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Du raisonnement spirituel au mensonge philosophique (1re partie)
Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2009

Depuis mars 2008, le Saint-siège catholique a officiellement reconnu que les musulmans sont désormais et pour la première fois dans l'histoire des religions monothéistes plus nombreux que les catholiques, puisque leur nombre a atteint le chiffre de 1,322 milliard de fidèles, soit 19,2% de la population mondiale.
Aujourd'hui que le monde chrétien continue encore à célébrer timidement la journée du 18 avril par des messes solennelles en l'honneur d'un prêtre nommé « Parfait », qu'on honore au rang de saint et toujours à la manière des chanoines de la cathédrale de Paris qui chantaient son exécution par les musulmans le jour de la fête de « l'Aïd » au ixe siècle au temps des débuts du calife Abdarrahaman, qui avait fait de la ville de Cordoue sa capitale et la porta aux apogées de sa prospérité. Ce prêtre nommé « Parfait » prêchait la bonne parole chrétienne au point de convertir ses nouveaux compagnons à la religion chrétienne, il leurs annonçait que « Jésus était le fils de Dieu, car Dieu lui-même est le sauveur universel des hommes et que selon la philosophie chrétienne, le Prophète Mohamed était un faux prophète, un menteur qui avait séduit un grand nombre d'hommes ». Dans un temps où la spiritualité s'opposait à la recherche effrénée du pouvoir et des plaisirs charnels de l'homme, la philosophie s'est placée dans une étrange contradiction, puisque d'un côté, elle répond à un appel intérieur évident et d'un autre côté, elle existe seulement sous forme technique si difficile d'accès à l'exception pour quelques spécialistes qui peuvent en apprécier les travaux. Si pour les Romains, la spiritualité venait du mot Spiritus, qui voulait dire esprit, alors que pour les Grecs, la philosophie voulait dire littéralement « l'amour de la sagesse », car elle se présentait comme un savoir totalisant une réflexion visant à une interprétation globale du monde et de l'existence humaine.
Depuis l'antiquité, différents buts ont été attribués à la philosophie de la recherche de la vérité à celle du sens de la vie et du bonheur, car elle est une confrontation de ses opinions à celle de tierces personnes, comme elle peut également se concevoir comme une création, une analyse ou comme une médiation sur des concepts. La philosophie, en réalité, n'a pas d'objets d'études propres à la différence des sciences humaines ou des sciences formelles, auxquelles elle est et a été intimement liée, car la philosophie a toutefois une prédilection pour certains domaines, tels que la logique, la métaphysique et la théorie de la connaissance. L'approche philosophique entend donner les éléments de culture indispensables pour comprendre la complexité du monde de la vie, puisque le besoin de comprendre mérite d'être nourri avec la raison, sans qu'il lui soit offert des réflexions austères, car il n'y a qu'une seule manière de couper l'élan vers la philosophie afin d'en faire un moyen hermétique et intellectuel. C'est avec une portée sur la pure érudition. Faire de la philosophie dans ses réflexions au point d'y voir dans ces mots une violence ou un chagrin au lieu d'y trouver une beauté ou une tendresse ne peut être remédié que par un discernement intelligent, sans jamais oublier de garder le cap sur le véritable « amour de la sagesse » , dans sa portée de culture globale et vivante, tout en lui redonnant son sens plein, celui qui aime le savoir et la sagesse dans le dessein de retrouver la jonction idéale avec l'autre sens qui désigne « la spiritualité ».
Dans une philosophie basée sur le discernement, au XVIIe siècle le cardinal de l'Eglise catholique de la ville de Vienne, Melchior Klessel, qui après avoir changé de doctrine religieuse en se convertissant du protestantisme au catholicisme, a réussi, trente ans en avance sur son temps, de prévoir le moyen de mettre un terme à la guerre fratricide de religion entre les protestants et les catholiques et de permettre une paix globale sur le continent européen. Parce que la question religieuse divisait l'Europe du XVIIe siècle entre deux camps, qu'une haine féroce était née entre les catholiques et les protestants, au point que les jésuites voulaient éradiquer le protestantisme de l'Europe, d'où la contre-réforme battait son plein. Le cardinal Melchior Klessel, qui n'avait jamais oublié que derrière la question religieuse il y a des êtres humains, eut le courage de rappeler dans sa réflexion qu'en érigeant des principes en règles absolues et en recherchant à les imposer par force, on ne peut que semer la mort et la désolation, car une paix où le vainqueur anéantit le vaincu et lui impute toute la responsabilité, ne peut être durable, puisque le vaincu cherchera toujours à se venger et la guerre repartira de plus belle, d'où il préconisait, pour la première fois en Europe, le moyen de la négociation entre les belligérants et cela juste au début du conflit qui a duré trente années et qui avait fait pas moins de quatre millions de morts dans les rangs des chrétiens.
Comme trente ans après que Melchior Klessel a été emprisonné pour sa réflexion sur la réconciliation et que cette guerre fratricide avait transformé l'Europe centrale en champ de bataille, les grandes puissances européennes décidèrent enfin de se mettre autour d'une table pour négocier une paix durable entre les belligérants. Cette première négociation de paix, qui a été réalisée sur le sol européen, avait réussi grâce à la volonté des hommes, à suivre la réflexion de Melchior Klessel pour établir un modèle de cœxistence entre voisins européens et où chacun aujourd'hui a appris à tolérer l'autre, reste malheureusement une réussite à demi-mesure, puisque malgré des mois de négociation, les juifs et les musulmans en tant que monothéistes vivants en Europe sont restés exclus de ce processus de paix, ce qui aurait changer la donne en évitant les drames colonialistes et les massacres interreligieux que le monde contemporain connu depuis cette date historique où la logique philosophique dans sa jonction de la raison spirituelle avait réussi de rapprocher à jamais des réflexions opposées des protestants et des catholiques.
Parce qu'il est dit dans le Coran au Verset 46 de la sourate 29 : « Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre » et « Dites : nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est Le même et c'est à Lui que nous nous soumettons », que durant la période du Moyen-Âge où la civilisation musulmane était à son apogée sur le sol de péninsule ibérique, juifs et chrétiens vivaient avec les musulmans dans une atmosphère de tolérance interreligieuse jamais égalée jusqu'à nos jours, car non seulement les églises et les synagogues étaient autorisées a être construites sur le sol musulman, mais elles y étaient même financées par le pouvoir musulman, à l'instar de la synagogue Santa Maria la Blanca de Tolède, qui fut réalisée en 1180 et que son rabbin Ephraïm, suite à l'inquisition et la Reconquista pour échapper à la persécution chrétienne, abandonna avec tant d'autres juifs l'Espagne et se réfugia au Maroc avant de s'y installer à Tlemcen en Algérie, où il fut adopté une nouvelle fois par les musulmans pour devenir l'un des rabbins les plus prestigieux du judaïsme.
Parce que depuis le temps où le monde parlait arabe, les judéo-chrétiens n'ont fait que dominer les musulmans, alors, parce que le monde contemporain est dominé par la bêtise humaine, les monothéistes n'arrivent plus à adopter cette tolérance interreligieuse qui fut au Moyen-Âge un salut pour l'ensemble des communautés religieuses sur le sol de l'Islam et que les événements obscurs du 11 septembre 2001 sont venus nous rappeler le réel danger de ce blocage de compréhension mutuelle, qu'une série de rencontres interreligieuses se sont déroulées au Qatar depuis, afin que la haine de l'autre soit dominée par l'amour de son prochain au XXIe siècle. Suite aux événements des caricatures des Vikings et à la contreverse du discours tenu par le pape Benoît XVI à Ritisbonne en 2006 ainsi que d'autres événements de même caractère, mais sans une propagation généralisée dans les médias occidentaux, afin que cette nouvelle initiative du dialogue interreligieux du Qatar ne soit pas détruite. Le prince jordanien Ghazi Ben Mohammed Ben Talal avait, lancé en 2007, une autre initiative pour faire rapprocher les croyances des religions monothéistes sous la bannière d'un seul Dieu et de faire du dialogue interreligieux mondial une initiative vers l'espoir de voir la paix dominer sur la vision actuelle de haine et de guerre, ce qui a permis en juillet 2008 de tenir pour la première fois à Madrid une conférence mondiale sur le dialogue interreligieux, sous la direction du souverain d'Arabie Saoudite et en présence du roi Juan Carlos ainsi que du secrétaire général du Congrès juif mondial et le cardinal responsable du dialogue avec l'Islam pour le Vatican.
Comme cette initiative avait porté ses fruits dans le cadre du rapprochement interreligieux, un forum du dialogue interreligieux a été initié à Rome en novembre 2008, où étaient présents en plus du pape Benoît XVI, Shimon Pérez ainsi que le mufti de la Bosnie, comme président de la délégation musulmane, afin de représenter non seulement les musulmans, mais aussi le message de la captation de l'héritage européen par le sol christianique et de contrer les défis de l'enfermement, de l'ignorance et l'étroitesse de vue pour que le monde occidental et ses nihilistes comprennent la vraie raison spirituelle du message de Coran parmi les religions monothéistes et les minorités religieuses du monde. Si aujourd'hui le Coran est pour la majorité des Occidentaux un mystère planétaire, car seulement un siècle après son avènement, la religion musulmane était déjà pratiquée de l'Espagne à la Chine, au point de devenir le Livre sacré d'un cinquième de l'humanité actuelle, soit 1,3 milliard de femmes et d'hommes, alors si pour certains nihilistes du monde judéo-chrétien ainsi que des prêtres et des rabbins, le Coran n'est qu'une pure création du Prophète Mohamed , car constitué par le calife Othmane et établi dans son corpus de la vulgate actuelle par le calife omeyyade Abd-al-malik, avec 114 chapitres appelés sourates et composées de 6219 versets, après une incroyable synthèse entre plusieurs collecteurs traditionnistes qui ont essaimé à partir du IXe siècle les récits du Coran, tout en affirmant que des éditions européennes du Coran existent avec des variantes allant de 6211 à 6218 versets, ce n'est que parce que l'Islam est souvent vu avec animosité en Occident, malgré la présence de millions de musulmans dans leurs pays, car les intellectuels et les écrivains musulmans transmettant le message de l'Islam dans leurs écrits, ne sont mis en première ligne par les médias occidentaux que lorsqu'ils écrivent dans la logique du mensonge philosophique pour faire transmettre la raison de la religion musulmane d'une façon erronée puisque souvent, ces gens ne sont même pas conscients de leur besoin de conformistes à leur religion, car ils vivent avec l'illusion qu'ils suivent leurs propres idées et penchants et que les opinions finales représentent l'aboutissement de leur propre réflexion pour satisfaire les besoins idéaux des autres au point d'affirmer que le Prophète Mohamed, fondateur de l'Islam, cache encore des secrets.
Car cet homme, qui est à l'origine d'une religion et d'une civilisation, était de grand savoir et de grande sagesse, puisqu'il ne manquait jamais quand il revenait de ses voyages de caravanier d'apporter avec lui les manuscrits qu'ils dévorait seul à l'abri des regards, car si pour certains commentateurs le Prophète Mohamed était illettré (ummi), cela ne renvoie pas forcément à l'illettrisme en tant que tel et ne prouve en rien, puisque à l'instar d'une si grande partie des habitants de La Mecque, le Prophète Mohamed n'appartenait pas à une religion monothéiste et que le mot illettré désignait à cette époque un homme sans livre, révélé dans un monde de païens, tout en confondant dans un mensonge philosophique et une ignorance historique la situation du Prophète Mohamed » à celle du temps où au IIIe siècle, le paganisme, qui avait commencé à connaître une évolution particulière afin de traverser le passage vers le christianisme après son influence néoplatoniste, et où les polythéistes appelés illettrés se convertissaient dans la foi monothéiste pour devenir des nobles lettrés, ignorant dans leurs écrits que le Coran avait bien confirmé par cinq reprises que le Prophète Mohamed était bien « ummi », donc illettré au sens propre de notre temps, celui de ne pas savoir lire et écrire, puisque comme il est mentionné dans le premier verset coranique, il est bien demandé au Prophète de l'Islam de « lire » lorsque l'ange Gabriel lui demanda : « Lis, au nom de ton seigneur qui a créé » et non de « croire », comme affirment certains écrivains musulmans à tendance nihiliste vivant en Occident. (A suivre)
L'auteur est ancien élève de l'Ecole des sciences philolgiques de la Sorbonne


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