BM/FMI : Faid participe aux travaux des réunions de printemps à Washington    Le projet du périmètre irrigué par les eaux recyclées, une phase importante de la stratégie nationale du secteur    Palestine occupée: l'armée sioniste mène une campagne d'arrestations massives à Naplouse    Ghaza: un nouveau rapport de l'UNRWA détaille les tortures infligées aux Palestiniens    Palestine : la construction de colonies s'est intensifiée à El-Qods depuis le 7 octobre    Coupe d'Algérie de football: les affiches du dernier carré connues    Football : le sélectionneur national assiste à une partie de l'entraînement du CSC    Reddition d'un terroriste à Bordj Badji Mokhtar et arrestation de 10 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Production prévisionnelle de plus de 4 millions quintaux de pomme de terre saisonnière    Toutes les structures prêtes pour la réussite de la saison du Hadj-2024    Le Conseil de sécurité se prononcera ce soir    Les objectifs réels d'Eric Zemmour aidé par Jean Messiah (II)    Impacts géostratégiques et énergétiques    Rencontre sur le programme d'économie sociale et solidaire    Commerce : nécessité de parachever la transition numérique du secteur dans les délais impartis    L'OM Annaba vise le 2e tour    Manchester City passe à l'action pour Ryan Aït Nouri    Défaite du WA Tlemcen face à Al Nasr    Trois hauts cadres d'ATM Mobilis derrière les barreaux    Saisie de 4,55 g de drogue dure (kétamine), une arrestation à Aïn Nouissy    Démantèlement d'une bande de cambrioleurs    Semaine préventive pour un mode de vie sain et équilibré    La bibliothèque de cheikh Benbadis remise à titre wakf à « Djamaâ El-Djazaïr »    Soixante-dix nouveaux films en compétition    Mustapha Ramdane, homme de lettre et réformateur apprécié dans la vallée du M'zab    Sidi Bel-Abbes: inauguration de la 14e du festival national du théâtre universitaire    Le Président de la République préside une réunion du Haut conseil de sécurité    Décès du journaliste Mohamed Merzougui: condoléances de la DG de la communication à la Présidence    Super-coupe d'Afrique de handball (messieurs) : Al Ahly s'impose en finale face au Zamalek    Belaabed souligne l'importance de la Journée du Savoir pour l'Ecole algérienne    Annaba : ouverture d'une enquête sur l'effondrement d'un extracteur de poussière au complexe d'El Hadjar    Boughali : grâce au savoir, "l'Algérie réduira les écarts et relèvera les défis"    La Radio algérienne dispose désormais de sa version audio du Saint Coran    Est du pays: diverses manifestations à l'occasion de la journée du savoir    Rendre nos lois plus claires    Le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    L'évanescence de la paix    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Nouveau week-end, organisation du travail et esprti de Novembre
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2009

Le nouveau week-end, instauré le 14 août dernier, est vu, par certains, comme un week-end de transit vers le week-end des pays chrétiens, adopté par la grande majorité des pays, dit week-end universel : or, il suffit, dans ce nouveau week-end, que les banques et les entreprises économiques qui ont des relations d'affaires avec l'étranger travaillent durant le vendredi toute la journée pour que cette préoccupation d'alignement sur le reste du monde soit résolue. La nouvelle réglementation sur le week-end ne leur interdit pas de travailler durant le vendredi et ne concerne que la fonction publique. En travaillant durant le vendredi, les banques et les entreprises économiques auront le samedi et le dimanche comme repos hebdomadaire, à l'instar du reste du monde. Par ailleurs, les entreprises économiques ont la faculté de travailler durant le samedi matin si leur activité le nécessite. Par conséquent, il n'y a pas lieu de se focaliser sur le samedi/dimanche comme week-end. Le vendredi/samedi actuel ne pose aucun problème, n'a pas les inconvénients bien connus du jeudi/vendredi et n'a pas ceux du samedi/dimanche, constatés dans les pays voisins où, pratiquement, l'après-midi du vendredi est perdu : alors que le travail est en continu, le personnel commence à s'absenter à partir de 11 h 30 et ne revient que vers 15 h.
Dans le cadre de ce nouveau week-end, que doit nous dicter l'esprit de Novembre ? C'est assurément d'avoir un service public le moins pénalisant pour les citoyens et le moins coûteux pour l'économie nationale. Ce principe a été bien compris par l'entreprise publique «Algérie poste» qui a opportunément décidé d'ouvrir ses guichets la journée du samedi, sans fermer le jeudi. Dans cet esprit, les guichets des collectivités locales (APC, daïras, wilayas) devraient faire de même et, si elles tiennent à la semaine de cinq jours, elles peuvent fermer durant le jeudi (une journée moins intéressante pour les citoyens travailleurs que le samedi). Le cas des banques est différent et énigmatique : voilà un secteur, censé travailler avec les organismes étrangers, qui aurait dû se réjouir d'avoir une journée de plus dans ses relations extérieures et qui n'a pas profité du nouveau week-end en maintenant l'ancien horaire, tout en pénalisant les citoyens sommés de s'absenter de leur lieu de travail pour régler leurs problèmes bancaires.
La nouvelle réglementation empêche-t-elle les banques de travailler le vendredi ? Dans ce cas, une dérogation est nécessaire spécialement pour ce secteur vital. Un horaire approprié permettra au personnel de ce secteur de ne pas déroger à l'obligation d'accomplir la prière du vendredi, horaire qui pourrait être comme suit : du lundi au jeudi (une heure de pause-repas avec une demi-heure payée), soit de 8 h à 17 h et la journée du vendredi en discontinu, de 9 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h (demi-heure non payée), soit un total de 40 heures travaillées.
Par ailleurs, un pays sous-développé comme le nôtre, dépendant dans tous les domaines, peut-il se permettre de se reposer deux jours sur sept ? C'est un tort immense pour les générations futures qui n'auront plus les hydrocarbures pour subvenir à leurs besoins vitaux. Là aussi, l'esprit de Novembre bien compris et le respect de la mémoire de nos chouhadas nous commandent de travailler le maximum possible pour relever le pays.
Ainsi, jusqu'à l'instauration du nouveau week-end, les horaires de travail du corps enseignant, tous paliers confondus, s'étalaient sur six jours, l'ambiance du travail éducatif était présente durant six jours de la semaine. Avec le nouveau week-end et les nouveaux horaires de l'Education nationale, le tort des deux journées de repos hebdomadaire se généralise et touche tous les secteurs, excepté Algérie poste. Que vont faire les enfants de leurs deux journées de repos consécutives ? Dans l'ancien week-end, pour inciter les élèves à faire leurs devoirs, il était question de retenir les élèves deux heures par jour en fin de journée. Ces deux heures de «devoirs surveillés», en fin de journée, sont-elles aujourd'hui possibles, compte tenu des horaires très chargés, actuels ? Avec deux jours de repos plein, les enfants ne vont-ils pas se sentir en vacances toute l'année et rechigner à reprendre les bancs de l'école en début de semaine ? Faudra-t-il attendre les dégâts pour, qu'enfin, on décide d'ouvrir les écoles le vendredi matin ?
Enfin et surtout, l'instauration du nouveau week-end qui va doper sans le moindre doute l'économie nationale, c'est un fait reconnu et chiffré, ne doit pas nous faire oublier que le week-end, quel qu'il soit et quels que soient ses avantages, est un épiphénomène par rapport au respect des horaires de travail et la préservation de la seule richesse qui soit permanente qu'est le travail : les pertes économiques occasionnées par l'ancien week-end ne représentent que la tête de l'iceberg que sont les pertes engendrées par l'absentéisme dans les administrations publiques. Nous avons dit, supra, que la semaine de cinq jours était un tort pour ne pas dire un crime économique : si on ajoute que les 40 heures de travail sont rarement respectées dans les administrations publiques, quel que soit le week-end adopté, autant dire que le pays descend la pente du progrès au lieu de la gravir. Le citoyen qui se présente devant les guichets des administrations est avant tout un agent économique dont le déplacement a inévitablement une incidence sur l'économie nationale, soit parce qu'il est entrepreneur, soit parce qu'il est travailleur, soit parce qu'il est chômeur.
Or qu'est-ce qu'on constate généralement : se présenter aux guichets à 8 h, c'est trop tôt, à 11 h, c'est trop tard car on s'apprête à fermer (pourtant, toutes les administrations travaillent en continu avec une demi-heure non travaillée, payée), idem pour l'après-midi, où après le repas, on invoque les ablutions, puis la prière et en fin de journée l'éloignement du domicile et le transport. Le principe «après moi, le déluge» chez les fonctionnaires a supplanté subrepticement l'esprit de Novembre, sans qu'ils se rendent compte car si vous leur demandez de choisir entre les deux principes, la grande majorité d'entre eux choisiront l'esprit de Novembre et ne manqueront pas de déplorer la situation actuelle du «sauve qui peut».
Pour revenir à l'esprit de Novembre, les fonctionnaires demandent justice et que tous soient traités sur un pied d'égalité : la minorité des chapardeurs et des tire-au-flanc doit être surveillée de près et sanctionnée. A ce sujet, j'ouvre humblement ci-après, pour le législateur, une piste qui fera gagner des millions d'heures de travail à l'économie nationale, directes et indirectes, à savoir : installer un appariteur (2) dans chaque administration qui reçoit le public sous l'autorité directe du procureur de la république, avec pour mission de constater les manquements au service public (mouvement du personnel, ouverture et fermeture des bureaux, accueil) ainsi que l'enregistrement des réclamations des citoyens sur un registre paraphé. Une copie de la minute du registre est envoyée quotidiennement au procureur de la république et une deuxième au chef d'établissement.
Celui-ci, par l'existence d'un fonctionnaire de la justice dans son établissement, deviendrait comptable de la qualité du service public rendu au citoyen devant le procureur de la république et comptable de sa gestion en général devant sa hiérarchie. Il est évident dans cette hypothèse que l'acte de service public serait pénalisé : l'absence injustifiée du lieu de travail, l'ouverture et la fermeture des bureaux en dehors des heures prévues seraient assimilées à un vol de richesse. Y a-t-il meilleure richesse que le travail ? Cette richesse qui a fait des pays européens et des pays asiatiques des économies puissantes et des sociétés prospères. En conclusion, l'esprit de Novembre et ses valeurs, s'ils étaient respectés rigoureusement, transformeraient notre pays plus vite qu'on ne le croit : d'un pays d'émigration (harragas), il deviendra vite un pays d'immigration, prospère.
A. H. : Ex-membre APW de Mostaganem
20 septembre 2009
Note de renvois :
– 1) alors qu'à l'époque, il n'y avait ni téléphone, ni fax, ni internet, Omar Ben Khattab a démontré son sens élevé des responsabilités en disant : «si une mule se tordait la patte à cause de l'état de la chaussée, même à Baghdad (lieu très éloigné de la Mecque ), j'en suis responsable».
– 2) les heures travaillées des appariteurs seront largement compensées par le gain colossal attendu.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.