Il a eu l'intime conviction (après l'aveu du prévenu) qu'il est l'auteur du meurtre avec préméditation et guet-apens sur un octogénaire qu'il soupçonnait d'avoir des relations intimes avec son épouse âgée de 54 ans, au moment des faits. Ceux-ci ont eu pour cadre le quartier Gambetta, le 28 mars de l'année dernière, où à 4 h 30 du matin, la victime B. El Bachir (80 ans), qui s'apprêtait à sortir de son immeuble pour rejoindre la mosquée afin d'accomplir la prière du Sobh, s'est retrouvé nez à nez devant son bourreau qui le guettait en ce petit matin fatidique. Sans dire mot, le mari soupçonneux sortit un couteau de cuisine (l'épouse l'a reconnu durant l'audience) et assena plusieurs coups dans différents endroits du corps de l'octogénaire avant de l'achever en l'égorgeant. Cette histoire avait défrayé la chronique à Oran et laissa perplexe les voisins de la victime, du fait que celle-ci était, de l'avis de tous ses proches, une personne sans histoires et ne sortait que pour aller à la mosquée ou faire des emplettes. Le meurtre fut élucidé trois jours après avoir été commis, suite à l'autopsie effectuée sur la dépouille mortelle de la victime, chez qui les médecins légistes du CHUO ont décelé des traces (ongles) appartenant à F. Mohamed. Confondu avec les faits, ce dernier ne tarda pas à avouer son crime et raconta avec détails les raisons qui l'ont poussé à commettre l'irréparable. Il réitéra toutes ces déclarations devant les jurés qui ont pris en compte les circonstances atténuantes réclamées par l'avocat de la défense, que le tribunal lui avait nommé d'office. Le représentant du ministère public lui avait requis la peine maximale. Celle- ci prévoit la condamnation à mort, rappelle-t-on.
