Les quarante travailleurs de la briqueterie de Mezaourou, dans la commune de Souahlia, vivent toujours dans l'attente d'une décision de wilaya pour trouver une solution au sort de leur entreprise. Pour rappel, les travaux de terrassement du projet en question ont commencé en 1985, puis repris en 1989 avant d'être arrêtés définitivement en 2 000 pour manque de financement, mettant au chômage forcé quarante travailleurs. Le plus incompréhensible, c'est que le projet a été réalisé à 90% et l'on se rappelle que, dans une opération politico-politicienne, l'ancien wali avait même réussi à faire démarrer les machines et fabriquer les premières briques. « Nous avons transmis une requête au président de la république en 2006, lequel avait émis un avis favorable pour intégrer le projet à l'entreprise Certaf de Maghnia, avec la réintégration des travailleurs à leur poste de travail, mais, depuis, aucune suite n'a été donnée par les autorités de la wilaya de Tlemcen et ce, malgré les instructions du ministère de l'Industrie et de la Participation », soulignent les travailleurs signataires d'un communiqué adressé à toutes les autorités de l'Etat. Il est à rappeler que tous ces travailleurs ont eu gain de cause par la justice (décisions définitives de réintégration avec pénalités d'astreinte). Mais qui appliquera ces décisions rendues au nom du peuple algérien ? « Il est inconcevable qu'un projet de nécessité vitale pour le secteur de la construction n'ait pas vu le jour depuis au moins une quinzaine d'années ! » concluent, outrés, les travailleurs.
