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À Mostaganem, on n'achèvera pas les chevaux
Publié dans El Watan le 12 - 06 - 2009

Bientôt, l'Algérie aura son propre cheval de selle. Le projet prend forme entre l'université de Mostaganem et le centre équestre Farès El Mestghanemi, qui a su redonner vie à un des plus grands clubs du pays. Une belle et tragique histoire au pays de la fantasia.
Dans les écuries du centre équestre Farès El Mestghanemi, à mi- chemin entre le barbe si docile et si fidèle et le cheval de selle français, les jeunes poulains qui naissent portent en eux les prémices d'un renouveau salvateur de la cavalerie nationale. Mounir Zerhouni, président du club, spécialiste de l'insémination artificielle, compte, avec la collaboration des chercheurs universitaires locaux, s'attaquer sérieusement à la reproduction afin de donner à ce sport séculaire des chevaux de selle algériens qui lui ouvriront les portes de la consécration internationale. Car nos chevaux ne possèdent pas encore le bon profil. Sans la génétique et les techniques modernes de reproduction, l'Algérie continuera à acheter des animaux castrés. Or, il se trouve qu' à Mostaganem, l'expérience de ces vingt dernières années a prouvé qu'avec des moyens dérisoires, on pouvait produire des champions. Flash-back.
Les pionniers de cette aventure se souviennent, non sans douleur, de la disparition du centre hippique de l'Institut de technologie agricole au milieu des années 1980, suite à la nomination de son nouveau directeur. « Je n'ai jamais eu aussi mal que lorsque les chevaux mouraient de faim », confie Abdelkader Chellef, l'inamovible éducateur. Fonctionnaire détaché, il n'aura plus la force de se rendre aux écuries pour voir l'agonie des chevaux, littéralement abandonnés. La lente descente aux enfers de ce grand club (qui organisa en 1977 un concours national avec la Garde républicaine de Boumediène !) mobilise alors un noyau de cavaliers passionnés dont Abdelkader Chellef, Abdelkader Mahyouz, Hadj Laâredj Berriati, Belkacem Bettache, Farid Chaâbane et Mahieddine Latroch, ancien secrétaire général de l'Institut de technologie agricole, devenu PDG de l'Office régional de l'aviculture de l'Ouest, après le décès de Benabdallah Benzaza, et surtout le vétérinaire Mounir Zerhouni. Leur challenge : faire renaître sous d'autres cieux un club hippique. Le cheptel de l'ITA ayant été décimé, les étalons perdus, ils récupèrent alors les chevaux et les juments des domaines autogérés. Et dès 1986, un embryon d'élevage se met progressivement en place.
D'anciens cavaliers viennent prêter main forte pour réhabiliter les écuries ; d'autres ramènent bottes de paille ou de foin. Deux années plus tard, avec des moyens rudimentaires et une farouche volonté, naît l'association El Farès El Mestghanemi. Elle organisa un concours en présence de Kasdi Merbah, à l'époque ministre de l'Agriculture, qui ordonna la réhabilitation de la vieille tribune du XIXe siècle abandonnée depuis 1962. Avec son soutien, le centre se structure petit à petit, retape les écuries, achète des obstacles, goudronne les pistes, ouvre une cafétéria, alignant succès après succès, sans jamais se départir de l'esprit pionnier qui guida ses promoteurs. Les chevaux et les cavaliers toujours plus nombreux, la notoriété et les encouragements aidant, le club s'impose jusqu'à devenir incontournable. Disposant de plusieurs écuries et de répliques à la carrière centrale, il possède le rare avantage d'être à la fois proche de la ville et totalement ouvert sur la campagne. Ses cavaliers et sa soixantaine de chevaux, dont la plupart sont nés dans ses écuries, sont la fierté de la région et du pays. Les médailles pleuvent, dont plus d'une quarantaine au titre de la coupe et du championnat d'Algérie. Jamais la pratique de l'équitation n'aura attiré autant de monde que depuis l'institutionnalisation du grand prix du Dahra, dont on vient de fêter la 12e édition. Autant de paramètres qui justifient un des prochains projets du centre : accueillir la première école national d'équitation du pays.
Tout l'art de la fantasia
Connaissez-vous l'art de la fantasia qui réunit en des joutes mémorables plusieurs dizaines de groupes de cavaliers se relayant à une allure endiablée que ponctuent des salves de baroud ? Aller le plus rapidement possible en gardant l'alignement parfait et en réussissant un tir groupé ! Mais la fantasia, c'est surtout cette sublime parade de chevaux arabes et barbes, ces truculents harnachements, ces tenues vestimentaires traditionnelles aux couleurs chatoyantes et soyeuses, ces selles brodées dans un cuir rutilant, ces crinières fièrement dressées et ces narines ouvertes au vent. Des deux côtés de la piste, les tenues traditionnelles des cavaliers côtoient les toilettes rutilantes des citadines. Ici, le brassage entre ville et campagnes ne s'embarrasse d'aucun complexe. Pourtant, chez les uns et les autres, la pudeur est de rigueur. Dans une fantasia, aucune excentricité, aucune injure, elle fonctionne selon un code de l'honneur, que personne n'aura songé à écrire. Seuls les rires et la bonne humeur sont admis dans cet espace où la mixité nargue la tradition. Car l'équitation est le seul sport où hommes et femmes peuvent s'affronter dans les mêmes épreuves. Seule la bravoure compte. Et à Mostaganem, les jeunes filles ne s'en laissent point compter. Après avoir admiré les prouesses de la cavalerie légère, elles entrent dans l'arène, les longues mèches au vent et la tenue altière…


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