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Les étudiants de l'Ismas protestent
Entre le néant et l'infini
Publié dans El Watan le 13 - 01 - 2005

Les étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts, du spectacle et de l'audiovisuel (Ismas) ont observé deux journées de protestation mardi et mercredi derniers. Leurs « inquiétudes » sont liées à la dégénérescence généralisée de leur institut.
Créé par décret du chef du gouvernement le 14 avril 2004, l'Ismas a remplacé, sur le même site de Bordj El Kiffan, à l'est d'Alger, l'Institut national d'art dramatique et chorégraphique (INADC). Cette transformation est intervenue dans la perspective d'une renaissance du cinéma en Algérie. L'institut devait former les futures compétences du secteur, en sus d'une orientation originelle vers les arts du spectacle. Dans le bureau des étudiants, au pied de la bâtisse principale de l'institut, le constat est à des années-lumière de ces projections. Des étudiants en fin de cycle, les plus proches du gouffre, se rendent compte de leur futur statut de sortants diplômés fictifs. Dans un amas de journaux officiels, ils compulsent leur sort. « Où sommes-nous parmi ces textes ? », lâche essoufflé Hamza, troisième année scénographie. Regroupés en comité de crise, ils n'ont réussi à récolter que confusion et questions dont ils espèrent « avoir réponse de la bouche de la ministre elle-même ». Les deux journées de protestation seront suivies d'une grève illimitée dès samedi au cas où leur revendication ne serait pas satisfaite. Malek Laggoun, directeur de l'institut, dit « gérer une transition ». Une transition dont il est difficile d'entrevoir l'aboutissement. L'Ismas n'a pas encore développé de programme, ne peut prétendre produire un règlement intérieur, ne peut accéder à un conseil d'orientation... Parlant des projets de l'institut, le directeur de la formation de l'Ismas, M. Tachkourt, use d'un désarmant « si tout va bien ». Entre le néant et l'infini, entre un institut (INADC) qui n'existe plus et un autre (Ismas) qui n'existe pas encore, les étudiants font les frais du peu de cas qu'on fait d'eux et des métiers des arts du spectacle. Le directeur reconnaît le caractère « kafkaïen » de la situation. Lors du remaniement ministériel de l'été, le ministère de la Communication et de la Culture a été scindé en deux. Le décret portant attributions du ministère de la Communication a été signé le 24 août 2004. Pas celui de la Culture. L'Ismas et moins sévèrement les autres instituts supérieurs des arts (ES beaux-arts, INSI musique) prolongent le vide forcé de leur tutelle. De la fenêtre de son bureau, on peut voir le dispositif érigé par les étudiants protestataires. Des blousons et des casquettes suspendus à des porte-manteaux. Deux tombes. Pour le théâtre. Et pour eux, peut-être.

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