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Nouvelles techniques contre la pénurie
Publié dans El Watan le 24 - 03 - 2008

Aujourd'hui encore, les gens n'ont pas conscience de la valeur de l'eau.» Chahra Ksia, représentante de la Ligue arabe et directrice du Centre de sécurité de l'eau, a de quoi se désoler. A en croire les chiffres avancés par certains chercheurs, en Algérie, la moitié de l'eau produite part en fuite ou n'est pas facturée. Pourtant, il va falloir se faire à l'idée : il n'y a pas assez d'eau pour remplacer celle que nous consommons. Avec une capacité disponible de 500 m3 par habitant et par an, l'Algérie est largement en dessous du seuil des 1000 m3 qui séparent les pays dans le rouge de ceux qui ont encore un sursis. Notre consommation, quant à elle, augmente de 2,5% par an. Nous sommes de plus en plus nombreux, nous nous concentrons dans les villes et il pleut de moins en moins. La politique de construction de barrages et d'usines de dessalement suffira-t-elle à nous mettre à l'abri ? Les experts en doutent. «La capacité moyenne des barrages a baissé. Le volume moyen par habitant a été divisé par trois entre 1962 et 1994, relèvent des enseignants de l'université de Tlemcen. Cette donnée, à elle seule, exprime l'énorme hiatus qui sépare les résultats obtenus des efforts consentis quand on sait que d'importantes ressources financières ont été consacrées à la construction des barrages, les autres types de ressources étant presque exclus. Tout ceci démontre que ce qui est réellement en cause dans la "bataille de l'eau", c'est bien moins la capacité de réalisation des ouvrages que la capacité de gérer la ressource hydrique et d'améliorer le rendement de son service.» Dans tout le monde arabe, des chercheurs travaillent à résoudre les problèmes structurels – les fuites dans le réseau de distribution, le vieillissement et l'envasement des barrages – et développent de nouvelles technologies – pour renouveler l'eau des nappes, recycler les eaux usées. Watmed4 a été l'occasion de faire le point sur des expériences intéressantes. Pour trouver une solution à l'envasement des barrages, Mohammed Bessenasse, professeur d'hydraulique à l'université de Blida, travaille sur un modèle numérique permettant de prévoir l'évolution d'un ouvrage d'ici vingt ans. Son étude a porté sur le barrage de Zardezas, à Skikda. «Stabilité des sols, vieillissement, vase : comme il date des années 1940, il présente de nombreuses défaillances au point que l'envasement, à un moment, a bloqué les vannes», explique-t-il. Le modèle numérique a prédit combien de vase s'accumulera dans les années à venir et la durée de vie du barrage, d'environ 60 ans à partir d'aujourd'hui.
«Cette nouvelle technologie permet non seulement de connaître les zones de dépôt à traiter, poursuit-il, mais aussi, dans le cas de nouvelles constructions, de choisir le meilleur site. Aujourd'hui, on n'a plus le choix : il faut entrer dans l'ère numérique.» A Souk Ahras aussi, des chercheurs en hydraulique ont étudié un Système d'information géographique d'aide à la décision et à la gestion pour le systèm e d'assainissement de la ville. En clair, ce système cartographie et analyse les données du réseau et élabore des scénarios en centralisant les données des infrastructures, la demande future, les exigences réglementaires. Il procède aussi à des modélisations hydrologiques : la surface et le coefficient des ruissellements sont estimés à partir des images de Google Earth. Abdul Halim Mouneimne, chercheur au Centre libanais pour la recherche scientifique, étudie de son côté des pistes pour traiter et réutiliser les eaux usées. «Depuis la fin de la guerre, beaucoup d'efforts sont faits pour financer de nouvelles stations d'épuration.
Les Tunisiens, qui manquent vraiment d'eau, sont parvenus à bien traiter les eaux et à les réutiliser dans certaines cultures», explique-t-il. Nos voisins étudient même comment valoriser les effluents liquides de l'industrie de la transformation des olives en fertilisants. «Au Liban, nous essayons de faire la même chose pour irriguer les nouvelles forêts, plantées dans le cadre de la lutte contre la désertification. Nous en sommes encore au stade expérimental. Il faut aussi former les agriculteurs aux techniques d'irrigation.»Dans la région de Annaba, où les chercheurs s'inquiètent de la surexploitation des nappes, résultat d'une agriculture intensive, de nouvelles technologies pourraient être envisagées pour recharger artificiellement les sols. «Comme il ne pleut pas beaucoup, on pompe davantage. La nappe recule au profit de l'eau salée, car la mer, elle, avance», note Larbi Djabri, professeur en hydrogéologie. «Il existe pourtant des procédés pour réinjecter l'eau après l'avoir canalisée dans un champ. Des premiers essais ont été faits dans la Mitidja. On pourrait aussi avoir recours au lagunage, au moins dans les petites villes. C'est une méthode peu coûteuse, qui ne requiert pas de savoir-faire particulier. Juste beaucoup de soleil, ce dont nous ne manquons pas», ajoute-t-il.


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