Ce poète adulé est connu notamment par son attachement viscéral à sa culture ancestrale. Il s'est maintes fois distingué lors des manifestations culturelles où il a, à plusieurs reprises, décroché la palme à l'issue du festival de la poésie amazighe. En dépit de sa maladie, l'insuffisance rénale, qui l'a contraint à l'hémodialyse pendant deux décennies, Chabane n'a à aucun moment, lâché prise puisqu'il était toujours au devant de la scène locale et régionale quand il s'agissait de contribuer à la promotion de la poésie berbère. Il est connu pour ses qualités inébranlables et sa conviction pour la défense de la revendication amazighe. Cet artiste a véritablement laissé derrière lui, une bonne empreinte. Il a ainsi donc, préparé avant de s'en aller un travail bien peaufiné en vue de mettre sur le marché une œuvre palpitante. Cela était, en effet, son vœu le plus cher, celui de faire sortir sa poésie au-delà des manifestations culturelles. Les flammes de la poésie, tel est l'intitulé d'une cassette qu'il devait mettre sur le marché avant sa disparition. Mais, pour immortaliser le travail de Chabane, sa famille et particulièrement son frère Idir, compte rééditer ce recueil de poésie en collaboration avec le Haut commissariat à l'amazighité (HCA), et ce, à l'occasion du quatrième anniversaire de la disparition du défunt. Il est à noter que en matière de structure poétique, les textes publiés dans ce recueil convergent amplement sur le fait que la poésie de l'artiste fait toujours appel à l'intelligence pour décoder ses messages. En somme, notons que dans une grande partie de ses poèmes édités sous forme d'album, Chabane a rendu un vibrant hommage aux défenseurs de la culture berbère. Il a ainsi déclamé des vers en l'honneur de Rachid Tigziri et Matoub Lounès, entre autres. Il a également confectionné un autre poème plein de sensibilité à la mémoire de sa mère.
