Bercé par les dernières performances de l'équipe nationale de football qui pourtant est constituée majoritairement de joueurs évoluant à l'étranger, on croyait que le sport national allait renaître de ses cendres. Ce n'était qu'un leurre. La confirmation est venue des 16e Jeux de Pescara. A trois jours de la fin des Jeux méditerranéens, l'Algérie est engluée à la 17e place au classement général sur 23 pays participants (sans la journée d'hier). Avec une médaille d'argent historique en boulisme et cinq en bronze, l'Algérie aura raté son début. Trois médailles de bronze sont assurées après l'élimination en demi-finale de nos boxeurs Mohamed Amine Ouddahi (57 kg) et Samir Brahimi (51 kg), ainsi que l'athlète Kenza Dahmani (10 000 m) dans une épreuve, tenez-vous bien, qui s'est limité à trois athlètes au départ de la course. C'est peu pour la délégation algérienne qui nous a habitués à mieux. Après une semaine de compétition, les statistiques montrent que nos représentants sont loin, très loin, des résultats obtenus en 2005 à Almeria (Espagne) avec 25 médailles dont 9 en or et surtout à Tunis (Tunisie) en 2001 avec 32 médailles dont 10 en or. Les résultats obtenus jusque-là confirment, on ne peut mieux, le recul pour ne pas dire la décadence du sport national constaté depuis les Jeux olympiques d'Athènes en 2004. Pourtant, les nations huppées, telles que la France, l'Italie et l'Espagne, participent avec des sélections B dans certaines disciplines. Encore que le niveau des JM est loin de celui des JO. Certains représentants dans des disciplines telles que le tennis, le cyclisme, le tennis de table, l'équitation et le handball entre autres n'ont fait qu'un petit tour avant de rentrer bredouilles. L'athlétisme, qui jadis constituait la locomotive du sport national, a connu une chute vertigineuse depuis le fin de carrière de Morceli, Boulmerka, Saïd-Guerni, Benida... Plus navrant de constater que nos responsables trouvent le moyen de se passer des services de Manceur, Boukensa, Saïdi Sief qui pouvaient nous faire valoir des satisfactions, surtout que la prise en charge des athlètes est gratuite. Il reste une lueur d'espoir avec nos boxeurs (qui disputaient les finales hier soir) et nos judokas qui clôturent les JM, le 5 juillet, dans le but de sauver la face et permettre à l'Algérie de gagner des places dans le classement général.
