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Le prix du gaz butane s'enflamme
les populations confrontées aux aléas de la vague de froid
Publié dans El Watan le 29 - 01 - 2005

La hausse conséquente du prix du gaz butane et la baisse sensible des températures ont plongé la population rurale dans une vive appréhension. Pourtant, rassure-t-on à Naftal, il n'est pas question de parler de pénurie, et le prix de 200 DA administré pour la bouteille de 13 kg est un prix de consommation.
Les citoyens, eux, déclarent avoir payé la bouteille à 300 DA à quelques kilomètres des dépôts. Dès lors, l'absence de régulation du marché n'est guère à démontrer. Naftal, société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers, rejette en bloc toute situation de pénurie du gaz butane en avançant des chiffres à l'appui. Le directeur de la cellule de communication de Naftal, Djamel Cherdoud, tient à annoncer les dernières statistiques enregistrées par la société pour faire face à la saison hivernale en cours. Ainsi, indique-t-il, le taux de disponibilité en gaz butane à travers le territoire national est de l'ordre de 125%. Selon lui, 500 000 bouteilles sont produites par jour. Certaines wilayas, notamment du Nord-Est, ont porté le rythme de production à 140%. Des carrousels (points de remplissage des bouteilles) fonctionnent sans arrêt alors que plus de 1000 points de vente sont installés par Naftal pour distribuer des bouteilles de gaz. Pour le tarif, expliquent des responsables de Naftal, les 200 DA décrétés par l'Exécutif sont le prix du consommateur, puisque la marge de bénéfice des transporteurs et des détaillants y est incluse La commercialisation et la distribution par route du gaz butane sont assurées à 60% par la flotte privée et à 40% par Naftal. Toutefois, précise-t-on à Naftal, le blocage des routes dans plusieurs wilayas à cause de la neige a rendu impossible l'acheminement du gaz butane. Justement, pourquoi Naftal n'installe pas des points de vente dans ces régions reculées ?, avons-nous interrogé le chargé de communication. La réponse : « On installe des points de vente là où c'est commercialement rentable. »
À Aïn Taya, la bouteille est achetée à 300 DA
Les chiffres de Naftal se veulent rassurants, mais ils ne trompent personne, puisque le terrain les contredit d'une manière éloquente. Avant-hier au site Amrane III de Aïn Taya, où 466 familles vivent dans des chalets, les prix pratiqués pour la bouteille de 13 kg oscillent entre 230 et 300 DA. Un sexagénaire transportant une bouteille vide est rentré chez lui déçu de n'avoir pas trouvé une bouteille chez l'épicier où le prix est fixé à 230 DA. Approché, le commerçant déclare que les 70 bouteilles rapportées le matin ont été écoulées une heure après. « J'achète les bouteilles en deuxième main à Meftah. Je les revends à 230 DA. » A côté de lui, un habitant dira : « Déjà avant l'augmentation, j'ai payé la bouteille à 220 DA en mars 2004. Mais, depuis une semaine, je l'achète à 250 DA. » Dans un froid sibérien, un jeune, rencontré devant son chalet, ajoute : « J'ai payé, il y a quatre jours, une bouteille à 260 DA chez le transporteur. On n'a pas le choix. Sans ces camions, on n'aura pas de gaz. » D'après les agents de Naftal, les camions de transport public s'approvisionnent dans les dépôts d'El Harrach et du Caroubier. Il suffit de disposer d'un camion pour pénétrer un marché juteux où les prix sont subordonnés aux fluctuations climatiques et aux acrobaties des commerçants. Un citoyen, consterné, révèle avoir acheté la bouteille à 300 DA lorsque le froid s'est installé ces derniers jours. « Mon ami, qui est rentré de Bouira, m'a avoué que la bouteille de gaz est vendue à 700 DA », annonce-t-il avec insistance. A quelques mètres des chalets, l'école primaire Ali Amrane est dépourvue de poêle de chauffage, alors que les toilettes sont dégradées pour manque d'eau. Un jeune, interrogé sur les camionneurs, explique : « Les transporteurs achètent les bouteilles à 200 DA dans les dépôts. Puis, ils les revendent avec la marge de bénéfice qu'ils souhaitent. Plus ils s'éloignent du point de vente, plus le tarif grimpe. » Poursuivant notre virée, les deux points de vente à la station service du Caroubier ont été pris d'assaut par les citoyens. L'attente, affirment-ils, a duré de 12h à 16h sous la pluie et la neige. La file s'est constituée pour pouvoir s'approvisionner en gaz butane. Enfin, deux camions Sonacome de Naftal transportant des bouteilles de gaz arrivent sur les lieux. Le brouhaha et les sourires commencent. Des voitures et même un bus de transport de voyageurs stationnent devant les lieux. Les agents de Naftal procèdent à la distribution des bouteilles en appelant les citoyens à la patience et à l'organisation. Le même jour, lors d'une émission à la Chaîne I, un journaliste a interrogé un responsable de Naftal sur les raisons qui ont porté le prix de la bouteille à 500 DA. Le responsable a renvoyé la balle en indiquant qu'il s'occupe seulement des questions techniques de Naftal. Dans la wilaya de Laghouat, où le mercure a enregistré mercredi passé - 8° à Aflou, la bouteille est cédée à plus de 350 DA. Naftal s'en lave les mains en demandant de chercher les raisons de la spéculation en dehors de l'entreprise. Les transporteurs et les commerçants, quant à eux, ne se soucient que du gain rapide. Quant aux éléments de la Direction de la concurrence et des prix (DCP), ils mettent en avant le manque de moyens pour pouvoir contrôler le marché. Au bout du compte, la victime idéale semble être trouvée : le simple citoyen


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