Un vrai dilemme pour toute la smala hamraouie qui semble dubitative devant ces glissades répétitives. Sur le papier, le Mouloudia d'Oran a fière allure avec les Feham, Hanitser, Chaïb, Kechamli, Djabaret, Belabbes et autres… mais dans le contexte actuel, c'est le bide total, où l'incohérence, les mauvais résultats et les sautes d'humeur prennent le pas sur toute autre considération. Le limogeage de Gomes, lors des premières journées, et le retour de ce même entraîneur, après l'éviction de Medjadj, ont été la chape de plomb démontrant bel et bien qu'un malaise s'est installé dans la bâtisse hamraouie, auquel il faut adjoindre la démission du président de la section football, Abdelillah en l'occurrence, qui sera enrobée aussi de la menace de l'actuel manager du club, Habib Benmimoun, qui a failli de peu partir. Ajoutons à cela le tohu-bohu de certains joueurs qui voulaient, rubis sur l'ongle, leur deuxième tranche. Et nous aurons là un carrousel qui n'en finit pas de tourner à contresens. Certains, pour masquer leur faillite, mettent l'actuel entraîneur en chef à l'index, qui, d'après eux, a divisé l'équipe. Contacté, ce dernier dira : «Ecoutez, je ne badine pas avec la discipline, et comme je l'ai déjà dit lors du mercato, le MCO avait besoin de joueurs expérimentés. J'ai fait mon travail convenablement, malgré quelques problèmes qui subsistent. Je ne comprends pas pourquoi le public nous insulte. Ce n'est pas normal. Le MCO essaye de s'en sortir, et de facto, nous avons les moyens de quitter les abysses du classement général. Qu'on nous laisse travailler en paix.» Mais le hic dans tout cela, c'est que le MCO aura à négocier un calendrier avec des matchs à six points. Même Djebbari est monté au créneau, en accusant ses joueurs de dilettantisme. Le match face au CRB a été un exemple concret, malgré la victoire inespérée, tant la domination de la bande à Mouassa a été permanente. Les socios du club ne se sont pas gênés pour insulter gratuitement Hanitser à l'origine du but. Même Haddou fut passé à la moulinette. Après cette aventure rocambolesque, Gomes pense sérieusement à revenir au stade Zabana. Entre-temps, le MCO n'est pas encore sorti de l'auberge et pense déjà à son sulfureux match face à l'USMA. En somme, du pain sur la planche pour El Hamri.
