Un colloque sur cette personnalité qui était mufti de la région oranaise, théologien, professeur et chercheur universitaire, a été organisé par ces deux institutions au niveau de l'auditorium de l'IGMO. Cette rencontre, un devoir de mémoire, selon les organisateurs du laboratoire de recherches et des manuscrits de l'université, a été rehaussée par la présence du ministre des affaires religieuses, M. Bouabdellah Ghoulamallah entouré du wali et du P/APW. Ce colloque de deux jours a vu la participation des représentants du Conseil supérieur islamique, des chercheurs et professeurs universitaires, des hommes du culte ainsi que des étudiants des instituts islamiques et de nombreux invités. Dans son intervention, le ministre a mis en relief la vie et l'œuvre de Cheikh Ahmed Echarif Senouci qui a consacré toute sa vie à des travaux de recherches sur la théologie du Fikh dans l'islam. Le théologien, natif de Oued El Kheir, près de Mostaganem, a dés son jeune âge, après ses études en Tunisie, milité pour le développement des principes de la religion en faisant partie de l'association des Oulémas algériens en 1940. Recueil d'ouvrages Il a dirigé dés 1955, durant la guerre de libération, à Ain Tedeles, une première école coranique pour la formation des jeunes qui ont rejoint ensuite les maquis pour participer à la guerre pour la libération nationale .Seulement, cinq de ses élèves, des Moudjahidine encore en vie, ont tenu à participer à cette manifestation pour lui rendre un hommage. Il a été emprisonné plusieurs fois à partir de 1956 par le colonialisme pour ses déplacements fréquents en Libye où il a rencontré le Roi Senouci ainsi que pour ses prises de position pour l'indépendance du pays. Au lendemain de l'indépendance, Cheikh Latrèche, qui a fait partie du premier Conseil Culturel et Islamique de la wilaya d'Oran, a continué son parcours religieux tout en exerçant comme professeur au département des sciences islamiques de l'Université d'Oran. Selon les membres du laboratoire de recherches, Cheikh Ahmed Latrèche a légué un riche patrimoine d'ouvrages et de manuscrits. Lors de son intervention, le ministre a rappelé que cet hommage intervient dans un jour mémorable pour les Algériens qui célèbrent la Journée de la Victoire. Il a invité la jeunesse à profiter des ouvrages et des manuscrits qui ont été légués. Pour leur part, les responsables du laboratoires de recherches envisagent de créer un club où seront recueillis tous les ouvrages et manuscrits de cette personnalité.
