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Savoir, innovation et compétitivité
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2009

Le fil d'Ariane conceptuel qui traverse le savoir, l'innovation et la compétitivité, constitue la base de notre argumentaire car la mise en relief des interactions entre ces trois concepts clés permet d'éclairer la pertinence des choix des stratégies de développement, et en particulier la stratégie algérienne de développement.
L'économie du savoir intègre l'innovation et mobilise, à côté de la force créatrice de valeur de connaissance, d'autres piliers constitutifs de l'économie du savoir (enseignement et recherche, technologies de l'information et de la communication, climat des affaires et pratiques de la bonne gouvernance) qui constituent l'ensemble des facteurs de production de la compétitivité que ces piliers recèlent. L'analyse des schémas d'interaction entre l'innovation et le développement de la compétitivité ne peut être entreprise que dans une perspective de l'approche systémique de l'économie de la connaissance.
– Définitions des concepts de base associés à la thématique
Pour la compréhension des schémas d'interaction entre les termes clés du thème de la communication «innovation, économie du savoir et compétitivité», il faut préciser les contours conceptuels pour une bonne saisie intellectuelle des idées essentielles qu'ils véhiculent.
L'économie du savoir, une morphologie (ou une architecture économique) composée de 5 piliers
L'économie du savoir se bâtit avec des matériaux de construction, des outils et une logistique d'accompagnement instrumentale concrets (pôle de compétitivité, pôle technologique, cluster, outils de l'intelligence économique dans sa triple vocation d'anticipation, de veille, d'actions et d'ajustement stratégique permanent, du knowledge management, etc.).
Sa progression et ses avancées dans le temps et ses livrables sont mesurables à l'aide de grandeurs (ou métriques), d' indices de développement de la connaissance sur ces différents fronts et dans ses différentes formes de manifestations.
– Schémas d'interaction entre innovation, economié du savoir et compétitivité
La matrice inter-piliers de génération de valeur de compétitivité : chacun des piliers de l'économie du savoir recèle en lui-même un potentiel de génération de facteurs de compétitivité ; mais chacun d'eux fournit (output du pilier) aux autres piliers des inputs de connaissances, avec en plus un effet de levier multiplicateur de développement du capital de compétitivité disponible au sein d'une économie. Et, réciproquement, chacun d'eux reçoit des autres piliers (input) des connaissances avec aussi un effet démultiplicateur des forces compétitives. En raison de ces échanges croisés, on peut concevoir et construire une matrice d'échange des connaissances inter-piliers. Chaque pilier dispose d'une faculté intrinsèque de contribution au développement de la productivité des autres piliers par la propagation du capital savoir engrangé en son sein ; en même temps qu'il est bénéficiaire des savoirs en provenance des autres piliers, avec les effets multiplicateurs et synergiques sur sa propre productivité. Le degré de noircissement d'une telle matrice donne une mesure conceptuelle de la capacité de management de la synergie inter-piliers ainsi qu'une mesure statistique de degré de développement de l'économie de la connaissance. Une mutualisation synchronisée et synergique du potentiel de connaissances engrangées au sein des piliers permet de créer et de réaliser les conditions de maximisation de la compétitivité globale de l'économie. La matrice inter-piliers des bénéfices et des contributions croisés entre les piliers, est un outil méthodologique qu'il faut construire et s'approprier (capacité building) car elle permet de scanner l'état de développement de l'économie de la connaissance et de tracer l'itinéraire (ou le chemin critique de développement) qui permet de faire, de suivre et d'évaluer les des avancées significatives et multifrontales en direction d'une économie de la connaissance de plus en plus performante.
– Le triangle stratégique du développement de l'économie de la connaissance
Le développement est articulé autour de la mise en symbiose synergique d'un triangle stratégique articulé autour de trois pôles : la technologie, le capital financier (le financement) et le capital humain. Cette triangulation des forces du développement représente une autre façon ou un autre mode de redistribution des facteurs de compétitivité contenus dans les gisements de la connaissance que recèlent les quatre piliers.
L'Algérie dispose de capacités de financement, d'un capital humain sous-développé et «souffre» d'un déficit en technologie, d'un climat d'affaires déficient bien qu'en amélioration par rapport aux exigences de l'économie de marché ; elle est en retard dans la pratique de bonnes gouvernances. C'est dire la distance à couvrir pour conceptualiser et traduire dans les faits une stratégie cohérente construite autour de cette tripolarité bien que les atouts dont elle dispose en termes d'avantages comparatifs sont considérables et devraient lui permettre de maximiser l'objectif global de compétitivité à l'échelle internationale, dans des conditions confortables (pétrole, infrastructures, position géographique et de proximité territorial par rapport aux marchés mondiaux privilégiés, coût de la main-d'œuvre à bon marché, niveau potentiel du capital humain, etc.). La stratégie de développement orienté de l'économie de la connaissance est de réunir et d'organiser ces trois pôles et de les activer de façon synergique pour progresser dans l'économie de la connaissance, dans un climat d'affaires et de gouvernance permissif et/ou incitatif. Toutefois, le pilier NTIC, en raison de sa fonction transversale et d'indicateur du développement de l'économie numérique, reconnu conceptuellement et dans les faits comme le conducteur privilégié de la croissance, comme la nouvelle locomotive du développement, en raison notamment de la puissance des effets d'accélération dans la création des valeurs ajoutées dans tous les domaines de la construction de la société.
– Le rôle des NTIC comme axe transversal et de multiplicateur des forces compétitives
Le secteur des NTIC est fortement générateur de valeur ajoutée directement à l'intérieur des activités caractéristiques du secteur et indirectement pas la puissance des effets d'entraînement sur les autres secteurs, par la transmission à travers le réseau dense des liaisons en amont et en aval, des savoirs, des savoir-faire organisationnels, informationnels propres aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Les NTIC sont le lieu géométrique privilégié des accélérateurs et des raccourcis de développement grâce notamment aux effets multiples d'amplification sur les variables macroéconomiques (sur le revenu, l'emploi, la balance des paiements, etc.). Les variables économiques sont considérablement démultipliées par l'usage de ces accélérateurs et de ces raccourcis en termes d'économie de temps, de ressources à mobiliser et en termes de réduction de pénuries, des pesanteurs administratives (e-gouvernement, e-communes), de facilitation et d'amélioration du climat d'affaires (e-business, e-banking), de plus grande efficience dans la transmission et l'accumulation des savoirs (e-learning, e-education). La propagation et l'adoption des NTIC par les autres piliers influent d'une façon extrêmement sensible sur les conditions de leur fonctionnement et de leur développement, et se traduisent par une génération de plus fortes valeurs ajoutées.
Les NTIC exercent ainsi des effets multiplicateurs dans le processus de création de valeur ajoutée. Cet effet catalyseur sera d'autant plus déterminant avec l'occurrence de nouvelles convergences, notamment avec la venue des réseaux de prochaine génération (NGN) et le renforcement de l'internet. Ainsi, cet avènement aura des conséquences heureuses importantes dans l'environnement économique et social et offre de nouvelles opportunités pour accélérer le rattrapage des retards. Cette fonction transversale et multisectorielle d'accélération de la croissance macroéconomique et de facilitation existentielle et de «doing business» au niveau microéconomique a été en fait un levier de développement dans les stratégies des économies émergentes. Une allocation prioritaire des ressources privilégiant les NTIC permet de faire avancer plus rapidement la société vers l'économie de la connaissance, élargit la sphère des services et la valeur ajoutée induite, et permet de positionner l'économie plus haut dans l'échelle internationale de classement du niveau de développement atteint par une économie. La puissance de l'effet multiplicateur des NTIC peut être dimensionnée ; elle est fonction directe de la part des ressources qui lui sont allouées dans le schéma global d'allocation des ressources de l'économie. Par voie de conséquence, les décideurs devraient prioriser les NTIC dans ce schéma d'allocation des ressources globales de l'économie entre les différentes secteurs.
– L'innovation, nœud gordien de la suprématie compétitive
La clé de voûte de l'appropriation durable des avantages compétitifs est la suprématie en matière technologique, car l'innovation technologique d'aujourd'hui est un gage de garantie de la vente pour demain. Cette identité économique remarquable prime sur tout le reste ; tous les autres avantages distinctifs en termes de positionnement, de différentiation, de profil concurrentiel distinctif, (qui ont leur part contributive dans la construction et dans la démarcation compétitive) ont pour point gravitationnel la détention du pouvoir technologique qui règne en maître absolu et constitue l'ancrage essentiel de la domination économique.
Le développement de la technologie passe par un cycle traversé par 3 phases :
– la consommation ;
– l'imitation ;
– la reproduction autonome de la technologie et son parachèvement l'excellence dans la maîtrise de la technologie (position de leader dans l'innovation technologique).
Cet exemple imagé illustre la logique du déroulement du cycle :
– en phase une, l'avion est simplement acheté (consommation) ;
– en phase deux, l'avion peut être monté sous la supervision du vendeur de la technologie (imitation supervisée par le pays «technologue») ;
– en phase terminale, le pays a appris à maîtriser la technologie et à innover lui-même selon son propre pouvoir autonome de créativité technologique. Ce saut qualitatif lui permet de superviser lui-même le montage de l'avion conçu et réalisé selon sa propre capacité autonome de production et de configuration technologiques dans un pays étranger acheteur de sa technologie. L'étape du parachèvement est d'occuper la position de leader dans les avancées technologiques et de perpétuer cette rente de situation par une veille technologique vigilante et proactive.
Une stratégie de développement de l'économie de la connaissance doit cibler l'atteinte de la phase 3 du cycle de développement de la
technologie : reproduction autonome de l'innovation technologique, seule façon radicale de rompre les liens de dépendance économique de sous-développement et sortir du camp des victimes de la fracture numérique.
– Eléments d'analyse pour une stratégie de développement de l'économie numérique
Dans la stratégie algérienne de développement industriel, les NTIC figurent parmi les axes stratégiques primordiaux à côté d'une grappe de branches : chimie, ISMME (industrie sidérurgique, métallurgie, mécanique et électronique), Matériaux de construction, IAA (Industries agroalimentaires), nouvelles industries : automobiles et NTIC. Toutefois, l'axe NTIC ne peut être dissocié des autres piliers de l'économie de la connaissance, car ces derniers s'épaulent mutuellement dans le processus de construction et de développement de l'économie de la connaissance. De plus, il faut souligner davantage sa valeur stratégique en raison de son rôle transversale et de facilitateur multiplicateur de forces dans la création de la valeur ajoutée globale de l'économie. Pour maximiser les bénéfices exponentiels sur les autres secteurs, le poids des NTIC doit être priorisé dans l'allocation des ressources car la puissance (mise en jeu des accélérateurs du développement et des raccourcis) des effets d'entraînement intersectoriels sur la croissance de la valeur ajoutée globale de l'économie en dépendent.
La configuration de la stratégie industrielle de développement articulée autour du noyau des industries, dont la grappe d'interaction synergique constitue le conducteur et la force motrice essentielle de la croissance, doit être arrimée sur une stratégie concomitante de construction et de développement de l'économie de la connaissance dans laquelle les NTIC s'érigent en levier de développement et de point de concentration focal dans la hiérarchie des priorités du développement. La cohérence de la stratégie de développement ne peut pas se concevoir en vase clos, et doit être pensée en termes d'intégration au sein d'autres espaces porteurs de connaissances et de savoir-faire, qu'il va falloir canaliser, mobiliser au service de cette stratégie. Limitons notre débat, à titre pédagogique et illustratif au seul espace euro-méditerranéen.
– Propagation du savoir dans l'espace euroméditerrannéen-multilatéraux : Les engagements partagés
Il convient de faire un triple constat se rapportant à :
– 1- une concentration des savoirs et/ou des connaissances sous toutes leurs formes, versus un rythme d'accumulation extrêmement lent du savoir, voire une stagnation ou même une régression, enracinée de façon structurelle dans sa double manifestation de fracture numérique et d'écart technologique croissant ;
– 2- l'existence d'un surplus de savoir et de disponibilité de stocks et de gisements de savoir-faire conceptuel et technologique et d'autres savoirs non utilisés, sous-utilisés ou moins mal utilisés ;
– 3- un gisement de potentiel de savoir ou de matière grise susceptible d'être réactivé, ou recyclable, avec une propension à consommer le savoir disponible au Nord, à le fertiliser et l'approprier par des processus d'apprentissage et d'autonomisation (en d'endogénéisation du savoir-faire).
Partant de ces constats, les synergies collaboratives ou les zones d'engagement partagé, il convient :
– 1- d'organiser, de réaliser et de gérer les flux continus de transmission ou de propagation du savoir du Nord vers le sud du Bassin méditerranéen. Il faut alors définir les cadres institutionnels, organiques et technologiques (plate-forme e-learning, entre autres) ;
– 2- d'identifier les accélérateurs et les raccourcis pour rompre le cercle vicieux de la perpétuation du sous-développement, d'endiguer le fossé de la fracture numérique et l'écart technologique croissant. Parmi les accélérateurs et les raccourcis, deux d'entre eux au moins peuvent jouer le rôle de leviers multiplicateurs de force pour propager l'économie du savoir entre les deux rives de la Méditerranée : NTIC et l'éducation-formation.
– Le levier formation
C'est un immense chantier qui doit être décliné en grappe de projets ayant la visibilité requise pour crédibiliser la vision commune d'engagement partagé pour la construction d'un espace euro- méditerranéen ou de l'Union pour la Méditerranée, vu sous l'angle de sa construction économique. Pour ce qui concerne le sous-système de la Formation professionnelle et technique, le premier forum euro-méditerranéen de l'enseignement technique et de la Formation professionnelle, tenu à Marseille en décembre 2008 a dégagé les lignes de forces d'une stratégie de zones de possibilités d'engagement partagé autour d'une esquisse d'un agenda régional de la Formation professionnelle qui s'inscrit dans la vision plus englobante de la stratégie de l'Union pour la Méditerranée et qui consiste en :
– «l'élaboration d'une vision régionale des besoins et moyens en formation en mettant en œuvre des études prospectives sur les emplois et les qualifications nécessaires ;
– la systématisation des partages d'expériences et des bonnes pratiques, notamment par l'évaluation régulière des progrès enregistrés (développement systématique d'indicateurs et de données relatifs au secteur de la Formation professionnelle) ;
– la mutualisation des efforts réalisés dans le domaine de la formation au travers, par exemple, de la création de plate-formes régionales de formation ;
– le développement de la mobilité professionnelle au sein de la zone euro-méditerranéenne. L'existence d'une mobilité de la main-d'œuvre, dans le respect des préoccupations des pays d'immigration et d'émigration, est essentielle au renforcement des qualifications et des compétences des travailleurs.
Cette mobilité sera facilitée par la création de dispositifs régionaux de transférabilité des qualifications et compétences (dispositifs pour le transfert, la capitalisation et la reconnaissance des acquis des apprentissages, cadre régional de certification des acquis de formation et d'éducation, système de «pass» régional décrivant de manière harmonisée les qualifications, etc.) ;
– un effort accru de coordination des financements et actions consacrés à la modernisation des systèmes de formation professionnelle». Cette plate-forme d'action permet de contribuer à la prise en charge les enjeux que représentent l'adaptation et la modernisation de l'enseignement technique et des systèmes de Formation professionnelle dans l'espace euro-méditerranéen (modernisation, diversification, développement des économies, réponse aux défis démographiques et sociaux des pays partenaires, approfondissement des complémentarités économiques et industrielles entre les pays de cet espace).
– Le levier NTIC et la vision onusienne de la société de l'information
La vision stratégique onusienne de la société de l'information est déclinable en stratégie nationale configurée selon l'état des lieux et les objectifs comportant les colorations spécifiques des économies nationales, tout en respectant les fondamentaux de la société de l'information projetée par l'ONU. En effet, la stratégie e-Algérie 2013 peut être considérée comme une réponse aux attentes du sommet mondial sur la société de l'information, matérialisées par la déclaration de principe et le plan d'action pour l'horizon 2015. Les NTIC sont pourvoyeurs de valeur ajoutée technologique pour couvrir tout un spectre de besoins des secteurs destinataires. Les principaux segments cibles à couvrir, avec leurs déclinaisons en besoins ou en produits technologiques qui leurs sont appropriés, sont :
– l'Etat (e-gouvernement ; e-commune) ;
– le secteur (e-banking ; e-tourisme) ;
– l'entreprise (Erp – internet – intranet – stratégie e- business) ;
– le tissus associatif (organismes patronaux ; syndicat) ;
– les réseaux internationaux de connexions des savoirs (interconnexion des entités technologiques : entreprises, Etats, universités, technoparcs). Ainsi, l'Algérie a mis en chantier une réflexion conceptuelle sur une déclinaison nationale des fondamentaux de la stratégie onusienne de la société de l'information, en cours de validation par les parties prenantes au processus d'élaboration et de configuration d'une plateforme opérationnelle e-Algérie 2013. Parmi les points saillants de cette stratégie, il est utile de citer :
– 1- «l'accélération de la couverture en accès à haut débit et très haut débit à l'ADSL ;
– 2- la sécurisation pour «mieux répondre aux différents services développés» (c'est une
première) ;
– 3- l'accélération de l'usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) par l'administration ;
– 4- l'intégration des TIC dans l'activité économique comme e-education, e-banking, e-commerce … ;
– 5- le développement de mécanismes et mesures «incitatives» à même d'accroître l'accès des ménages et des petites entreprises aux équipements et réseaux à haut débit ;
– 6- l'élaboration d'un statut particulier pour les ingénieurs en TIC ;
– 7- la coopération stratégique avec certains pays dans le cadre du transfert de la technologie et du savoir-faire ;
– 8- la mise à niveau du cadre juridique national et la mise en place d'un Observatoire national des TIC.» La prise de conscience sur l'insuffisance, en Algérie, de réseaux dorsaux de forte capacité et d'accès à haut et très haut débits a incité les pouvoirs publics à établir, en guise de première étape majeure, un contrat de performance entre l'Etat et l'opérateur historique avec la fixation d'objectifs en matière de connectivité au réseau public des télécommunications et d'accès à haut débit. Nous croyons avoir souligné les fondamentaux explicatifs de la nécessité de mettre le cap sur la construction accélérée de l'économie de la connaissance.
La configuration prospective de cette économie doit être pensée dans le cadre de l'intégration systémique aux espaces économiques internationaux porteurs de savoirs mobilisables au travers d'une stratégie globale de développement cohérente capable, au plan organique, institutionnel et financier, de mettre en œuvre les sources de captage et de transmission de ces savoirs en prenant appui sur les avantages comparatifs acquis et du capital de connaissance disponible. En raison de leur rôle contributif transversal pour l'ensemble des secteurs de l'économie, de leur effet de levier accélérateur du développement, de raccourcis, de facilitateurs dans les mécanismes de fonctionnement et de développement de l'économie, les NTIC, doivent avoir la priorité requise, pour s'arroger une place compétitive dans l'économie numérique internationale.
La campagne du président cible l'économie de la connaissance, c'est un choix stratégique que nous partageons car il repose sur des fondements conceptuels solides, les multiples ingrédients de l'économie de la connaissance contenus dans son programme de développement, augurent de bonnes perspectives d'avenir.


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