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«Pas de traitement miracle pour le pied diabétique»
Publié dans El Watan le 30 - 11 - 2008


– Comment définissez-vous le pied diabétique ?
Le pied diabétique est défini comme un pied qui présente des lésions allant des simples phlyctènes (petites plaies) aux ulcérations qui peuvent s'infecter, et aussi des lésions détruisant les tissus profonds pouvant aboutir aux amputations. Toutes ces lésions sont associées à un désordre neurologique (c'est la neuropathie diabétique qui entraîne une perte de la sensibilité au chaud, au froid et à la douleur associée à une déformation des orteils avec sécheresse de la peau qui va entraîner des fissures, des durillons et callosités) et une atteinte des vaisseaux sanguins du membre inférieur. Artériopathie ou macro-angiopathie diabétique qui entraîne une réduction du flux sanguin et un ralentissement de la cicatrisation ; sa fréquence chez le diabétique est aggravée par l'hypertension artérielle (HTA), l'hyperlipémie (excès de graisse dans le sang) et le tabac. Cette atteinte vasculaire est grave, car souvent indolore et sans claudication intermittente (crampes au niveau des mollets obligeant le patient à interrompre la marche) si le diabète sucré est récent ; c'est-à-dire sans désordre neurologique ni atteinte des vaisseaux, le risque de développer un pied diabétique est quasi nul, soit le même risque que chez un sujet non diabétique. Ainsi, sur un pied diabétique très vulnérable intervient le facteur déclenchant qui est très souvent un traumatisme minime par des chaussures inadaptées, une hygiène des pieds insuffisante, des soins de pédicure mal faits, des champignons entre les orteils (en rapport avec les ablutions), une brûlure par une source de chaleur non perçue par le patient. Enfin, vient se greffer l'infection sur un pied très fragilisé par la neuropathie et l'artériopathie. L'infection est souvent superficielle ; mais, dans certains cas, elle peut s'étendre en profondeur dans les tendons, muscles, os et articulations, aboutissant à la gangrène diabétique. De par sa situation anatomique (distale), le pied diabétique est un organe particulièrement exposé. C'est le carrefour des complications «neurologiques — vasculaires — infectieuses». Ces troubles peuvent aboutir à l'amputation et mettre en jeu le pronostic vital. L'augmentation de la prévalence du diabète sucré et le vieillissement de la population expliquent le véritable problème de santé publique que représente le pied diabétique.
– Quelle est la prévalence du pied diabétique ?
Le pied diabétique est la première cause d'hospitalisation chez le diabétique. 20% des diabétiques présenteront un ulcère du pied au cours de leur vie. Une amputation est réalisée toutes les 30 secondes dans le monde chez un diabétique et 5 à 10% des diabétiques auront une amputation au cours de leur vie. Ces risques sont 20 fois plus importants que dans la population non diabétique. 70% des amputations sont réalisées sur des patients de plus de 60 ans Une amputation du pied controlatéral survient dans 50% des cas. Le coût économique est impressionnant ; aux USA, la prise en charge d'un pied revient à 2000 dollars pour une petite lésion, et 28 000 dollars s'il y a amputation
– Pourquoi une telle fréquence ?
Cela est dû au silence de la maladie (le patient ne ressent pas de douleur du fait de la neuropathie) ; à la négligence du patient «qui ne ressent rien», qui, donc, ne s'alerte pas devant une plaie indolore et à l'ignorance du danger que peut présenter une petite lésion. Ainsi, tout retard compromet l'évolution future de la plaie.
– Comment éviter les lésions du pied ?
Pour éviter les lésions du pied, il faut éviter les facteurs favorisants, à commencer par le bon équilibre glycémique et aussi le contrôle des facteurs de risques cardiovasculaires (tabac, sédentarité, excès de graisses, tension artérielle élevée) et enfin, éviter les facteurs déclenchants par une éducation spécifique et ciblée des patients et la formation continue des médecins généralistes. cette prévention permet de réduire de plus de moitié les amputations du pied ; elle passe par l'identification des patients à risque de lésion du pied chez lesquels il convient de procéder à l'examen du pied au moins une fois par an.
– Et si il y a déjà lésion ?
Le bon contrôle glycémique est primordial. Une insulinothérapie optimalisée est souvent nécessaire, des soins locaux avec détersion de la plaie (débridement et nécrectomie) et le nettoyage quotidien au sérum physiologique (éviter le dakin, la bétadine, l'eau oxygénée et le mercurochrome). On utilisera la crème de sulfadiazine. la mise en décharge (au repos) du pied est aussi essentielle, elle peut se faire de différentes façons :
Par la limitation de la marche et de la station debout et parfois repos au lit ; chaussure avec appui talonnier pour les lésions de l'avant-pied ; semelles podologiques, béquilles et chaises roulantes. Les antibiotiques ne sont nécessaires que s'il y a infection. D'autres traitements sont possibles, tels que les facteurs de croissances dont la presse a fait échos ces derniers temps. Je rappelle que ces thérapeutiques ne sont utilisées que pour des plaies peu profondes et non infectées, afin d'accélérer la cicatrisation. Donc, en aucun cas, il ne s'agit de traitement miracle ou exceptionnel du pied. Pour prévenir les lésions des pieds, il faut se référer aux dix commandements du diabétique :
– Inspecter ses pieds tous les jours, si besoin à l'aide d'un miroir ou d'une tierce personne ;
– laver ses pieds tous les jours à l'eau tiède et au savon de Marseille et bien les sécher, y compris entre les orteils ;
– couper les ongles au carré, pas trop courts et les limer ;
. hydrater les pieds chaque matin s'ils sont secs avec une crème hydratante au ph neutre ;
– changer de chaussettes tous les jours, éviter le synthétique et favoriser le coton, la laine, ou le fil d'écosse ;
– ne jamais marcher pieds nus ;
– acheter des chaussures adaptées en fin de journée avec un bout large et pas de talon aiguille ;
– éviter les bouillottes, radiateurs et flammes;
– pas de chirurgie de salle de bain, les soins de pédicure nécessitent une prise en charge spécialisée ;
– enfin, consulter votre médecin au moindre doute devant toute lésion suspecte, sans jamais différer la prise en charge.


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