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Où en sommes-nous de l'élimination de la violence à l'égard des femmes en Algérie ?
Publié dans El Watan le 20 - 11 - 2009

La réalisation de la première enquête algérienne transdisciplinaire et transinstitutionnelle menée en 2002 par l'Institut national de santé publique (INSP) sur les violences à l'encontre des femmes (rendu public le 25 novembre en 2005) a permis une prise de conscience sur la gravité des conséquences de ces violences sur la santé des femmes, des enfants, mais aussi sur les hommes. Cette étude qui a touché 9033 femmes victimes, qui se sont rendues dans les services de santé, les commissariats de police, les cours et tribunaux ou les centres d'écoute et d'accueil dans les 48 wilayas, indique que les femmes sont ciblées à tous les âges de leur vie, de 1 à 93 ans. Les femmes mariées représentent environ la moitié des victimes (49%). Plus du tiers des femmes agressées sont célibataires (36%). Parmi les célibataires, 1,5 % sont mères. Les femmes veuves ou divorcées représentent près de 15%. L'instruction de la femme ne la prémunit pas contre les violences. Le travail à l'extérieur ou à l'intérieur non plus contre les violences. Le domicile est le lieu privilégié de toutes les violences. Plus de
50% des agressions déclarées sont survenues à domicile. Les agressions sexuelles sont le plus souvent signalées dans les lieux publics. Les agressions psychologiques et les harcèlements sont signalés sur les lieux de travail ou d'étude. Le mari est le premier agresseur, suivi d'un membre de la famille et les descendants. Les personnes ayant une autorité morale représentent 9,3% des cas.Trois types de violences ont été individualisés : les agressions physiques – majoritaires, elles représentent plus des trois quarts des agressions signalées (77%). Les agressions psychologiques ne sont jamais signalées seules mais associées aux agressions physiques ou sexuelles. Les agressions sexuelles représentent 10% des violences subies. Les victimes qui sollicitent les structures de la justice et de la police sont des femmes âgées de 55 ans et plus, veuves ou divorcées qui demandent la protection de l'Etat.
Les victimes qui sollicitent les centres d'écoute et d'accueil sont des femmes célibataires relativement jeunes. Les victimes qui sollicitent les structures de santé sont des femmes moyennement jeunes et mariées. Les recommandations de cette étude insistaient sur l'urgence pour tous les intervenants sur le terrain en charge des femmes victimes de violences de s'informer et se former à la prise en charge des femmes victimes de violences, rendre visibles ces violences, de ne plus les banaliser et surtout de ne leur trouver aucune excuse, offrir aux victimes et aux auteurs de violences un lieu d'écoute et de parole, collecter les statistiques pour connaître les différentes formes de violence, l'ampleur et les moyens de les prévenir, éduquer et sensibiliser les hommes et les enfants à bannir la violence ciblant les femmes, et les femmes à refuser d'être violentées, mener des études et recherches sur ce problème particulier, favoriser la collaboration entre les différents services, institutions et ONG nationales et internationales. Aujourd'hui, quatre ans après la diffusion des résultats de cette étude, on se rend bien compte qu'il est urgent de multiplier les études et les recherches non plus sur les violences à l'encontre des femmes, mais sur les causes fondamentales de ces agressions, à savoir celles qui sont liées au pouvoir, aux privilèges et au contrôle du corps des femmes par les hommes.
C'est en interrogeant les causes et les origines des violences ciblant les femmes que nous dénouerons les conséquences directes sur la manière de prévenir ce fléau mondial afin d'accueillir, aider et accompagner les femmes victimes de violences, mais aussi les auteurs de ces agressions. Tout comme la définition même de la masculinité dans son rapport à la féminité, qui doit être toute entière ré-interrogée, pour faire changer nos représentations de la féminité et de la masculinité pour que le rapport à l'Autre soit un échange égalitaire et non plus un rapport de force qui implique toujours un rapport de violence.S'il est vrai que depuis quelque temps le problème des violences à l'encontre des femmes en Algérie est plus aisé à aborder, que des formations sont élaborées, des séminaires et rencontres scientifiques, des débats à la télévision et à la radio sont organisés pour dénoncer les violences ciblant les femmes, des amendements de lois ont été introduits, qu'il existe même un ministère chargé de la Condition féminine, chargé de fournir les moyens aux différents intervenants sur le terrain pour faire face à ce fléau, en revanche, les moyens dont disposent les pouvoirs publics et les associations de femmes pour lutter contre ces diverses formes de violences ne sont pas à la hauteur de la gravité de la situation et l'aide aux victimes présente de graves lacunes.


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