Les maladies cardio-vasculaires gagnent du terrain au vu de la multiplication des risques liés principalement au stress, aux mauvaises habitudes alimentaires et d'hygiène de vie, et notamment le tabagisme, favorisant le mauvais cholestérol, l'obésité, le diabète, et l'hypertension. Près de 80% de ces maladies sont caractérisées par l'insuffisance coronarienne (maladie du cœur). Comment faire pour prévenir et traiter ces maladies qui enregistrent une nette recrudescence, favorisée par les mutations socio-économiques qu'a connues la société depuis l'Indépendance à ce jour ? Une question à laquelle ont tenté de répondre les 250 cardiologues de l'Est du pays, regroupés jeudi dernier en journée d'information destinée à tirer la sonnette sur l'inquiétante ampleur prise par les maladies vasculaires et à promouvoir la lastatine, médicament susceptible de contribuer à une meilleure protection des sujets concernés. Les maladies cardio-vasculaires, qui représentent un véritable problème de santé publique, sans parler des dommages psychologiques et moraux induits, peuvent observer un recul ; il suffit, disent les médecins spécialistes, de les prévenir par le sport, (comme alternative au stress), et une bonne hygiène de vie. La lastatine est le médicament le mieux indiqué pour le traitement de ces maladies, soutiennent les cardiologues, ajoutant que ce produit répond aux normes internationales et est largement disponible en Algérie. Il est fabriqué depuis une période très récente dans une usine à Oued Smar, dans la banlieue d'Alger au titre d'une stratégie pour la promotion des produits génériques, a précisé le représentant. Faisant partie des médicaments génériques, la lastatine, qui est conseillé pour la prévention et le traitement des maladies chroniques, couvre actuellement 15% de la demande nationale pour une production de 400 000 unités. Les participants ont, par ailleurs, insisté sur l'importance de la prévention contre les maladies cardio-vasculaires et le diagnostic précoce des cas présentant des facteurs à risque. A ce propos, un professeur de médecine d'Alger préconise de « procéder à un recensement des sujets atteints à l'échelle du pays dans le but d'élaborer une stratégique appropriée de lutte et de prise en charge des maladies cardio-vasculaires ». L'information en direction des malades et la formation continue des médecins concernés sont susceptibles de donner des résultats probants en matière de lutte contre les maladies cardio-vasculaires ou autres, a-t-on affirmé lors de cette journée d'information scientifique.
