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Les nuits chaudes de Sétif
Prostitution
Publié dans El Watan le 15 - 07 - 2004

Avec l'avènement du Front islamique du salut (FIS), le slogan « la yadjouz » (interdit) était devenu une règle applicable, y compris par le recours à la violence.
Cette nouvelle donne avait non seulement occasionné des dégâts mais généré de nombreux maux sociaux. Avec ce « la yadjouz », les élus des années 1990 ont fermé l'unique maison close située non loin du Souk Abacha. Cette démarche inique a enfanté des années plus tard nombre de maux sociaux dont la prostitution. D'une structure contrôlée, la capitale des Hauts-Plateaux se retrouve avec un nombre incalculable de maisons de rendez-vous éparpillées à travers les quatre coins de la ville, génératrices de maux et de maladies graves. Les illuminés des années de braise ne se sont pas arrêtés là, ils ont en outre fermé les quelques bars existants. Cette manière de procéder a poussé les consommateurs à la « dérive » et les gérants de débits de boissons alcoolisées à prendre le chemin de la clandestinité qui pénalise le Trésor public et la société. Pour avoir une idée exacte et les avis des vendeurs, consommateurs et des pratiquantes du plus vieux métier du monde, nous avons rendu visite à différents points de la périphérie de la ville. La nuit, la Zone économique d'activité (ZEA), la route de l'aéroport via Abid Ali et Bousselam et la forêt Znadia se transforment en bars à ciel ouvert. Pour mener à bien notre mission, un habitué des lieux nous a accompagnés. Connaissant les coins et recoins de ces territoires, notre guide nous a mené vers les endroits les plus « chauds » fréquentés par les différentes catégories de la société. Loin des curieux, l'on retrouve ici des commis de l'Etat, ceux exerçant des fonctions libérales, des commerçants et des fonctionnaires. Les chômeurs et les petites bourses sont minoritaires. « L'Etat qui ne veut pas délivrer les agréments aux vendeurs de boissons alcoolisées encourage l'illicite qui échappe à tout contrôle. Les descentes des services de sécurité n'ont pas réglé le problème. Ces revendeurs qui gagnent un argent fou sont exempts d'impôts », nous dit Nadir un fonctionnaire qui picolait en compagnie d'amis. « Je ne bois pas pour me soulager d'un fardeau. Je consomme par envie », ajoute-t-il. Mourad abonde dans le même sens. « Nous ne sommes pas là pour nous soûler mais pour le plaisir de nous rencontrer. L'endroit ne s'y prête pas, il est même dangereux, l'Etat doit à mon sens revoir sa copie. » Avant de se diriger vers la forêt Znadia, ces consommateurs en plein air sont, disent-ils, exposés à de nombreux dangers. Le deuxième coin est moins accueillant. Ici, la mixité est de mise. Les occupants des lieux sont éméchés. « C'est à cause de ma marâtre que je suis ici. Je fais ce métier pour vivre. On ne doit plus se voiler la face, la prostitution est éternelle, la réouverture des maisons closes ne peut rester un sujet tabou. En l'absence d'une protection sanitaire, des gens sont morts du sida », nous confie Khadidja, une belle blonde qui ne veut rentrer au bled qu'une fois son avenir assuré. Du côté de l'aéroport, la situation est identique, les voitures sont stationnées l'une derrière l'autre. N'ayant pas le choix, certains consommateurs viennent ici pour mettre entre parenthèses un problème du logement, une querelle familiale ou des soucis financiers. Avant de quitter les lieux vers de 2 h, nous avons été témoins d'un rixe qui a failli tourner au drame.

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