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Un militant de la cause nationale s'en va
Hadj Mohamed Benalla inhumé hier à El Alia
Publié dans El Watan le 04 - 05 - 2009

Le premier président de l'Assemblée nationale, après Ferhat Abbas, décédé à l'âge de 84 ans a été inhumé hier au cimetière d'El Alia. Hadj Mohamed Benalla, puisque c'est de lui qu'il s'agit, nous a quittés, samedi matin, des suites de complications respiratoires.
Militant de la première heure, le défunt a connu et vécu l'histoire du nationalisme algérien en commençant par adhérer au Parti du peuple algérien (PPA). Membre actif de l'Organisation secrète (OS), ensuite officier de l'Armée de libération nationale (ALN), le défunt a rejoint le repos éternel en laissant aux vivants le regret de ne pas le voir livrer ses témoignages sur une vie entière dédiée au militantisme. Né en 1923 à Ouadane, Hadj Benalla prend conscience dès son plus jeune âge de la justesse de la cause nationale. Il fut recruté par un artisan tailleur de Tiaret pour faire partie des rangs d'une des premières cellules du PPA. Devenant responsable d'une section du PPA à Oran, Hadj Benalla est approché par Ahmed Ben Bella qui lui propose de faire partie de l'Organisation secrète, celle qui a été à l'origine de l'initiation des militants de la cause nationale à l'action armée. Il accepte et active au sein de cette organisation jusqu'à son démantèlement en 1950. Il fut arrêté et condamné en 1951 à trois ans de prison. A sa sortie, il prit part au soulèvement du 1er Novembre 1954 et devient adjoint de Larbi Ben M'hidi dans la Wilaya V à Oran-ville. Le militant et officier de l'ALN est arrêté le 16 novembre 1956 et ne recouvrit sa liberté qu'en 1960. Il rejoint immédiatement l'ALN, obtient le grade de commandant et devient membre du Conseil national de la révolution algérienne en 1962. Devenant membre du bureau politique du FLN, Hadj Benalla est désigné responsable du parti le 9 mai 1963, ce qui lui valut à l'époque d'assurer l'intérim de la présidence de l'Assemblée nationale constituante, suite à la démission de Ferhat Abbas en août 1963.
« Un serviteur des paysans »
Deux mois plus tard, des élections législatives eurent lieu, et il fut élu à la tête de la première Assemblée nationale. D'autres élections législatives seront organisées une année plus tard. Il est réélu à la tête de l'institution parlementaire. Réputé proche de Ben Bella, Hadj Benalla est arrêté le 19 juin 1965 suite au coup d'Etat qui a vu la destitution de Ahmed Ben Bella par Houari Boumediène. Mis en résidence surveillée à Biskra, Benalla n'est libéré que treize années plus tard, c'est-à-dire en 1978 suite à la disparition de Houari Boumediène. « Je l'ai connu en tant que militant dans le parti du FLN, c'était un militant exemplaire qui a fait partie de la génération des pionniers de la lutte pour la libération nationale. C'était un homme de qualité et de cœur, qui a fait preuve de courage en dirigeant une partie de l'Organisation secrète du PPA qui a préparé l'action armée pour la libération du pays. Il a aussi assumé l'action politique directe et des responsabilités nationales lorsque le pays passait par des moments difficiles », témoigne le militant de la cause nationale et ex-secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri. Ce dernier enchaîne en notant que le défunt « avait une capacité de dialogue et d'écoute exceptionnelle. Il a toujours été un homme affable et ouvert sur l'opinion des autres ». Abdelhamid Mehri « regrette sa disparition ». « Certes, c'est la loi de la vie. Il a toujours affronté ses responsabilités avec courage », nous confie-t-il, avant de noter que Benalla « comme beaucoup d'autres militants de la cause nationale, avait beaucoup de regrets de voir que le pays n'avance pas, que ce soit sur les plans intérieur qu'extérieur ». Interrogé sur la discrétion du personnage et son effacement de la scène politique, notre interlocuteur estime que « ce sont les circonstances qu'il a connues qui ont contribué à son effacement comme beaucoup d'autres militants ». L'ancien moudjahid Mustapha Cherchali affirme, pour sa part, garder de Benalla l'image « d'un homme sincère qui aime son pays. Je l'ai connu au niveau de l'Assemblée nationale.
C'était un homme honnête, un homme qui ne courrait pas derrière ses intérêts. Et je regrette vraiment que la nouvelle génération ne le connaisse pas ». M. Cherchali se souvient que Benalla avait à cœur de servir les paysans et habitants des zones rurales souffrant de problèmes. « Il n'intervenait jamais pour lui-même ou pour sa famille, mais toujours pour les autres », dit-il. Ceci et de noter : « Nous venons de perdre en lui le frère, le responsable et le militant sincère, et je m'attendais qu'à son enterrement beaucoup plus de responsables se manifestent ». Notre interlocuteur estime qu'il s'agissait tout de même du deuxième homme de la République à une époque donnée, il aurait mérité la présence du Premier ministre à son enterrement. « Je suis vraiment déçu. C'est grâce à des hommes comme lui que ce pays est indépendant », dit-il. A signaler que l'enterrement de Hadj Benalla a vu la présence de Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant le chef de l'Etat, de Yazid Zerhouni, ministre d'Etat et ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, de Mohamed Chérif Abbès, ministre des Moudjahidine, et Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.


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