Pour le reste, pas de différence, sauf que ce mammifère carnivore, essentiellement charognard, à la mâchoire d'acier capable de broyer, dit-on, un os d'éléphant, est en voie de disparition. Pour le poids, la taille, les mœurs, les caractéristiques restent absolument les mêmes, autant que l'on peut en juger par les connaissances que l'on a de ce charognard qui, en cas de disette, peut se révéler un redoutable prédateur. Les premiers a en faire les frais sont les chiens qui, face aux terribles crocs, ne peuvent rien faire. Se déplaçant et chassant en groupe, rarement seule, l'hyène est, devant une proie blessée, d'une patience infinie, la poursuivant pendant des journées entières, guettant le moindre signe de fléchissement pour s'y jeter tous crocs dehors. Des documentaires la montrent s'attaquant en meute au guépard et au léopard auxquels elle ravit la proie. Mais même en nombre supérieur, elle bat en retraite devant le roi des animaux. Que peut peser en effet un charognard devant un félin deux fois plus grand et cinq fois plus gros ? Son poids, qui varie entre 40 à 50 kg et sa taille ne dépassant pas 1,20 m, rendent toute confrontation avec le seigneur de la forêt dangereuse. Mais au Djurdjura, la confrontation qui est à craindre pour ce mammifère carnivore de mœurs nocturnes est avec l'homme qui se sert du fusil et pose des pièges et des trappes. A Errich, en 1995, on a trouvé le corps d'une hyène abattue par des chasseurs. En 2002, à Mekla (Tizi Ouzou), une hyène a été prise dans un piège et massacrée. La peau empaillée est exposée au Parc du Djurdjura. En 2005, le corps sans vie d'une hyène a été signalée près d'Abidjan. Il a été envoyé au Centre de cynégénétique de Zéralda pour subir l'opération d'empaillage, suivant les règles de la taxidermie. Aujourd'hui, c'est un hasard inouï si on peut rencontrer l'hyène rayée au détour d'un chemin au Djurdjura.
