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Une dizaine de familles en danger
Immeuble du n° 58 rue Didouche Mourad
Publié dans El Watan le 28 - 04 - 2009

Samedi dernier, des femmes, dix au total, se sont présentées, à tour de rôle, à nos bureaux. L'une d'entre elles lance : « On ne peut plus se taire maintenant. On a trop patienté, on s'est adressées à tous les responsables, mais aucun n'a accepté de nous recevoir ! » Elles sont toutes d'authentiques « Bnet Bled » qui, malheureusement, ne se reconnaissent plus dans cette Skikda qui les a vues naître et grandir mais qui semble les considérer aujourd'hui comme de véritables étrangères.
« Il ne nous reste que la presse pour nous exprimer et nous sommes venues vous inviter à venir voir dans quelles conditions nous vivons en plein cœur de Skikda ». Rendez-vous pris, direction un immeuble situé au 58, rue Didouche Mourad, l'artère principale de la ville de Skikda, communément appelée les Arcades. La bâtisse continue de s'effriter, progressivement, depuis l'effondrement partiel survenu au mois d'avril 1994. Aucune solution n'a été apportée depuis. Récemment encore, la situation s'est aggravée avec une partie d'un appartement qui s'est effondré, devenant une menace sérieuse pour les nombreux passants empruntant les lieux. Comme solution, l'on est venu placer quelques barrières, laissant une dizaine de familles vivre dans un danger permanent, bien que celui-ci guette également les passants et les commerces situés au rez-de-chaussée. Depuis 1994 donc, et en dépit d'un constat alarmant du CTC, à l'époque, la décrépitude a pris tout son temps pour transformer l'immeuble en ruine.
Vu de l'extérieur, l'immeuble n'inspire aucune confiance. En y pénétrant, c'est un véritable voyage dans le temps pour le visiteur, tant les odeurs de moisissure et d'humidité sont omniprésentes. Neuf familles occupent ces lieux, partageant des toilettes collectives. Au premier étage déjà, le ton est vite donné. Un locataire insiste pour nous montrer son « appartement ». « Nous sommes quatre personnes à vivre ici », affirme-t-il. En réalité, il n'a qu'une seule pièce de 8 m2, sans aucune aération. Le sol est affaissé, et au plafond est accrochée une bâche en plastique. « On l'a installée en 1994 pour éviter que la poussières et les insectes ne nous tombent dessus », explique-t-il. Au deuxième étage, le constat est identique : sol déformé, fissurations aux murs et même des déboîtement des poutrelles en bois. Deux autres locataires se sont installés sur la terrasse et occupent la buanderie dans des conditions inhumaines. Une mère de famille témoigne : « On n'a même pas une place pour mettre la cuisinière. Regardez, nous sommes quatre personnes à dormir dans cet espace (6 m2), mais je cuisine dehors avec tous les risques, hiver comme en été. J'ai grandi dans ces lieux, précisément depuis l'indépendance, mes enfants sont nés ici et j'espère ne pas mourir dans ce débarras ».
Pour en revenir à la situation de l'immeuble, déjà en 1994 le rapport du CTC mentionnait ceci : « …de ce fait nous concluons que la structure porteuse de l'immeuble est dans un état de dégradation évolutif (risque d'effondrement partiel ou total), mettant en danger la sécurité des occupants qu'il faut évacuer dans les plus brefs délais. » Une deuxième alerte a été donnée il y a quelques mois seulement suite à un effondrement partiel d'un des appartements. Que faut-il encore attendre ? Dans le voisinage, et même dans les sphères des responsables directs, on laisse entendre que la dégradation des lieux aurait été carrément provoquée par les occupants. Sans polémiquer, il faut juste admettre qu'en ce moment même des familles entières sont en danger, point à la ligne ! Il appartiendra à chacun, par la suite, (instances et citoyens) d'assumer pleinement leurs responsabilités.


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