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L'autre ouragan
Publié dans El Watan le 12 - 09 - 2005

En cette douloureuse et pénible circonstance, j'exprime ici aux familles atteintes ma profonde sympathie, ma sincère compassion et mon entière solidarité. Aussi, je souhaite vivement que le gouvernement de mon pays contribue, même modestement, par son aide matérielle et morale à soulager les souffrances des peuples américains atteints durement dans leur chair et dans leur dignité d'êtres humains.
J'apprends aussi que des populations de la première puissance militaire et économique du monde découvrent, avec effroi et humilité, les affres et les souffrances de la faim, de la soif, des épidémies, du choléra et toutes les calamités qui frappent habituellement les seuls peuples du Tiers Monde. Ces profondes souffrances que les Américains, et plus spécialement les populations noires, découvrent aujourd'hui, devraient naturellement les porter à se rapprocher, à mieux ressentir et comprendre les blessures des autres peuples, tous les peuples qui souffrent chroniquement et durablement de famine, de soif, de maladies et d'exclusions multiples causées non point par Dame nature ou par la volonté divine, comme c'est le cas aujourd'hui en Louisiane, mais par les seuls caprices d'un seul homme, Bush, qui, avec son entourage politique et financier ,ont fait cent fois plus de dégâts humanitaires en Irak et en Palestine que l'ouragan Katrina en Lousiane.
Il faut simplement se rappeler que les Bush père et fils, pour punir Saddam, ont soumis tout le peuple irakien à un blocus atroce, inhumain, sauvage ; cent mille enfants morts faute de soins, faute d'hôpitaux (détruits par les Bush), faute de nourriture, faute d'assistance internationale. Pour ce seul motif, les Bush devraient passer devant un tribunal international pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Les Bush ont été à l'origine du massacre de plus de 200 000 civils et militaires irakiens pour s'emparer des puits de pétrole ; seul et unique motif avéré de l'invasion et de l'occupation actuelle de l'Irak. Le président Bush a donné l'ordre (à ses soldats expérimentés d'Irak, c'est-à-dire qui savent tuer) de tirer sur des pillards affamés, victimes de l'ouragan Katrina ; souvent des Noirs.
Mais que sont les pillages de fast-food de La Nouvelle-Orléans comparés à ceux des GI's et des marines commis sur la plus belle, la plus grande et la plus prestigieuse bibliothèque du monde ; celle de Baghdad. Bush et ses alliés, bien plus que Katrina, ont organisé et conduit le plus grand pillage culturel de la planète ; le casse des musées et des bibliothèques d'Irak ; 6000 ans de témoignages d'arts et d'Histoire, de Sumer à Haroun Rachid, détruits ou emportés ; un autre immense crime qu'aucune voix autorisée ne dénonce, pas même l'Unesco ; quelle honte ! Encore moins les dirigeants arabes, rois, roitelets et présidents corrompus, tous, sans exception aucune, aplatis à la dévotion de leur maître Bush se taisent. Ils n'évoquent jamais ces crimes. Il y en a même qui évoquent sans pudeur «le combat commun qu'ils mènent – avec Bush – contre le terrorisme».
Le vaillant peuple d'Amérique, après Katrina, découvrira-t-il, comprendra-t-il enfin, ce que souffrance humaine (soif, faim, maladie, douleur, mort) veut dire, exprime, cache ?
Katrina, Dieu ou Dame Nature ou rien de tout cela, dans sa terrible et impunie atrocité par sa macabre pédagogie cognitive, aura éclairé et rappelé à l'ordre les peuples insouciants, dits riches, que la souffrance humaine est UNE et insécable.
Il n'y a pas de bonnes et de mauvaises souffrances. La douleur du peuple américain n'est ni supérieure ni inférieure à celle des autres peuples. Ni à celle du peuple irakien qui a connu et connaît encore, dans le sang, les humiliations et la honte, cette souffrance majeure (pas de vivres, d'eau, d'électricité, de médicaments, de soins), sur injonction d'un seul individu qui n'est ni Dieu ni homme, il est Bush. Seulement Bush, que ses compatriotes, dont le célèbre cinéaste B. Moore, qualifient d'irresponsable. Mais il est surtout gros marchand d'armes et de pétrole par l'entremise du géant Halliburton que les Bush, Rumsfield et Cheney, entre autres, contrôlent. Il est donc accessoirement président des USA, fonction idoine qu'il utilise pour faire souffrir et mourir tout un peuple aux fins d'accaparer ses richesses : le pétrole. Mais l'être humain, dans ses profondes croyances, est magnanime et résigné quand les malheurs, fussent-ils tsunami ou Katrina, tombent du ciel ou d'un autre ordre divin.
Mais ce même être humain sera-t-il toujours aussi consentant, résigné et indolent quand il s'agit de plus grandes, de plus graves et de plus atroces souffrances causées par un individu et/ou un régime connus contre un peuple occupé, affamé et désarmé. Bush, père et fils, à eux seuls, sans compter leurs prédécesseurs, ont causé mille fois plus de victimes, de douleurs, de destructions que tous les ouragans et typhons réunis.
Alors c'est quoi New Orleans détruite par Katrina, devant Baghdad ravagée, affamée, pillée et occupée. Par la volonté d'une personne que nul ici ou ailleurs n'ose interpeller, elle s'appelle Bush.


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