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Un verre au moins à moitié plein
Publié dans El Watan le 20 - 09 - 2005

Mais dans l'ensemble, il n'en demeure pas moins l'expression d'une remarquable unité mondiale sur toute une série de questions. C'est une bonne nouvelle après des semaines de négociations tendues. Mardi matin, il restait encore 27 questions non réglées et 140 points de désaccord. Après une dernière salve d'«à prendre ou à laisser», le document a pu être bouclé, mais si tard dans la journée que les journalistes et les commentateurs n'ont guère eu le temps d'analyser le texte en entier avant de se prononcer. A présent, ils reviennent sur beaucoup de leurs jugements, ou y apportent des nuances, et ce n'est pas les critiquer que de le dire. Loin de moi, d'ailleurs, l'idée de les critiquer, car la plupart d'entre eux ont été plein d'égards envers moi. Ils ont attribué l'échec supposé du Sommet aux Etats membre, lesquels n'auraient pas embrassé les ambitieuses réformes que j'avais proposées. C'est un malentendu que je me dois de lever.
En mars dernier, quand j'ai présenté un programme pour le sommet, j'ai délibérément placé la barre très haut, sachant que dans les négociations internationales, on n'obtient jamais tout ce que l'on demande. J'ai aussi présenté les réformes comme un tout, non pas parce que je m'attendais à ce qu'elles soient adoptées telles qu'elles, mais parce qu'il y avait plus de chance que des progrès soient accomplis sur l'ensemble que sur chacune des parties, les Etats devant, à mon sens, être plus disposés à surmonter leurs éventuelles réserves sur certaines questions s'ils constataient qu'une attention sérieuse était consacrée à celles qui leur paraissaient prioritaires.
C'est exactement ce qui s'est produit
Le document d'aujourd'hui contient des engagements fermes et sans équivoque, des donateurs aussi bien que des pays en développement, sur les mesures concrètes qui seront prises pour atteindre, d'ici 2015, les objectifs de développement dont il a été convenu au Sommet du millénaire, il y a cinq ans, et que le président Bush a pour ainsi dire scellé en les entérinant personnellement dans le discours qu'il a donné mercredi dernier lors du Sommet, ils peuvent être considérés comme ayant été incontestablement entérinés par la communauté internationale. Le document énonce des décisions visant à renforcer les capacités de maintien de la paix, de rétablissement de la paix et de consolidation de la paix de l'ONU, et contient notamment des dispositions précises relatives à la création d'une commission de la consolidation de la paix qui veillera à ce que les efforts que déploie la communauté internationale pour instaurer une paix durable dans les pays déchirés par la guerre soient plus cohérents et s'inscrivent dans le long terme. Il y est décidé que le Haut-Commissariat aux droits de l'homme sera renforcé et que son budget sera doublé, qu'il sera créé un système mondial d'alerte rapide en cas de catastrophe naturelle, que des ressources supplémentaires seront mobilisées pour la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme et que des améliorations seront apportées au Fonds central autorenouvelable d'urgence des Nations unies pour, qu'à l'avenir, les secours d'urgence arrivent à coup sûr, et plus vite. Contrairement à ce que j'avais recommandé, il ne définit pas clairement le terrorisme. Mais, il contient, pour la première fois dans l'histoire des Nations unies, une condamnation catégorique, par tous les Etats membres, du terrorisme «sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels qu'en soient les auteurs, où qu'il frappe et quelle que soit la cause qu'il prétend servir», et un appel très ferme à la mise au point d'une convention générale sur le terrorisme dans un délai de 12 mois, ainsi qu'un accord sur l'élaboration d'une stratégie antiterroriste mondiale propre à affaiblir les terroristes tout en fortifiant la communauté internationale. Ce qui me touche le plus est, je crois, le fait que tous les membres de l'ONU aient clairement reconnu l'existence d'une responsabilité collective de protéger les populations civiles menacées de génocide, de crimes de guerre, de nettoyage ethnique ou de crimes contre l'humanité, et se soient engagés à s'acquitter de cette responsabilité par l'intermédiaire du Conseil de sécurité lorsque les autorités locales ne sont manifestement pas à la hauteur. C'est en 1998 que j'ai pour la première fois préconisé cette façon de procéder ; après nos échecs en Bosnie et au Rwanda, le principe de la responsabilité de protéger me paraissait incontournable. Je suis heureux que l'idée soit finalement acceptée et j'espère que, le moment venu, les mots feront place à l'action. Ma proposition de création d'un nouveau conseil des droits de l'homme a aussi été acceptée, sans toutefois les modalités dont j'espérais qu'elles feraient de ce nouvel organe un instrument bien plus efficace que l'actuelle commission. C'est à l'Assemblée générale qu'il appartiendra de définir ces modalités au cours de l'année à venir. Les nations attachées aux droits de l'homme devront s'atteler à la tâche pour veiller à ce que le conseil représente plus qu'un changement cosmétique. Les Etats membres ont accepté la plupart des propositions détaillées que j'avais faites au sujet de la réforme de la gestion. Très bientôt, des contrôles et des audits plus indépendants et plus rigoureux de nos activités devraient être institués, les tâches qui n'ont plus de raison d'être devraient être éliminées et certains fonctionnaires devraient quitter l'organisation dans le cadre d'un programme de départs négociés – ce qui nous permettra de nous concentrer sur les priorités d'aujourd'hui et de recruter du personnel capable de s'acquitter des fonctions correspondantes – et les règles régissant l'utilisation de nos ressources financières et humaines devraient être profondément remaniées. Toutefois, les Etats membres se sont abstenus de donner au secrétaire général de l'organisation les pouvoirs exécutifs étendus qui nous seront nécessaires, à moi et à mes successeurs, pour exécuter les opérations de plus en plus diverses dont l'ONU est chargée. J'avais aussi suggéré une réforme du Conseil de sécurité qui aurait rendu cet organe plus représentatif des réalités actuelles. Ici aussi, il existe un accord de principe, mais ce sont comme toujours les détails qui nous ont fait achopper. Le document final prévoit que les nations continueront de rechercher une solution et qu'un nouveau bilan sera dressé à la fin de 2005. La lacune la plus grave est l'absence de décision sur la prolifération des armes nucléaires qui, étant donné la possibilité qu'elles tombent entre les mains de terroristes, représente à n'en pas douter le danger le plus grave dans l'immédiat. Certains Etats auraient voulu donner la priorité absolue à la non-prolifération, tandis que d'autres voulaient que le renforcement du Traité sur la non-prolifération passe par de nouvelles mesures de désarmement. C'est ainsi que s'est répété l'échec qu'avait connu en mai dernier la conférence d'examen du Traité. Chacun conviendra que la question est trop importante pour que nous nous laissions tenir en échec par l'indécision. J'exhorte tous les dirigeants, quel que soit le camp auquel ils appartiennent à faire preuve de plus de sagesse politique et à s'efforcer de toute urgence de trouver un terrain d'entente. A défaut, ce sommet risque de ne rester dans les annales de l'histoire que pour ce qu'il n'aura pas permis de faire : arrêter la désintégration du régime de non-prolifération. Tout ce qui y aura été accompli de réellement utile semblera alors, effectivement, bien peu de chose.


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