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« Le passage du sacré au profane est quelque chose de très fréquent »
Hadj Miliani, auteur, spécialiste du Raï
Publié dans El Watan le 20 - 03 - 2009

La vague de religiosité qui touche le raï est-elle passagère ou est-ce un mouvement de fond ?
La religiosité n'est pas un phénomène nouveau. En 1986, un chanteur prometteur, Abdelkader Cherigui avait laissé tombé le raï pour la da'wa. Un peu plus tard au début des années 90, le sulfureux Cheb Tahar avait remisé la panoplie raï pour le qamis (ça a duré pour lui un an ou deux), et il ne faut pas non plus oublier que Khaled est passé en 1985 pour la première fois à la télé en chantant « ssalou al nabi ». Le passage du sacré au profane est quelque chose de très fréquent dans l'histoire de la chanson en Algérie depuis le début du XXe siècle (on le voit aussi bien dans le haouzi ou le chaabi). Aujourd'hui c'est un phénomène plus moderne c'est celui du « nachid » qui s'est développé en Egypte à la fin des années 90 en liaison avec la montée des jeunes prédicateurs des chaînes satellitaires comme Amr Khaled (cf. Patrick Haenni « L'islam de marché »). Pour le raï il ne faut pas oublier que c'est en 1986 qu'apparaîtra la forme édulcorée mais néanmoins tout aussi populaire que l'on a appelé le raï love avec Hasni, cheb Nasro, etc. Il faut toujours penser que le raï ne fait que restituer un mouvement profond de religiosité et surtout de conservatisme et de repli sur soi.
Est-ce la fin d'un genre ou le début d'un raï « propre et moral » ? La légende du raïman buveur, noceur et faiseur de scandales est-elle définitivement enterrée ?
Le raï s'est rapidement diversifié dès ses débuts puisqu'il est un genre de métissage par excellence. A côté d'un raï dit trab (roots) vous avez une variété de déclinaisons qui cohabitent et qui ont l'une ou l'autre un moment de popularité (rai love, raï ambiance, raï-rap, raï-chaabi, raï meddahate, etc.) Malheureusement pour le raï c'est la légende qui prédomine même si on voit beaucoup de jeunes chanteurs ne pas toucher à l'alcool.
Dans des chansons raï, on peut maintenant entendre des passages de hadith du Prophète, d'où vient cette fusion entre un genre populaire et mystique, très éloigné de la thématique raï ?
La fusion du mystique et du profane est très ancienne. Dans les cérémonies traditionnelles on commence par chanter des chants de louange au prophète et aux saints et on finit sur des chansons plus profanes. Dans le répertoire des chanteurs de raï il y a toujours eu une part de chants ou de couplets repris du corpus des adeptes des zaouias. Aujourd'hui, il est évident que le lexique est plus chargé de référents au sacré mais c'est également dans les échanges langagiers les plus quotidiens que cela peut se vérifier.


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