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Un phénomène inquiétant
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2005

Pilotée par le Comité violence à l'encontre des femmes de l'Institut national de la santé publique (INSP) avec l'appui du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avec la participation des ministères de la Justice, de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Jeunesse et des Sports, de l'Emploi et de la Solidarité, la Direction générale de la sûreté nationale et des associations de femmes, cette étude se veut, selon ses initiateurs, une stratégie d'action pour la prévention de la violence à l'encontre des femmes et la prise en charge des hommes.
Réalisée sur l'ensemble du territoire national (48 wilayas), cette étude a concerné la population de sexe féminin victime de violences quelle que soit la nature de l'agression subie. Les tendances générales font ressortir que les violences sont enregistrées au sein de la famille, d'où l'importance des violences intrafamiliales. Sur un échantillon de 9033 femmes interrogées victimes de violences, les agresseurs sont également, dans certains cas, une connaissance ou un membre de la famille. Plus de 50% des agressions déclarées sont survenues à domicile, lieu où les femmes majoritairement au foyer, censé être un lieu de sécurité, sont donc le plus exposées aux violences. Cette étude a mis en évidence la violence perpétrée par les descendants à l'encontre de leur mère.
Ces agressions représentent le tiers des violences commises chez les personnes de plus de 55 ans. De même chez les célibataires, la fratrie est responsable de plus du dixième des agressions. Les résultats de l'enquête ont révélé que dans la plupart des cas, la violence est physique, essentiellement des coups et blessures volontaires, alors que les violences psychologiques ne représentent que le vingtième des cas. Le même pourcentage est apparu pour les agressions sexuelles où le viol constitue la moitié de ce type d'agression. L'étude montre que la population étudiée est globalement plus jeune que la population générale.
La prédominance de femmes entre
15 et 44 ans, notamment de femmes mariées, est enregistrée. Les initiateurs de l'étude notent également la surreprésentation des femmes seules (veuves, divorcées), ce qui pouvait indiquer, relèvent-ils, une précarisation accrue de cette catégorie de la population.
Violence méconnue dans la population générale
Quant au niveau d'instruction, près de la moitié des femmes ont été au moins jusqu'au collège, et la proportion de femmes ayant une activité rémunérée est plus élevée dans la population féminine algérienne. Globalement, souligne-t-on, ce sont les femmes ayant un certain niveau d'instruction et ayant une certaine indépendance financière qui osent déclarer les agressions subies, «ce qui laisse présager l'importance des violences méconnues dans la population générale», indique-t-on.
Les victimes sont des femmes relativement jeunes, les trois quarts d'entre elles ont moins de 45 ans au moment des faits. Elles sont plus instruites que la population générale.
Environ le tiers a fait des études secondaires et/ou supérieures (31,1%). Le pourcentage des femmes exerçant un métier est relativement important. Près d'une victime sur cinq travaille à l'extérieur (19%).
Les femmes mariées ou ayant été mariées constituent environ les deux tiers de la population étudiée. Les résultats de cette étude sont présentés par axe d'intervention, à savoir santé (victimes ayant consulté un médecin dans une structure de santé), police (victimes ayant porté plainte auprès des commissariats de police), justice (victimes ayant poursuivi en justice suite à l'agression subie) et écoute et accueil (victimes ayant contacté un centre d'écoute ou d'accueil).
Dans le premier axe, l'étude montre que 3746 victimes d'agression ayant consulté un médecin dans une structure de santé ont été enregistrées et l'âge moyen des femmes agressées est de 32,7 ans avec des extrêmes allant de 1 à 93 ans. Un peu moins du tiers des femmes agressées sont célibataires, dont 0,1% de mères célibataires. Les femmes mariées représentent plus de la moitié des victimes et les veuves ou divorcées le dixième. La plupart des violences sont physiques (94%).
Concernant les agressions sexuelles, «le peu de participation des services de gynécologie (2,2%) peut expliquer en partie, mais pas totalement, les résultats observés et ce malgré la participation des services de médecine légale. Cela est l'indice de la difficulté pour les victimes à signaler ce genre d'agression», constatent les rédacteurs.
Par ailleurs, ils signalent qu'en matière de prise en charge, près de deux tiers des médecins n'ont pas à leur disposition les informations nécessaires pour une prise en charge globale des victimes de violence. «La plupart des praticiens se sont sentis démunis devant cette violence et ont souligné le peu de moyens qui étaient à leur disposition», précise-t-on en conclusion. Au niveau de la police judiciaire et des commissariats, 2444 dossiers de femmes victimes d'agression et ayant contacté la police ont été étudiés.
Ce qui a mené 2130 femmes victimes d'agression à ester en justice leurs agresseurs. Près des trois quarts des agressions ont été qualifiées de délits par les structures de justice (72,5%). Les centres d'écoute ont, en revanche, accueilli 713 dossiers de femmes victimes d'agression, l'âge moyen de ces victimes est de 28 ans. D'après cette étude, les victimes faisant appel aux centres d'écoute se caractérisent par leur relative jeunesse par rapport à celles recensées au niveau d'autres types de structures (justice, police et santé). Les trois quarts ont moins de 35 ans au moment des faits.
L'on relève une particularité dans cette catégorie de victimes ayant une activité rémunérée. Il s'agit des enseignantes et des employées.
L'étude de cet axe a permis, selon les auteurs de cette étude, de mettre en exergue l'importance des violences psychologiques (57,9%) au même titre que les violences physiques. En conclusion, il est relevé que la prise en charge de ces victimes paraît insuffisante tant sur le plan de la santé que sur le plan institutionnel.
Peu de victimes ont bénéficié d'une prise en charge psychologique : moins de 10% des victimes, alors que pour la majorité d'entre elles il s'agit de violences répétées sur une longue période.


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