Des organisations estudiantines se félicitent du "bond qualitatif" réalisé ces dernières années par le secteur de l'Enseignement supérieur    Para-athlétisme: le sprinteur Athmani Skander Djamil champion du monde du 100m (T13)    Football (U20): une liste de 22 joueurs pour affronter la Côte d'Ivoire    Saihi préside l'ouverture d'un atelier sur les maladies rares en Algérie    Arkab en visite de travail en République du Congo pour élargir les perspectives de coopération bilatérale    TAC-2024: une avant-dernière étape pluvieuse, le maillot jaune en ligne de mire    Le président de la République présente ses condoléances suite au décès du président iranien Ebrahim Raïssi    Derbal passe en revue l'état des relations bilatérales avec le président de l'Autorité de l'Eau palestinienne    Ghaza: des dizaines de martyrs et de blessés dans de nouveaux bombardements de l'entité sioniste    La BNH officiellement opérationnelle    «La folie séparatiste des uns ou l'anti-kabylisme des autres doivent être combattues»    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha en visite de travail à la 1ère Région Militaire    Iran: décès du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère    Déplacement forcé de 700.000 personnes à Ghaza    La Présidente géorgienne a mis son veto à la «loi russe»    Au moins 68 morts après des crues soudaines    Les chefs de partis appellent à une forte participation au prochain scrutin    Top départ !    Derbal s'entretient à Bali avec le ministre saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture    Un Open national des jeux d'échecs, le 17 mai à Sétif    Foule en liesse dans les rues d'Alger fêtant le 8e sacre du MCA    Retour surprise de N'Golo Kanté et première pour Barcola en équipe de France    La Sonatrach pourrait concurrencer le groupe énergétique émirati TAQA par l'achat en bourse d'une fraction du groupe espagnol Naturgy Energy    Un mort et six blessés dans deux accidents de la circulation à Tébessa    Saisie de plus de 3 kg de drogues dures et 20 kg de kif traité    Il lui porte 7 coups de couteau pour lui voler son portable    Hadj: Zahana s'enquiert des préparatifs du transport des hadjis vers les Lieux Saints    Des certificats de formation, d'aptitude et d'honneur remis aux chercheurs    Aucune religion ne recèle quelque spiritualité    Décès de l'ancien journaliste de la télévision algérienne Mohamed Boussiha    Journée nationale de l'étudiant: diverses activités organisées dans le Sud    Hadj 2024/1445h: le président de la République appelle les hadjis à être les meilleurs ambassadeurs de l'Algérie    Journée nationale de l'étudiant : diverses activités organisées dans le Sud    Le président de la République rend hommage aux jeunes maîtrisant les technologies modernes et jaloux de leur patrie    Timimoun: Bengrina appelle à la consolidation de la référence religieuse et culturelle nationale    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Suisse    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Palestine. Mieux vaut tôt que jamais    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une huilerie « intelligente » à El Hdada
Secteur de l'oléiculture
Publié dans El Watan le 18 - 03 - 2009

La localité d'El Hdada (Souk Ahras), aux frontières algéro-tunisiennes, vient d'inaugurer une huilerie des plus modernes, dont les spécificités technologiques n'ont rien à envier à celles de mise dans les pays grands producteurs et exportateurs d'huile d'olive à l'échelle mondiale, à l'image de l'Espagne, la Tunisie ou la Turquie.
Il s'agit de la troisième usine dotée d'une intelligence artificielle d'extraction d'huile d'olive en Algérie après celles de Sidi Bel Abbès et Tizi Ouzou. Son système de production, totalement automatisé, est à même de triturer 10 à 14 quintaux /heure d'olives fraîches en traitement industriel par lots, explique Moussouni Akli, expert en oléiculture et assistant technique de Abdelkrim Nasri, le promoteur du projet. « A travers cet important acquis industriel, nous mettons à la disposition des oléiculteurs de Souk Ahras et de toutes les régions limitrophes une technologie de pointe qui permettra la production, selon les propriétés arrêtées par les normes internationales en termes de production et de commercialisation, d'une huile d'olive de grande qualité pour laquelle nous espérons une place sur le très exigeant marché international », précise, non sans fierté, A. Nasri. D'autant que la mise sur un marché normalisé de ce type de produits est essentiellement tributaire du respect du processus qualité, ainsi que des normes d'hygiène de production. Pour faire tourner son usine, celui-ci exploite, dans un premier temps, le verger familial de 12 000 plants étalés sur plus de 70 ha d'oliveraie. Aussi, l'exploitant agricole et industriel compte élargir son activité à la valorisation des sous-produits pour la production d'aliments de bétail sachant, explique à ce propos M. Akli, que la pulpe d'olive peut remplacer une bonne partie de l'orge dans l'aliment standard destiné aux bovins. A travers cet acquis, la production d'huile d'olive à l'échelle aussi bien régionale que nationale sera renforcée. Toutefois, même si la volonté de donner un élan à la filière oléicole existe, la labellisation demeure l'une des contraintes majeures dans laquelle se débattent les oléiculteurs, contraintes essentiellement dues à l'absence d'un organisme de certification spécifique à l'huile d'olive. Très appréciée, cette dernière n'arrive toujours pas à trouver sa place sur le marché international, malgré la diversité variétale et les possibilités de renforcement des vergers.
Le foncier agricole, l'autre contrainte
Actuellement, soutient M. Akli, sauf saisons exceptionnelles, l'oliveraie algérienne génère une production moyenne annuelle d'huile oscillant autour de 30 000 et environ 9 000 t d'olives de table. Elle se compose, pour l'essentiel, de la variété « Chemlal » à 30%, grande productrice d'huile et dont la vigueur lui permet de tirer partie des sols pauvres. Elle s'étend du mont Zekkar à l'Ouest aux Biban à l'Est. Quant à la « Sigoise », 20% des surfaces cultivées, on la retrouve dans l'Oranie et, plus particulièrement, à Sig, d'où son origine. Excellentes olives de conserve, qui avaient acquis, par le passé, un droit de cité sur le marché international, ces deux variétés cohabitent avec une multitude d'autres : locales (Azzeradj, Limli, Bouricha…) et étrangères (Cornicabra, Sevillane, Blanquette, Lucques, Picholine). Selon notre interlocuteur, le foncier agricole est une autre contrainte, et pas des moindres, à l'origine de la déperdition de la filière. En cause, « l'oliveraie appartient, dans sa presque totalité, à des personnes ou des familles n'ayant pas de véritable statut d'agriculteur. Les rares intervenants, à plein temps dans les champs, ne sont pas préparés à produire selon les normes d'un véritable marché. Les agriculteurs sont généralement analphabètes, agissant par des pratiques traditionnelles. Une nouvelle génération d'opérateurs, volontaires et agressifs, tentent tant bien que mal de reprendre le métier, mais très peu sont informés des techniques appropriées », relève-t-il. Et d'ajouter : « Les propriétaires d'huileries agissent en prestataires de service, dont la nature des paiements varie selon des habitudes locales. Ils ne se soucient guère de la qualité des huiles produites. Les principes de marche en avant, d'hygiène et de sécurité alimentaire ne sont pas respectés. Les huileries sont responsables d'autres phénomènes d'altération provoqués, à leur niveau, par le stockage prolongé des olives ».
L'attachement aux saveurs
En termes de qualité, rassure l'expert oléicole, la nouvelle usine d'El Hdada, autant que celle implantée dans la zone industrielle (Annaba), ont de fortes chances de propulser l'huile d'olive de la région Est aux standards internationaux, puisque les olives fraîches sont puisées à partir des vergers familiaux de leurs propriétaires. Pour M. Akli, le défaut de qualité est une problématique contraignante, compliquée par un attachement aux saveurs dites fortes, obtenues dans les huileries traditionnelles, un contexte social ancré dans les traditions, difficile à faire évoluer. Pour étayer ses dires, notre interlocuteur évoquera certains détails, jusque-là ignorés par les amateurs de cette huile aux multiples vertus : à l'ouest du pays, d'une manière générale, l'huile d'olive est extraite à partir de résidus de confiserie d'olives de table, mais utilisée, dit-on, à titre thérapeutique ! De Blida à Chlef, les olives sont mélangées, quel que soit leur état, avant trituration. Parfois, le stockage des olives dure plusieurs mois. Il n'est pas exclu que la campagne oléicole s'étale à fin juin ! A Thénia, tout près d'Alger, et plus loin, dans les Aurès, beaucoup de foyers préfèrent extraire leurs huiles chez eux, par une méthode de battage avec les pieds datant de la nuit des temps. En Kabylie, les producteurs continuent de stocker leurs olives le plus longtemps possible, dans l'attente d'un hypothétique rendement supérieur. Par ailleurs, dans bien des cas, indique cet ingénieur agronome formé en oléiculture dans des instituts espagnols de renommée mondiale, les chaînes continues sont désertées à la faveur des huileries traditionnelles et archaïques à la recherche du goût d'antan. A l'Est, notamment dans les wilayas de Jijel et Mila, les producteurs font dans la cuisson des olives avant d'extraire l'huile pour chasser le goût amer. A la recherche de celui-ci, les consommateurs de la région de Bordj Bou Arréridj récupèrent, par contre, une partie des margines pour les mélanger à l'huile.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.