L'ordre du jour de la réunion fut sacrifié à une séance particulièrement houleuse et indescriptible se prêtant à des jeux d'alliances politiques qui se font et se défont et où le président de l'exécutif communal avait été pris pour cible par ses pairs, car à peine allait-il lire, aux membres de l'assemblée, l'ordre du jour de la session, qu'il fut subitement interrompu et chahuté. La querelle s'installe, ravivée par l'esprit de chapelle des différentes tendances politique (FLN, RND, Islah) qui forment la composante essentielle de l'assemblée élue. La salle des délibérations allait être transformée en foire d'empoigne. Au bout de deux longues heures passées en querelles de clochers, où étaient étalées au grand jour les graves dissensions entre les différentes obédiences partisanes et où des carences furent mises à nu, une voix féminine, celle d'une élue apparemment prise par un sursaut d'orgueil, rappela ses pairs à l'ordre pour cesser ces querelles intestines qui n'honorent nullement la mission dont ils sont investis et qu'il faudra désormais penser aux problèmes des citoyens. En somme, l'assemblée fut convoquée pour voter une motion soumise par les 17 membres élus, sur les 23 la composant, appelant au changement de sa composante à majorité FLN. Le P/APC, lui, allait proposer l'annulation de la commission chargée de l'environnement et la fusion des deux commissions du plan d'équipement et d'urbanisme en une seule, ce qui n'aurait pas été du goût des membres présents. Après une longue interruption où l'on se serait prêté à une sorte de modus vivendi, la séance fut reprise dans la plus grande équanimité.
