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L'administration déjà juge et partie
Publié dans El Watan le 10 - 02 - 2009

L'administration, censée jouer la neutralité, a été mise au service de la participation au vote, alors que son rôle se borne à garantir de bonnes conditions pour le déroulement du scrutin.
Le spectre de l'abstention a jeté un vent de panique sur une pré-campagne électorale annonciatrice de lendemains incertains pour les participants aux joutes présidentielles. Se retrouvant dans une arène électorale sans enjeux, avec un candidat-président élu d'office, la galerie de candidats à l'ancrage populaire vacillant aura fort à faire pour convaincre les électeurs d'aller voter le 9 avril prochain. La tâche échoit donc aux partisans du candidat Bouteflika de faire en sorte que les présidentielles prochaines, boudées par les gros calibres de la politique, attirent les votants. L'abstention se dressant comme l'outsider du candidat Bouteflika, l'administration est là pour la rendre minime. Des moyens colossaux ont été mis en branle pour convaincre les électeurs d'aller remplir les bureaux de vote. Un véritable matraquage médiatique où tous les moyens de communication ont été utilisés servira de tapis pour mener à bout une élection présidentielle dont le vainqueur est connu d'avance. Tracts, SMS, affiches publicitaires, spots et émissions audiovisuelles, conférences, cours au niveau des écoles, etc., tout est bon pour rappeler aux citoyens leur devoir et de ne surtout laisser personne décider à leur place. Ces mêmes citoyens, pourtant, n'ont pas été consultés pour décider de la justesse ou non de la révision de la Constitution, un certain 12 novembre 2008. L'administration, censée jouer la neutralité, a été mise au service de la participation au vote, alors que son rôle se borne à garantir de bonnes conditions pour le déroulement du scrutin. N'étant pas un parti politique, l'administration n'a pas à dire aux électeurs d'aller voter ; il s'agit d'un choix souverain que seuls les électeurs sont en droit de faire valoir.
C'est aux formations et acteurs politiques de promouvoir soit l'option de la participation ou celle du boycott, en ayant le droit à un égal accès aux mêmes moyens de propagande, notamment les médias lourds. Ces derniers, et comme à chaque consultation, demeurent hélas l'apanage des seuls participationnistes. Tous les moyens semblent être bons pour faire arrimer la population d'électeurs aux bureaux de vote. Les membres du gouvernement sont déjà en campagne. Le ministère de l'Intérieur donne le la à cette campagne contre l'abstention à travers l'opération « Ne laissez personne décider à votre place ». Le ministère des Postes et et des Technologies de l'information et de la communication fait suivre l'appel via les opérateurs de téléphonie mobile. S'ensuit le ministère de la Solidarité nationale de mobiliser des jeunes gens pour sillonner les villes et chanter les joies de la participation au vote. Le ministère de l'Education nationale ouvre grandes les portes des établissements scolaires tous paliers confondus aux discours électoralistes, pour que les jeunes bambins, comme au temps de la révolution culturelle communiste, guident leurs parents indisciplinés vers les bureaux de vote. Même les mosquées, devant être pourtant imperméables à toute activité politique, sont incorporées dans la partie électoraliste. « Il faut associer les imams dans l'opération de sensibilisation des citoyens pour aller voter, parce que l'Algérie est en phase d'un grand changement, où se multiplieront les conflits sataniques, que mettront à profit certaines parties pour déverser leur fiel ». Cette phrase n'émane pas d'un vieux discours des dirigeants du Fis dissous, mais bel et bien de la bouche d'un ministre de la République algérienne chargé des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah. Que fait donc ce dernier de l'interdiction des discours politiques dans les mosquées ? Le gouvernement ne conçoit-il donc l'interdit que lorsqu'il s'applique aux autres ? L'abstention fait peur et Bouteflika ne voudra surtout pas d'une victoire dans une arène désertée à la fois par les « gladiateurs » et par le public. S'il peut se passer de la présence d'adversaires de taille capables de lui tenir tête dans les sondages et donner un semblant d'ouverture à cette élection, Bouteflika ne peut toutefois se voir privé d'un soutien populaire le jour de son accession à son troisième mandat. La machine électorale carburée par l'administration est en marche pour sauver la face de l'élection présidentielle de 2009 en voulant à tout prix faire échec à ce redoutable rival de Bouteflika qu'est l'abstention. Et ça ne fait que commencer.


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