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Politique hydrique
Faut-il continuer à construire des barrages ?
Publié dans El Watan le 27 - 06 - 2005

Les incidences financières et écologiques sont de plus en plus décriées par les experts internationaux en hydraulique. Le même constat s'applique évidemment aux barrages nationaux.
Ces derniers ont été construits, il est vrai, pour les nombreux avantages qu'ils procurent, mais il n'en demeure pas moins qu'ils présentent de nombreux inconvénients, qui d'ailleurs sont le plus souvent occultés ou passés sous silence volontairement. En effet, l'un des effets pervers de ses barrages est l'envasement ou ce que les experts appellent l'« ennemi silencieux » et qui cause annuellement, selon la Banque mondiale, un préjudice avoisinant le 1% du coût global de l'investissement. En effet, toutes les études ont montré que ce phénomène produit un dépôt de vase de l'ordre de 4,5 milliards de mètres cubes, ce qui réduit les capacités de stockage des barrages d'environ 11%. Cependant, selon un professeur chargé de cours à l'Institut des sciences commerciales d'Oran, « ce taux est encore plus important concernant les barrages algériens. » Dans une de ses communications, il ira jusqu'à s'interroger sur la nécessité de continuer à construire des barrages en Algérie. Il écrira à ce sujet : « L'impact de la construction d'un barrage ne se mesure qu'après une dizaine d'années. Ses constructions sont souvent financées par des emprunts stricts de la Banque mondiale, ce qui constitue une cause d'appauvrissement et d'endettement incontestable. » Il ajoutera : « Force est de constater que le nombre, mais surtout la capacité des barrages construits depuis 1962 montrent une faiblesse flagrante de mobilisation des ressources hydriques. Nous remarquons que le volume moyen par barrage exploité est passé de 23 millions de m3 en 1962 à 20 millions de m3 en 1994. Cet état de fait s'est répercuté nettement sur l'apport des barrages exploités par habitant de 2,3 m3 à 0,8 m3 pour la même période. » Selon les estimations de l'agence nationale des barrages (ANB), quatorze barrages accusent un taux d'envasement ahurissant, qui a complètement mis hors d'usage leurs équipements hydromécaniques. Il s'agirait des barrages de Fergoug à Mohammadia (Mascara), envasé à hauteur de 78%, Meurad (Tipaza) à 72%, Beni Amrane (Boumerdès) à 65%, Hamiz à 26%, Ksob (M'sila) à 47%, Foum El Gueiss à 84%, Zardezas à 18%, Merdja Sidi Abed (Relizane) à 13%, Oued Fodha (Chlef) à 45%, Ghrib (Aïn Defla) 48%, Bouhanifia (Mascara) à 26%, Boughezoul (Médéa) à 35% et Beni Bahdel (Tlemcen) à 12%. Cet état des lieux ne prend pas en ligne de compte un nombre assez important de petits barrages complètement abandonnés. On citera à titre d'exemple le barrage d'Arzew.
Un constat d'échec
Les barrages de captage d'eau actuellement en service nécessitent 600 millions de dinars en moyenne pour leur entretien, soit 4% du montant global de l'investissement pour les équipements et 0,5% pour les opérations de génie civil. Ce qui amènera d'ailleurs le professeur à s'interroger sur l'opportunité de construire des barrages, car, dira-t-il, « non seulement ils sont coûteux, souvent réalisés à fonds perdus, ils augmentent l'endettement extérieur, mais le plus souvent ils ne sont pas demandés par les paysans. Ils sont même décriés dans certains endroits pour les mesures d'expropriation qu'ils engendrent. » Il dira en substance : « Souvent, la décision de construire un grand barrage répond à la pression de groupes d'intérêts puissants et non à une décision économique. La réalisation d'un ouvrage peut résulter d'une concurrence entre investisseurs étrangers souvent au détriment du partenaire local. Ainsi, la concurrence nationale et internationale sur les projets peut prendre diverses formes. » Tout le monde sait que le barrage de Hammam Boughrara d'une capacité de 59 millions de m3 est situé en aval d'un oued drainant les eaux usées de la ville d'Oujda. Le revers de la médaille à une telle situation est illustré par la formidable régression des superficies irriguées dans la région de l'ouest du pays, qui est passée de 80 000 ha en 1975 à 60 000 ha en 1985 et enfin atteindre le seuil fatidique de 50 000 ha en 1995. En tout état de cause, tout le monde s'accorde à dire qu'actuellement les besoins des générations futures, en Algérie, doivent s'inscrire dans une optique de l'après-barrage par les recours d'abord aux eaux souterraines (forages, puits...), au dessalement de l'eau de mer et enfin au recyclage des eaux usées.


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