Producteurs de pomme de terre, céréaliers, éleveurs, apiculteurs, maraîchers et agrumiculteurs sont autant de professionnels qui ont répondu à l'appel de la CAW de Tipaza, pour débattre de différents thèmes qui intéressent de près le monde agricole. Il a ainsi été question des traitements d'hiver des arbres fruitiers, la lutte contre les nématodes, les techniques de l'insémination artificielle, la lutte contre le mildiou de la pomme de terre et des cultures maraîchères, la gestion d'un rucher, les mesures de lutte contre les maladies et les insectes des cultures sous serre, l'irrigation d'appoint des céréales, l'utilisation des produits phytosanitaires, mais aussi, le désherbage des céréales, la lutte contre les acariens et la mouche blanche dans les cultures sous serre, la lutte contre l'oïdium et le mildiou de la vigne et contre les mineuses, ainsi que l'utilisation des engrais et le greffage. Il s'agissait également de mettre en garde les agriculteurs quant aux mesures à prendre pour protéger leurs exploitations agricoles contre la Tuta absoluta, un virus venu d'Espagne qui ravage les champs de tomates. La rentabilité des productions agricoles et animales dépend de ces multiples actions de prévention qu'il faut entreprendre impérativement dans les bons délais, pour se prémunir des catastrophes. En effet, des experts et des scientifiques ont animé les débats et ont expliqué aux agriculteurs toutes les variétés de techniques à utiliser pour préserver leurs cultures et leurs élevages contre ces fléaux destructeurs qui mènent les fellahs vers le chaos. Durant le dernier trimestre de l'année 2008, la CAW de Tipaza a réussi à organiser une dizaine de rencontres uniquement pour sensibiliser et informer les agriculteurs sur la lutte contre la mineuse de tomate (Tuta absoluta) et la tavelure du néflier. Beaucoup de fellahs que nous avons pu rencontrer sur les champs et lors des rencontres au siège de la CAW de Tipaza ont reconnu l'utilité de ces multiples contacts avec les spécialistes et chercheurs dans le secteur de l'agriculture. «Bien que cela soit effrayant d'entendre parler de ces insectes et de ces produits dangereux, nous considérons que c'est très instructif pour nous», nous disent nombre d'agriculteurs. A souligner cependant que l'utilisation des traitements insecticides contre la Tuta absoluta n'a donné aucun résultat et n'a pas empêché l'affection de se propager à l'intérieur même des serres, entraînant des dégâts considérables. Actuellement, en Algérie, les techniciens veulent surtout connaître le cycle biologique de ce prédateur (mineuse de tomate, ndlr), à l'intérieur des chapelles en plastique et au niveau des champs.
