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repères
Publié dans El Watan le 08 - 11 - 2004

Cette impression de paix factice durait en fait depuis la mort, en décembre 1993, de Felix Houphouët-Boigny, premier président de la République depuis l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Considéré par les Ivoiriens comme le père de la nation, Felix Houphouët-Boigny avait maintenu son pays dans une ère de prospérité tirant avantage des seules ressources : le café et le cacao qui pouvaient assurer sa richesse. Mais en plus de trois décennies de pouvoir absolu, le président Houphouët-Boigny avait réprimé toute vélléité de contestation et, à plus forte raison encore, d'opposition dans un pays marqué par la pensée unique et le culte de la personnalité. Présentée bien volontiers comme une référence en matière de stabilité, la Côte d'Ivoire, liée à la France par l'accord du 24 avril 1961, était assurée de la protection que lui garantirait l'ancienne puissance coloniale. La mort de Felix Houphouêët-Boigny allait montrer à quel point l'édifice mis en place par le défunt président était fragile. Sa disparition allait réveiller les ressentiments, les particularismes, les intérêts claniques ou ethniques et laisser paraître au grand jour les ambitions politiques les plus effrénées d'acteurs de la vie nationale ivoirienne que la personnalité charismatique du président disparu avait réduites à la portion congrue.
Dans ce climat de bouillonnement encore contenu, un homme s'impose rapidement comme possible alternative au vide qu'a engendré la mort de Houphouët-Boigny.
C'es Henri Konan Bédié que son statut de président de l'Assemblée nationale désigne comme chef de l'Etat en cas de vacance du pouvoir. D'abord intérimaire puis élu, en octobre 1995, Konan Bédié ne va pas tarder à accentuer les tensions sociales en activant un principe d'«Ivoirité» dont l'objectif sous-jacent est de mettre à l'écart les étrangers au nom de la préférence nationale. Un thème qui ne manque pas de réveiller des vieux démons et divisier les Ivoiriens entre eux et que Konan Bédié entend radicaliser cette tendance chauvine en proposant une mouture du code électoral qui minimise les droits de certaines catégories de citoyens ivoiriens. Le projet soulève un tollé retentissant dans l'opposition hostile au président Konan Bédié. Celui-ci maintient ce climat de crise latente tant et si bien que l'armée en tire prétexte pour le renverser lors du putsch conduit, le 24 décembre 1999, par le général Robert Guei qui avait déja fait parler de lui en 1995 lors d'une première tentative avortée de coup d'Etat. Robert Guei est chef de l'Etat ivoirien jusqu'en octobre 2000, date à laquelle Laurent Gbagbo est élu président de la République. Laurent Gbagbo n'est pas un inconnu pour les Ivoiriens qui se souviennent que ce professeur d'histoire-géographie, qui avait eu l'audace de se présenter contre «le vieux» Felix Houphouët-Boigny lui-même, à l'élection présidentielle de 1990, réalisant même la performance d'avoir recueilli 19% des suffrages.
Mais dix ans plus tard, la Côte d'Ivoire était un autre pays, et les desseins des uns et des autres s'étaient durcis avec en arrière-plan les ingrédients d'un affrontement interethnique programmé depuis que Konan-Bédié avait lancé le concept d'«ivoirité». Concept que le pouvoir en place à Abidjan appliquera à Alassane Ouattara, brillant homme politique et fonctionnaire international émérite, qui est concerné ainsi par les dispositions du nouveau code électoral de 1994, inspiré par Konan-Bédié, qui empêcherait Ouattara d'être élu président de la République au prétexte que son père serait présumé originaire du Burkina-Faso.
C'est dans cette atmosphèe de surenchère et d'exclusion que le général Robert Guei est assassiné le 19 septembre 2001. Cette mort inaugure un cycle infernal de violence dans une dramatique guerre civile qui oppose les Ivoiriens entre eux, la parole étant aux armes après que l'impossibilité d'établir un dialogue eut été consacrée.


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