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Affaires juteuses arrosées aux pots-de-vin
Publié dans El Watan le 16 - 10 - 2006

Il en est ainsi de l'Allemagne, classée au 7e rang, des Etats-Unis à la 9e place et, ” plus grave encore “, de l'Espagne, de la France et de l'Italie, occupant respectivement les 13e, 15e et 20e positions. Parmi les pays exportateurs dits émergents et fournisseurs de plus en plus importants de l'Algérie, ” on en retrouve trois qui sont très mal classés , à savoir la Corée du Sud à la 21e place, la Turquie à la 27e place et la Chine à la 29e et avant-dernière place “. Globalement, déplore la même organisation dans un communiqué rendu public le premier octobre courant : ” les résultats de l'indices 2006 de corruption des pays exportateurs ne sont pas bons. Le versement de pots-de-vin à l'étranger par les entreprises des plus grands pays exportateurs reste une pratique courante, malgré l'existence d'instruments internationaux de lutte contre la corruption, érigeant ces pratiques en infractions “.
Dans le cas de l'Algérie, une question se pose, selon Transparency international : “est-ce que les entreprises des pays les mieux classés au niveau de l'ICPE 2006 n'arrivent pas à obtenir de marchés en Algérie car on leur exige systématiquement des pots-de-vin ? Des éléments de réponse corroborent cette hypothèse. L'organisation souligne à cet effet que la tendance à voir émerger des ” couples ” de pays corrupteurs-corrompus dans les transactions commerciales internationales ” avait été déjà confirmée dans le cas de l'Algérie ces trois dernières années “. Ce constat transparaît au niveau du classement de l'indice de perceptions de la corruption (IPC), rendant compte des notes des pays des moins corrompus au plus corrompus. L'Algérie avait ainsi récolté de très mauvaises notes, soit de 2,6 à 2,8 sur 10. Aussi, conclut Transparency international, ” il était très nettement apparu dans l'IPC que l'Algérie n'avait presque pas de relations économiques et commerciales avec les 10 pays les moins corrompus “.
Dans le contexte actuel, marqué par un boom des recettes d'exportations à la faveur du pétrole cher, certains pays, à l'image de l'Algérie, ont vu, selon la même organisation, ” le montant de leurs importations multiplié par deux “, se transformant ainsi en gros importateurs de biens et services. Ces pays, est-il souligné, ” ont certainement contribué à l'augmentation des pots-de-vin et à la surfacturation des offres faites par les entreprises étrangères, celles-ci étant confrontées à une rude concurrence et ” à de très fortes demandes de pots-de-vin en contrepartie de l'obtention de marchés “.
Pactole
Le pactole de quelque 100 milliards de dollars, que l'Algérie a mis sur le tapis au titre du budget d'investissement, ” attire en particulier les entreprises étrangères qui n'ont aucun scrupule à verser des pots-de-vin “, soutient en définitive Transparency international.
Et de relever à ce propos, que dans le cas de l'Algérie, le recours au gré à gré facilite d'autant plus les pratiques de pots-de-vin dans le domaine du commerce extérieur.
Les procédures de gré à gré, faut-il souligner, ont de tous temps été identifiées, de par leur manque de transparence, comme étant propices aux pratiques illicites, tant pour les transactions internationales que pour les passations de marchés publics à l'échelon local. Dans cet ordre d'idées, force est également de rappeler le constat accablant dressé par la Banque mondiale (BM) dans son rapport de 2005 sur le développement dans le monde. S'appuyant sur les résultas d'une enquête réalisée auprès d'un échantillon d'entreprises, la BM a ainsi met en évidence le caractère quasi-systématique du recours aux pratiques de la commission occulte dans l'économie algérienne.
Les pots-de-vin sont ainsi monnaie courante et le monde des affaires s'en verse sans modération. 75% des entreprises algériennes interrogées dans le cadre de l'enquête de la BM reconnaissent verser des pots-de-vin lorsqu'elles ont affaire aux agents de l'Etat, et beaucoup jugent que la corruption est le problème qui les gêne le plus.
C'est dire à quel point la corruption constitue l'une des contraintes faisant planer les nuages les plus noirs sur le climat d'investissement en Algérie. De fait, la Banque mondiale relève que le fléau des pots-de-vin est à ce point préjudiciable à l'investissement qu'il peut multiplier par deux les coûts sur les entreprises par rapport à ceux liés à la réglementation. Le prix de la corruption, note enfin la BM, ” représente en moyenne 6% du chiffre d'affaires des entreprises en Algérie “.
Un constat d'autant plus alarmant que l'Algérie n'a commencé à se doter d'un dispositif législatif de lutte contre la corruption que depuis à peine une année. Beaucoup reste à faire en somme pour exorciser ce mal qui mine l'économie nationale, a fortiori quand on sait que la moralisation des affaires publiques doit commencer au sein même des institutions de l'Etat.


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