La nouvelle trémie du carrefour de Haï El Houria, au centre de Chlef, n'a pas pour autant réglé le problème de circulation sur cet axe très fréquenté de la RN 4 Alger-Oran et du nord de la wilaya. Non seulement le trafic est dense et moins fluide, avec de longs bouchons, mais, en plus, il est sérieusement perturbé par les travaux qui sont en cours sur l'une des bretelles pour le colmatage des déformations apparues en plusieurs endroits. Une opération qui a été rendue nécessaire par les tassements répétés du sol à ce niveau-là. Ce qui entrave en partie la circulation et repose le problème de la qualité de cette construction censée être un « ouvrage d'art », et qui a coûté plus de 30 milliards de centimes. Les dernières chutes de pluie n'ont fait qu'accentuer les glissements de terrain en question, obligeant les services des Travaux publics à engager une nouvelle opération de « compactage du sol ». Interpellé récemment sur le sujet par des élus de l'APW, le wali de Chlef a fait savoir que, selon les éléments d'information en sa possession, le bureau d'études en charge du projet avait indiqué que « l'ouvrage n'est pas situé sur le bon sol mais qu'il nécessitait un traitement adéquat pour éviter les glissements de terrain ». Toutefois, le premier responsable de la wilaya n'a pas précisé si ces consignes ont été prises en ligne de compte ou non par les services concernés. Mais, à défaut d'une réponse officielle, il y a la triste réalité du terrain qui renseigne un peu plus sur la « qualité » de cet ouvrage dont on dit qu'il a été confié à COSIDER avant d'être réalisé en sous-traitance. Le spectacle n'est pas beau à voir à tel point que le cortège du ministre des Travaux publics, qui revenait récemment d'une visite à l'ouest du pays, a dû traverser en vitesse ce passage, soulevant une masse de poussière au grand étonnement des usagers.
