Un travail de longue haleine orchestré par le transformateur CAB Benamor (wilaya de Guelma), en partenariat avec la BADDAR (société tunisienne de semences potagères) et Graines Voltz (société française), qui a pour but de montrer et démontrer aux planteurs la nécessité d'observer à la lettre un itinéraire technique, rigoureux soit-il, mais qui apporte en finalité de bons rendements. En effet, c'est sur le champ que les techniciens et ingénieurs agronomes de la conserverie Benamor chargés du suivi de la pépinière morcelée en 9 secteurs, dont 4 ha sous aspersion et 5 autres sous irrigation par goutte-à-goutte, déracineront des plants de tomate de la parcelle afin de les peser devant l'assistance. «Un plant de 10 kilogrammes !» s'exclamera l'un deux. En clair, après amples explications, les rendements à l'hectare sur ledit champ devraient avoisiner les 1 500 q/ha en goutte-à-goutte et 1 t/ha en mode aspersion et ceux pour les variétés expérimentales française et tunisienne, contrairement aux autres parcelles cultivées par la plupart des agriculteurs selon des méthodes traditionnelles, lesquelles ne dépassent pas les 400 à 600 q de tomate/ ha. A ce sujet, un ingénieur agronome dira : «Très souvent, les fellahs dépensent plus d'argent qu'il n'en faut en intrants ou produits phytosanitaires sur leurs parcelles, alors que les uns comme les autres doivent être apportés à leur juste mesure en fonction des besoins spécifiques de la terre et des plants. Ajoutez à cela la non- maîtrise de l'itinéraire technique et plan de culture de la tomate. Ainsi, le coût de production à l'hectare avoisine très souvent les 350 000 DA, alors que dans des conditions optimales de suivi que nous préconisons, il ne dépasse guère les 280 000 DA». Une situation que tente inlassablement CAB Benamor de rétablir en sensibilisant les planteurs sous contrat durant cette campagne agricole 2007-2008, repartis à travers les wilayas de Annaba, Skikda, El Tarf et Guelma. Dans ce contexte, le responsable de cette unité de transformation avouera : «Notre survie dépend des fellahs: s'ils n'augmentent pas leur rendement, nous sommes condamnés à disparaître». Et d'ajouter: «Avec 1 800 t/jour de tomate transformée par notre usine d'El Fedjoudj et 1 500 t/jour par celle de Bouati Mahmoud en ce début de campagne, si cette cadence de transformation se maintient d'ici la mi-août et fin de campagne, nous pourrons espérer de bons résultats». Concernant la relance de la culture de la tomate industrielle à l'est du pays pour ce transformateur, nous noterons une hausse significative du nombre de conventions transformateurs-planteurs signées, passant ainsi de 292 planteurs conventionnés répartis sur 1 289,5 ha durant la campagne 2006-2007 à 851 fellahs couvrant une superficie de 2 500 ha pour cette campagne 2007-2008 sur les quatre wilayas susmentionnées.
