A chaque période hivernale, les habitants de Sidi Yahia et de Semaoune, dans la commune de Chemini, vivent continuellement dans la hantise d'être isolés du reste de la localité. En effet, à quelques mètres du CFPA de Chemini, situé à l'entrée de ces deux villages, les eaux d'un ravin inondent, pour cause d'un dallon obstrué il y a des lustres, entièrement la chaussée, rendant ainsi le passage difficile et périlleux pour les automobilistes, particulièrement lors des grandes averses où le niveau des eaux déversant sur la route augmente considérablement. Une parcelle au contrebas de la chaussée s'est affaissée sous l'effet d'une érosion accélérée par le déchaînement des eaux pluviales. Seul un petit pont de fortune permet aux piétons, notamment aux nombreux stagiaires, de regagner leur centre de formation. Ces derniers ne cachent pas leur appréhension quant au risque qu'ils encourent si ce passage de fortune vient à être emporté par les eaux. Un projet portant réalisation d'un pont à cet endroit de la route a été lancé en 1999. Toutefois, l'entrepreneur qui devait entamer les travaux s'est rétracté à la dernière minute, suite à de folles rumeurs faisant état de l'existence sur les lieux des travaux de mines antipersonnel datant de l'ère coloniale. « A cette époque, les faits devaient être portés à la connaissance du groupement de Gendarmerie nationale, seule partie capable de vérifier l'existence ou non de ces mines. Depuis, rien n'a été fait et le projet semble être mis aux oubliettes », atteste un habitant de Sidi Yahia.
