Par conséquent, la production quotidienne en eau dans toute la wilaya de Tipaza atteint environ 103 224 m3. La capacité théorique du barrage de Boukourdane est de 97 millions de m3, tandis que son volume régularisable s'élève à 47 millions de m3. Le niveau actuel du barrage de Boukourdane suscite déjà des inquiétudes puisqu'il avoisine les 21,5 millions de m3 d'eau. A partir de ce barrage, un volume de 26 721 m3 par jour est extrait pour l'alimentation en eau potable (AEP) des localités de Tipaza, Nador, Sidi Ghilès, Hadjout, Meurad, Cherchell et l'Etablissement Khachni d'une part, et d'autre part, un volume de 1555 m3 est distribué quotidiennement pour l'AEP de la partie ouest d'Alger. La menace se précise pour les agriculteurs, notamment ceux qui optent pour des cultures qui exigent une irrigation en eau en quantité suffisante. L'apport en eau est insignifiant, en raison de la sècheresse. 70% de la production en eau dans la wilaya de Tipaza proviennent à partir des nappes phréatiques. Certains fellahs ne se sont pas gênés pour «planter» leurs motopompes dans le barrage de Boukourdane depuis longtemps, à titre gratuit, afin d'irriguer leurs superficies agricoles. En cette seconde partie du mois de novembre, pour la 1re fois, le barrage de Boukourdane enregistre un niveau tellement bas que certaines maisons et poteaux électriques qui étaient engloutis sous l'eau depuis longtemps, viennent de refaire surface au milieu du plan d'eau. La situation est devenue très critique. Des mesures doivent être prises pour éviter les mauvaises surprises à court terme. Néanmoins, des projets importants sont en voie de réalisation tel que le barrage de Kef Eddir d'une capacité de 125 millions de m3 (Damous) ou les stations de déssalement de l'eau de mer d'une capacité globale journalière de 200 000 m3 (Douaouda et Gouraya) en cours de lancement. Une fois achevés, leurs apports en eau seront précieux pour toute la wilaya de Tipaza, mais cela à partir de 2010, si les délais de réalisation seront respectés.
