500 réfugiés de nationalité centrafricaine sont arrivés en mi-janvier au Tchad par crainte d'éventuelles attaques de groupes rebelles, a indiqué vendredi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ces réfugiés sont en majorité des femmes et des enfants. Ils sont arrivés à Daha (sud-est) en deux groupes. Le premier groupe comprenait environ 200 fonctionnaires en provenance de la région de Ngarba, alors que le second était composé de plus de 4000 personnes. Les réfugiés, principalement des fermiers originaires d'une vingtaine de villages situés dans le nord de la République centrafricaine, ont affirmé que les rebelles contrôlent toujours la zone d'où ils sont venus. Dans l'est du Tchad, le HCR fournit une assistance à quelque 250 000 réfugiés soudanais originaires du Darfour dans 12 camps de réfugiés. Dans le Sud tchadien, quelque 56 000 réfugiés originaires de la RCA sont hébergés dans des camps du HCR. A signaler que vendredi, des munitions et des tenues militaires ont été découvertes dans le camp de réfugiés d'Am Nabak dans le nord-est du Tchad, lors d'une opération de fouille menée par les forces de sécurité tchadiennes et la police des Nations unies, a annoncé vendredi l'ONU dans un communiqué.