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Abdelkrim El Khatib : Figure emblématique du monde musulman
Publié dans El Watan le 30 - 04 - 2009

Le vingt-septième jour du mois de Ramadhan (28 septembre 2008) s'est éteint le docteur Abdelkrim El Khatib, une des plus grandes figures de l'histoire contemporaine du Maghreb, de l'Afrique et du monde musulman. Né le 2 mars 1921 à El Jadida au Maroc, le regretté docteur El Khatib a commencé très tôt une carrière de militantisme des plus engagés en faveur des causes justes.
Il présida aux destinés de l'armée de libération marocaine dont il était le principal pilier. Mettant en place une première cellule de collecte d'armes et de fonds dans le nord du pays et même à l'étranger, il participa de façon déterminante à la résistance marocaine contre les forces coloniales. Il s'impliqua également très profondément en tant que médecin en prodiguant des soins aux résistants dans son propre cabinet qu'il a pratiquement mis à la disposition des combattants et militants de la cause. Il commença sa carrière politique au sein de l'Istiqlal et créa en 1957 le Mouvement populaire qu'il quittera en 1967 pour créer avec Benabdallah El Ouggouti son propre parti, le Mouvement populaire démocratique constitutionnel (MPDC). En 1996, il allie à son parti le Mouvement de l'unicité et de la réforme (MUR) regroupant plus de 200 associations, ce qui donnera naissance en 1998 au Parti de la justice et du développement (PJD) dont il avait assumé les fonctions de secrétaire général jusqu'en 2004, date à laquelle il a été désigné président fondateur de la formation, poste qu'il a conservé jusqu'à son décès. La sagesse du Dr Khatib a permis à la formation de gagner en notoriété et en crédibilité en si peu de temps.
De nombreux observateurs s'accordent à dire que si le PJD a pu se frayer une place dans l'hémicycle, c'est surtout grâce à l'orientation que lui a dictée El Khatib, et c'est ainsi que le PJD est devenu l'un des partis qui comptent sur la scène politique. Nombreux sont les témoignages qualifiant Abdelkrim El Khatib d'exemple en matière d'organisation, d'encadrement et de mobilisation des résistants qui lui reconnaissaient sa bravoure, sa haute moralité et sa détermination. Après l'indépendance du Maroc, il fut le premier président du Parlement en 1963, poste qu'il a conservé jusqu'à juin 1965. Il a été ministre de l'Emploi et des Affaires sociales le 27 mai 1960, lors du Gouvernement Mohammed V.
Le 26 février 1961, il a été reconduit au même poste et le 2 juin 1961, nommé ministre d'Etat chargé des Affaires africaines. Le remaniement ministériel lui donnera les deux postes de ministre chargé des Affaires africaines et ministre de la Santé publique. Le 5 janvier 1963, il a repris le poste de ministre d'Etat chargé des Affaires africaines et ministre de la Santé publique. Il faut rappeler également qu'il est à l'origine de la fondation du Mouvement scout marocain Al Kachafiya Al Hassania. Parallèlement à cette carrière politique chargée, Abdelkrim El Khatib s'est toujours distingué par son acharnement pour la concrétisation de l'unité du Maghreb pour laquelle il a apporté tout son soutien et ce, de façon la plus concrète qui soit. Le défunt était en effet connu dans les sphères nationalistes au Maghreb et dans le monde arabe, comme un défenseur de l'unité arabe et maghrébine, un fervent partisan du Grand Maghreb. Tout d'abord, par son aide conséquente à la révolution algérienne pour laquelle il n'a ménagé aucun effort durant toute notre guerre de libération, dont les dirigeants sont unanimes à reconnaître ses positions et son soutien efficace et indéfectible. Il est vrai qu'il est d'origine algérienne puisque son père Omar El Khatib El Mahfoudhi est originaire des Mhafidh de Mascara, et qui de 1901 à 1904, a été mouderres à Djamaâ Safir d' Alger.
C'est au début du siècle passé qu'il rencontra le grand vizir de Moulay Mohammed Ben Abdelaziz, Sidi Mohamed El Djebbas lors d'une de ses missions à Alger où c'est justement Si Omar El Khatib, parfait bilingue, qui lui servit d'interprète. Il devint par la suite son ami et son gendre, puisqu'il le suivit au Maroc et épousa sa fille Lalla Meriem El Djebbas en 1909. De cette union naquirent Mohamed El Mahfoudh, Ahmed El Mouhoub, Abderrahmane et le regretté Abdelkrim en mars 1921. II est vrai également que la famille El Khatib compte plusieurs militants engagés dans l'ALN durant notre guerre de libération, c'est le cas notamment d'un autre médecin de la famille, le docteur Youcef Khatib, colonel Hassan de la Wilaya IV historique. Cependant, son origine n'explique pas toute sa ferveur pour l'unité du Grand Maghreb. Ce sont surtout ses convictions et sa grande foi qui ont fait de lui le symbole de toutes les résistances. Fondateur de l'Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne, le défunt avait également tissé des liens solides avec le mouvement de délibération en Afrique et dans le monde arabe, notamment l'ANC (Afrique du Sud) dont il connaissait les dirigeants, notamment Nelson Mandela. Celui-ci qualifia le docteur El Khatib d'un des architectes de l'indépendance de l'Afrique du Sud. II faut ajouter qu'il a soutenu d'autres mouvements de libération de pays africains, notamment de la Namibie et de l'Angola.


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