Quel est le rôle du ministère des Moudjahidine aujourd'hui, 64 ans après le déclenchement de la guerre de Libération ? Son budget est le 6e après celui du ministère de la Défense, de l'Education et l'Intérieur notamment, selon le budget de fonctionnement de la loi de finances 2018. Combien de moudjahidine (les vrais) sont encore en vie et qui reçoivent leur pension ? Peut-on espérer de nouvelles «surprises» sur les disparus de la guerre de libération après l'affaire Maurice Audin ? Très critiquée et encore sujet à polémique, quel sort a-t-on réservé à la demande de prise en charge des enfants des moudjahidine ? Le dossier encore en suspens sur les victimes des essais nucléaires au sud Algérie a-t-il trouvé une issus entre la France et l'Algérie ? Les pensions promises pour les victimes sont-elles versées par l'Etat français. Qu'en est-il des nouveaux témoignages enregistrés depuis 2016 par le Centre d'études et de recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMN54) ? Quelles sont les avancées dans le dossier des archives ? On a appris également, à la veille de la commémoration du 1er Novembre, par le biais du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, l'entame de négociations entre l'Algérie et la France autour de quatre dossiers ayant trait à l'histoire de l'Algérie à l'époque coloniale. Il s'agit du rapatriement des crânes de martyrs et de disparus, ainsi qu'aux indemnisations relatives aux essais nucléaires dans le sud algérien. Le ministre a affirmé que quatre dossiers relatifs à l'époque coloniale font actuellement l'objet de négociations entre les deux parties, en précisant que le dossier relatif aux archives fait exception, car connaissant un certain retard en raison de l'installation d'un nouveau directeur général des Archives françaises. Les négociations autour de ce dossier reprendront prochainement, selon M. Zitouni. Selon ce dernier, la France «détiendrait 475 km d'archives relatives à l'Algérie» selon les déclarations de l'ancien ministre français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini. Des dossiers à caractère «sensible» certes, mais auxquels on voulait apporter plus d'éclaircissements. Autant de questions auxquelles El Watan week-end a tenté d'apporter des réponses à l'occasion de la célébration du 64e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Des questions qui restent pour le moment sans réponses, même si à la dernière minute nous avons été informés par le ministère des Moudjahidine que nous pouvions nous entretenir avec, entre autres, le directeur du Centre d'études et de recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMN54). Mais, il n'était ni informé ni disposé à parler. D'autres détails qui ne nécessitent pas d'autorisation comme des reportages dans des lieux historiques sont heureusement accomplis. On profite et on se limite (pour certains d'entre nous) en cette journée hautement symbolique à visualiser les images d'un président affaibli, sur sa chaise, parti, comme à l'accoutumée, se recueillir au cimetière El Alia, à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale. Il a «déposé» une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et a récité la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des chouhada avant d'embrasser l'emblème national. Il était accompagné, entre autres, du nouveau président de l'APN fraîchement «désigné» après le piétinement de la Constitution. Gloire à nos martyrs !