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Les déraisons d'une augmentation
Publié dans El Watan le 30 - 01 - 2005

Le gouvernement a décidé, début janvier, de porter le prix du gaz butane, pour la bouteille de 13 kg, de 157 à 200 DA. La raison souvent avancée par l'Exécutif, via le docteur Chakib Khelil, c'est le fait que les marges des produits de Naftal n'ont pas évolué depuis 1998.
Cela étant, cette hausse de 43 DA qui frappe de plein fouet la population rurale appelle quelques éléments d'informations quand on sait qu'une augmentation de 1 DA des prix des carburants a provoqué une levée de boucliers. L'Etat, qui supporte les prix des produits de large consommation comme le pain et le lait, n'est-il pas en mesure de prendre en charge le gaz butane qui constitue l'unique source de réchauffement et de cuisine pour les populations des régions rurales ? L'aisance financière dont bénéficie l'Etat constitue un atout déterminant pour concrétiser, en partie, le Plan national de développement rural (PNDR), qui vise à réunir les conditions d'une vie décente dans les campagnes et, par ricochet, à endiguer l'exode rural. Ainsi, on aurait satisfait les exigences commerciales de Naftal au détriment de la fragilité des bourses des paysans. L'argument technique évoqué par le gouvernement peut-il être assimilé par un père de famille d'Aflou ou de Tikjda, sommé désormais de payer la bouteille de gaz à 200 DA si, bien sûr, le dépôt de Naftal y est implanté ? Où doit-on chercher les causes de la stagnation des marges de Naftal ? Dans la gestion des gouvernements précédents ou dans les bourgs de Aïn Defla ? N'était-il pas plus judicieux de procéder à des hausses de 6 DA par an au lieu d'opter, à la dernière minute, pour une intervention chirurgicale sans anesthésie ? Cette augmentation paraît plus discutable si l'on tient compte des déclarations du PDG de Naftal qui souffle le chaud et le froid. En effet, lors de la réunion du conseil syndical de Naftal à Oran, le 26 mai 2004, le premier responsable de Naftal rassurera : « Aujourd'hui, tous les signaux financiers de la société sont au vert et Naftal dispose de 31 milliards de dinars de disponibilité et de 14 milliards de dinars de fonds de roulement. » Deux mois plus tard, le PDG de Naftal change de ton lors de son allocution prononcée à l'occasion de la troisième conférence annuelle des cadres de Naftal tenue les 25 et 26 juillet 2004 à l'hôtel El Aurassi. Il citera alors, comme contrainte, « les pertes qu'enregistre Naftal chaque année sur les prix à prix administrés » et qui continuent de peser de tout leur poids sur la trésorerie de la société. « Nous continuons d'accuser des déficits considérables sur ces produits qui, malheureusement, sont supportés par Naftal seule », fait-il remarquer. Dans la même allocution, il annonce la couleur en disant : « Je reste toutefois optimiste et confiant de la suite à donner par les pouvoirs publics à cette délicate situation, dont les conséquences, à moyen terme, peuvent s'avérer préjudiciables à la santé financière de la société. » Deux mois plus tard, le PDG de Naftal ne s'est pas empêché de ménager la chèvre et le chou dans la même déclaration. En fait, dans l'éditorial de Naftal News de septembre 2004, il indique enregistrer « avec beaucoup de satisfaction et de fierté les résultats remarquables » auxquels est parvenue Naftal. « Ces performances, à l'image de celles de l'exercice 2003, ont été rendues possibles grâce aux efforts conjugués de l'ensemble de nos salariés qui ont permis à tous nos signaux financiers de se convertir au vert », dira-t-il. Ensuite, le PDG exprime son vœu pour la révision des marges des produits à prix administrés, ce qui mettra définitivement Naftal à l'abri de la zone rouge. Chose faite et vœu exaucé pour Naftal. Le consommateur, lui, continue de subir l'inclémence du ciel et l'appétit des commerçants. Car ce prix de 200 DA n'est pratiqué que dans les dépôts de Naftal. Dans les régions reculées, il peut atteindre jusqu'à 500 DA la bouteille. Alors, vous qui décrétez les prix, faites-les respecter.

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